grippe aviaire
L'influenza aviaire



Jean-Claude PÉRIQUET, 2 et 3, Hameau de Pierreville - F-55400 Gincrey
Tél. 06 82 88 81 20
jclaude.periquet@gmail.com


Sommaire de cette page
Les arrêtés et la chronologie :
* Chronologie du premier confinement
* L'arrêté du 24 octobre 2005
* L'arrêté du 29 novembre 2005
* L'arrêté du 15 février 2006
* L'arrêté du 16 février 2006
* L'arrêté du 18 février 2006
* Le décret du 24 février 2006
* L'arrêté du 23 février 2006 : mesures financières
* L'arrêté du 24 février 2006 : mesures de protection
* L'arrêté du 24 février 2006 : recensement
* L'arrêté du 24 février 2006 : vaccination des volailles
* L'arrêté du 24 février 2006 : vaccination dans les zoos
* L'arrêté du 3 mars 2006 : Les chats et les chiens
* 4 mai 2006 : Pas de levée anticipée du confinement des volailles en France
* 5 mai 2006 : Faut-il maintenir le confinement ?
* 6 mai 2006 : Le confinement ne serait pas levé le 31 mai ? ! Réagissons !
* 12 mai 2006 : la fin du confinement !!
* L'arrêté du 12 mai 2006 : La fin du confinement !!
* 5 juillet 2006 : Rapport d'information du sénat
* 4 août 2006 : Modifications de l'arrêté du 24 octobre 2005
* Octobre 2006 : Plan du gouvernement pour l'automne-hiver 2006-2007
* L'arrêté du 5 février 2007
* L'arrêté du 15 février 2007
* L'arrêté du 2 mai 2007
*L'arrêté du 24 juin 2007 : Renforcement du dispositif !
*L'arrêté du 5 juillet 2007 : Le confinement sur toute la France
* 18 juillet 2007 : Les colombophiles prêts à lâcher des pigeons illégalement
* 19 juillet 2007 : Arrêtez le confinement !
* 19 juillet 2007 : les combats de coqs de nouveau autorisés
* J.O. du 22 juillet 2007 : des mesures moins strictes pour les pigeons voyageurs (arrêté du 20 juillet)
* 26 juillet 2007 : fin du confinement et reprise des expositions ???
* 28 juillet 2007 : Mesures de protection levées en Moselle autour de l'étang... mais pas encore de mesures nationales !
* 31 juillet 2007 : Deux nouveaux cygnes atteints de H5N1 en Moselle
* 14 août 2007 : Quatre nouveaux canards atteints de H5N1 en Moselle
* 17 août 2007 : Trois cents canards et cygnes vont être abattus en Moselle !
* 23 août 2007 : Le dernier cygne découvert mort dans l'étang de Diane-Capelle n'était pas atteint par le virus H5N1
* 4 octobre 2007 : Retour au niveau modéré de risque
* 13 octobre 2007 : Retour au niveau faible de risque
* 20 novembre 2007 : Levée des dernières mesures en Moselle
* 21 novembre 2007 : L'AFFSA préconise le maintien au niveau faible de risque en France, malgré un cas en Angleterre
* 11 janvier 2008 : Passage au niveau modéré de risque
* Vendredi 25 janvier 2008: Assouplissement des mesures contre la grippe aviaire (attendre la confirmation officielle !)
* Samedi 26 janvier 2008 : Confirmation : passage au niveau faible de risque sauf pour quelques départements
* Samedi 29 mars 2008 : Passage au niveau modéré de risque
* Mercredi 9 avril 2008 : Passage au niveau faible de risque
* Jeudi 5 juin 2008 : H7N7 en Grande-Bretagne
* Vendredi 10 octobre 2008 : Un cas de H5N1 en Allemagne
* Fin décembre 2008 : Deux cas de H5N2 faiblement patogène en Belgique
* 6 août 2009 : 160 000 dindonneaux frappés par l'Infuenza aviaire faiblement pathogène aux USA















