Compte rendu du championnat d’Europe du serama à Verdun (Meuse) 30 mars – 1er avril 2013 « Ce n’est pas demain que l’on verra des rangées de seramas en exposition » écrivait un « spécialiste », l’année passée, dans un forum. Effectivement, ce n’est pas demain, c’est aujourd’hui ! Un succès L’exposition de Verdun a donc accueilli le premier championnat d’Europe du serama, agréé par l’Entente européenne. C’est un pari réussi par l’équipe du président Emmanuel Richier : 425 seramas inscrits ! Le plus grand rassemblement de cette race, la plus petite volaille du monde, jamais réalisé en Europe, et de loin. Et d’importance égale aux plus grosses expositions des USA : il y avait en 2012, à la plus importante exposition américaine 371seramas. Et pour la première fois, nous avons essayé de classer ces seramas par variété. Pour les variétés unicolores et cailloutées, il n’y a eu guerre de difficultés ; un peu plus difficile pour les autres variétés. Une faible participation étrangère Un bémol, cependant : la faible participation étrangère ; il n’y avait que 2 éleveurs italiens. Les lecteurs de La Revue Avicole aiment bien mes coups de g… ; alors je vais en pousser un. Cette faible participation étrangère est due, malheureusement, aux contraintes trop fortes imposées par la France aux étrangers, la France championne des normes inutiles et inapplicables, au principe de précaution annihilant toute initiative. Et toutes ces normes et principe n’empêche pas grand-chose ! Toutes ces normes, qui partent souvent d’une bonne idée, sont ensuite souvent « interprétées » par des fonctionnaires, « petits despotes » locaux et imbus de l’autorité que leur donne leur poste : ce qui fait que l’application de ces normes est parfois différente d’un département à l’autre. À un fonctionnaire auquel je faisais remarquer qu’une norme était inapplicable (cela ne concernait pas l’aviculture) ; il en a convenu mais m’a rétorqué : « on l’applique quand-même », alors que je lui suggérais de faire remonter l’information en haut lieu au lieu d’appliquer « bêtement » cette norme inapplicable ! Notre pays est malheureusement un pays décadent dans de nombreux domaines et si rien n’est fait rapidement, cette décadence est inéluctable ! Nous allons facilement exposer en Allemagne par exemple ; pourtant on ne peut pas dire que l’Allemagne n’est pas un pays rigoureux. Mais l’inverse est difficile… Il faudra se préoccuper de cela pour l’exposition européenne de Metz 2015, mais je sais que la SCAF en est consciente. Un livre Mais revenons à des choses plus positives.
Pour célébrer cet évènement, avec mon ami Andy Verelst, nous avons sorti un
livre sur cette race de volaille, originaire de Malaisie. Il permettra aux lecteurs
d’en savoir plus sur cette race nouvelle. On peut se le procurer chez moi.
Rappel du règlement Voici le règlement de ce championnat 1 - Pour
au moins 20 sujets présentés, on décernera un titre de champion d’Europe. Le
meilleur sujet sera déclaré champion d’Europe, indépendamment du sexe. Pour
obtenir ce titre il faut que le sujet soit au moins noté 95 points. 5 – Pour
les variétés moins représentées (moins de 20 sujets) un regroupement pourra
être effectué pour éventuellement désigner un titre de champion. 6 – Un super champion d’Europe sera désigné ; il sera remplacé si cela est possible. Les variétés exposées Quant à l’exposition proprement dite, il y avait donc 425 seramas présentés par 25 éleveurs : 41 blancs, 1 bleu, 3 coucou, 1 coucou-fauve, 41 noirs, 7 chocolat (ou bronzés), 20 noir caillouté blanc, 1 bleu caillouté blanc, 13 chocolat caillouté blanc, 6é froment doré, 1 perdrix argenté, 5 froment argenté, 1 froment doré bleu, 2 froment chocolat, 1 froment chocolat argenté, 50 froment caillouté blanc, 23 froment clair caillouté blanc, 1 froment argenté caillouté blanc, 53 fauves à queue noire, 5 rouges à queue noire, 23 froment crème, 30 dorés à queue chocolat, 20 dorés à queue chocolat et poitrine liserée, 1 doré à queue chocolat camail argenté et poitrine à double liseré, 1 argenté à queue chocolat et poitrine liserée, 3 frisés et 15 soie. Soit 22 variétés reconnues (sur les 24 admises) et 5 non reconnues (coucou, coucou-fauve, perdrix argenté, frisé et soie). Le résultat du jugement Bien sûr les variétés non reconnues ont été disqualifiées mais les juges ont quand-même porté des indications sur les fiches de jugement. Seulement 7 sujets absents. Pratiquement tous les sujets avaient des tarses jaunes et des couleurs d’oreillons conformes : preuve qu’il est facile d’obtenir des tarses jaunes et des oreillons rouges rapidement. Bien sûr il y a encore des progrès à faire : beaucoup de sujets trop lourds, des types pas toujours caractéristiques, des coloris un peu mélangés ; mais les progrès vont être rapides. Au point de vue statistique, voici dans le tableau ci-dessous les résultats du jugement :
Et un graphique
Dans l'ordre : Absent Disqu. 90 91 92 93 94 95 96
5 juges ont été nécessaires pour départager ces animaux : MM. Bovet (Suisse), Davesne, Delambre, Dulieu , Thomassin. Les titres de champion Super champion d’Europe : n° 391 doré à queue chocolat à Sylvie Sassier (Dordogne) Champions d’Europe : - Serama blanc : n°43 à Paolo Ongaretto (Italie) - Serama noir : coq n° 80 à Lucas Schmitt (Meuse) poule n° 106 à Quentin Leturc (Meuse) - Serama froment doré : n° 182 à Paolo Ongaretto (Italie) - Serama froment crème : n° 365 à Jean-Claude Périquet (Meuse).
Le groupe des champions ; de gauche à droite : Sylvie Sassier, Paolo Ongaretto, Jean-Claude Périquet, Lucas Schmitt, Quentin Leturc ; derrière : Gaston Harter président de la SCAF ; à droite : Emmanuel Richier, président de la Société meusienne d’aviculture.
L’inauguration Elle s’est déroulée le samedi matin, en présence des autorités avicoles : G. Harter président de la SCAF, J.C. Périquet président de la FFV, J.J. Brussat président de Phoenix-France, J. Coënne commissaire général su Salon de Paris et des présidents ou représentants des associations voisines ; et des autorités politiques : le député J.L. Dumont, le vice-président du Conseil général, l’adjoint au maire de la ville de Verdun, quelques conseillers généraux, etc. Les ventes 262 sujets étaient à vendre sur le catalogue, soit 62 %, mais d’autres sujets ont été ajoutés à la vente après le jugement. Et quelques 185 seramas ont été achetés par des éleveurs de tous horizons : Allemagne, Belgique, et toute la France. Prix de vente de 11 à 33 euros, en moyenne 16,50 euros pour les coqs et 22 euros pour les poules. On est loin des prix pratiqués il y a 2 ou 3 ans où un serama se négociait à plus de 100 euros ! Ces prix raisonnables permettront de diffuser encore cette belle petite race Jean-Claude Périquet Quelques photos (Auteurs : J.C. Périquet et A.. Wolff)
|