Vos dirigeants se mobilisent
- la Coordination Oiseaux

- Trois nouveaux textes : réaction contre le principe de précaution (23 septembre 2007)
- Lettre envoyée au Président de la République par la FFV, la SNC et la SCAF
Des réactions
* Interrogations sur le cas de grippe aviaire sur les dindes
* L'interdiction des expositions : une catastrophe pour la biodiversité
* Les interrogations du président de la Fédération française des volailles
* Les rôtisseurs concernés mais oubliés !!
* L'éditorial de G. Le Boucher, rédacteur en chef de "Filières Avicoles"
* Réflexions d'un ornithologue
* Lettre de la Fédération européenne des éleveurs de Coureurs indiens
* Communiqué de la Fédération néerlandaise des éleveurs amateurs de basse-cour
* Les réactions d'un rôtisseur de volailles
* Les avis des médecines alternatives
Tout sur la grippe aviaire
* le point sur la vaccination
* L'avis des vétérinaires
* L'article du Dr Bernard LEFEBVRE, vétérinaire
* Les caractéristiques de cette maladie
* Questions-réponses sur la grippe aviaire



Chronologie des départements à confinement obligatoire :
24 octobre 2005 : 21 départements : 01 : Ain. 10 : Aube. 13 : Bouches-du-Rhône. 17 : Charente-Maritime. 2 B : Haute-Corse. 30 : Gard. 33 : Gironde. 35 : Ille-et-Vilaine. 36 : Indre. 40 : Landes. 44 : Loire-Atlantique. 50 : Manche. 51 : Marne. 52 : Haute-Marne. 54 : Meurthe-et-Moselle. 55 : Meuse. 67 : Bas-Rhin. 68 : Haut-Rhin. 76 : Seine-Maritime. 80 : Somme. 85 : Vendée.
27 octobre 2005 : 5 autres départements : Aude, Eure, Hérault, Loiret et Morbihan
25 janvier 2006 : 32 départements supplémentaires : Alpes de Haute Provence, Hautes-Alpes, Calvados, Cher, Côte-d'Or, Côte d'Armor, Dordogne, Doubs, Eure et Loir, Finistère, Isère, Jura, Loir et Cher, Loire, Lot, Maine et Loire, Mayenne, Moselle, Nièvre, Pas de Calais, Haute-Saône, Saône et Loire, Pyrénées orientales, Rhône, Savoie, Haute-Savoie, Seine et Marne, Yvelines, Deux-Sèvres, Vaucluse, Yonne, Territoire de Belfort
février 2006 : Tous les départements de la Métropole
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Arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire

Article 1
Tout propriétaire ou détenteur d'oiseaux doit prendre les mesures nécessaires afin de prévenir tout contact direct ou indirect avec les oiseaux vivant à l'état sauvage.
Article 2
L'utilisation d'eaux de surface pour le nettoyage des bâtiments et des matériels d'élevage ainsi que pour l'abreuvement des oiseaux est interdite, à moins que cette eau n'ait été traitée pour assurer l'inactivation d'un éventuel virus.
Lorsqu'ils sont nécessaires pour des raisons de bien-être animal, les points d'eau extérieurs accessibles aux oiseaux doivent être protégés de façon qu'ils ne soient pas accessibles aux oiseaux sauvages.
Article 3
Dans les départements dont la liste figure en annexe, les oiseaux doivent être maintenus à l'intérieur de bâtiments fermés.
Lorsque ce maintien n'est pas praticable, l'approvisionnement des oiseaux en aliments et en eau de boisson doit se faire à l'intérieur d'un bâtiment ou au moyen de distributeurs protégés de telle façon que les oiseaux sauvages ne puissent accéder à ces dispositifs ni les souiller. En outre, dans ce cas, le détenteur des oiseaux doit faire procéder à une visite par un vétérinaire sanitaire dans un délai d'un mois à compter de la publication du présent arrêté.
Article 4
Dans les autres départements, l'approvisionnement des oiseaux en aliments et en eau de boisson doit se faire à l'intérieur d'un bâtiment ou au moyen de distributeurs protégés de telle façon que les oiseaux sauvages ne puissent accéder à ces dispositifs ni les souiller.
Article 5
Tout rassemblement d'oiseaux, en particulier à l'occasion de foires, marchés, expositions, concours, est interdit. Toutefois, dans les départements autres que ceux figurant sur la liste annexée au présent arrêté, le préfet peut accorder une dérogation à cette interdiction, qui est subordonnée au respect de conditions sanitaires précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 6
Les dispositions du présent arrêté sont applicables jusqu'au 1er décembre 2005.
Article 7
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 24 octobre 2005.
Dominique Bussereau
A N N E X E
LISTE DES DÉPARTEMENTS MENTIONNÉS À L'ARTICLE 3
01 : Ain. 10 : Aube. 13 : Bouches-du-Rhône. 17 : Charente-Maritime. 2 B : Haute-Corse. 30 : Gard. 33 : Gironde. 35 : Ille-et-Vilaine. 36 : Indre. 40 : Landes. 44 : Loire-Atlantique. 50 : Manche. 51 : Marne. 52 : Haute-Marne. 54 : Meurthe-et-Moselle. 55 : Meuse. 67 : Bas-Rhin. 68 : Haut-Rhin. 76 : Seine-Maritime. 80 : Somme. 85 : Vendée.
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Arrêté du 29 novembre 2005 modifiant l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire
Article 1
L'article 6 de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 6. - Les dispositions du présent arrêté sont applicables jusqu'au 31 mai 2006. »
Article 2
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 29 novembre 2005.

Résumé de l' Arrêté du 15 février 2006 portant suspension de l'importation, la détention et de la mise sur le marché de produits en provenance de certains pays tiers
Considérant que l'influenza aviaire est une maladie virale infectieuse très contagieuse touchant la volaille et les oiseaux, qui peut prendre rapidement les proportions d'une épizootie. Elle est susceptible de constituer une grave menace pour la santé animale et humaine ;
Considérant que la présence de l'influenza aviaire a été confirmée dans plusieurs pays d'Asie, dont le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, le Pakistan, la République populaire de Chine, y compris le territoire de Hong Kong, la Corée du Nord, la Thaïlande, le Viêt Nam, la Malaisie et la Mongolie ;
Considérant que l'influenza aviaire s'est propagée en Russie et en Turquie par les oiseaux migrateurs et que sa présence en Arménie, en Azerbaïdjan, en Géorgie, en Iran, en Iraq et en Syrie ne peut être exclue ;
Considérant que la réglementation communautaire n'a pas autorisé l'importation de certains produits d'origine animale en provenance de certains pays tiers ;
Considérant que des décisions communautaires viennent d'interdire l'importation, en provenance de pays tiers, de certains animaux vivants et produits animaux parce que ceux-ci constituent un risque d'introduction de l'agent pathogène,
Arrêtent :
Sont suspendues, pour une durée d'un an, l'importation, la détention et la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux des produits suivants, originaires ou en provenance de certains pays :
- les oiseaux vivants, à l'exclusion des volailles, tels que définis à l'article 1er, troisième tiret, de la décision du 16 octobre 2000 susvisée, y compris les oiseaux de compagnie accompagnant leur propriétaire ;
- les viandes fraîches de volaille, de ratites, de gibier à plumes d'élevage et sauvage ;
- les produits carnés et préparations carnées contenant ou à base de viandes des espèces mentionnées à l'alinéa 2 ;
- les aliments crus pour animaux de compagnie et les matières premières non transformées pour aliments des animaux contenant tout ou partie des espèces mentionnées à l'alinéa 2 ;
- les oeufs destinés à la consommation humaine ;
- les trophées de chasse non traités de tous oiseaux ;
- les plumes et parties de plumes non transformées.
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Arrêté du 16 février 2006

modifiant l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire

Article 1
Les articles 2 à 5 de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé sont remplacés par les dispositions suivantes :
« Art. 2. - L'utilisation d'eaux de surface pour le nettoyage des bâtiments et des matériels d'élevage ainsi que pour l'abreuvement des oiseaux est interdite, à moins que cette eau n'ait été traitée pour assurer l'inactivation d'un éventuel virus.
« L'approvisionnement des oiseaux en aliments et en eau de boisson doit se faire à l'intérieur d'un bâtiment ou au moyen de distributeurs protégés de telle façon que les oiseaux sauvages ne puissent accéder à ces dispositifs ni les souiller.
« Art. 3. - Dans tous les départements de France métropolitaine, les oiseaux doivent être maintenus à l'intérieur de bâtiments fermés.
« Il peut être dérogé au premier alinéa, lorsque ce maintien n'est pas praticable. Dans ce cas, le détenteur des oiseaux doit faire procéder à une visite par un vétérinaire sanitaire. Dans les départements énumérés en partie 1 ainsi que dans les communes situées en zone humide ou à proximité immédiate énumérées en partie 2 de l'annexe, cette visite doit être mensuelle, la première devant être réalisée avant le 15 mars 2006. Partout ailleurs, une seule visite est requise ; elle doit être réalisée avant le 1er avril 2006.
« Lorsque des points d'eau extérieurs sont nécessaires pour des raisons de bien-être animal, ces points d'eau doivent être protégés de façon à ce qu'ils ne soient pas accessibles aux oiseaux sauvages.
« Art. 4. - La dérogation mentionnée au deuxième alinéa de l'article 3 n'est pas applicable, dans les communes figurant en partie 3 de l'annexe, aux installations comptant un effectif d'oiseaux inférieur à cent individus.
« Art. 5. - Tout rassemblement d'oiseaux, en particulier à l'occasion de foires, marchés, expositions, concours, est interdit. Toutefois, en dehors des départements mentionnés au premier alinéa de l'article 3, le préfet peut accorder une dérogation à cette interdiction, qui est subordonnée au respect de conditions sanitaires précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture. »
Article 2
L'annexe de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé est remplacée par l'annexe du présent arrêté.

A N N E X E
Partie 1
Départements mentionnés à l'article 3 : Les départements des LANDES (40), de la LOIRE-ATLANTIQUE (44) et de la VENDEE (85).
Partie 2
Liste des communes mentionnées à l'article 3 : Vous pouvez consulter le tableau dans le JO n° 41 du 17/02/2006 texte numéro 38
Partie 3
Liste des communes mentionnées à l'article 4 : Vous pouvez consulter le tableau dans le JO n° 41 du 17/02/2006 texte numéro 38
Arrêté du 18 février 2006 fixant des mesures techniques et administratives applicables lors d'une suspicion ou d'une confirmation d'influenza aviaire hautement pathogène chez des oiseaux vivant à l'état sauvage

Chapitre 1er Dispositions générales
Article 1 Objet et champ d'application.
Le présent arrêté détermine les mesures de police sanitaire à appliquer en cas de suspicion et de confirmation chez un oiseau sauvage d'un cas d'influenza aviaire hautement pathogène causé par le sous-type H5N1 du virus de l'influenza A.
Article 2 Définitions.
Aux fins du présent arrêté, on entend par :
a) Oiseau sauvage suspect d'être infecté : tout oiseau vivant à l'état sauvage, mort ou présentant des signes cliniques de maladie, chez lequel les analyses réalisées par un laboratoire agréé ont permis de mettre en évidence une souche de virus influenza A de sous-type H5 ;
b) Oiseau sauvage infecté : tout oiseau vivant à l'état sauvage, mort ou vif, chez lequel les analyses réalisées par un laboratoire agréé ont permis de mettre en évidence une souche hautement pathogène de virus influenza A de sous-type H5N1 ;
c) Exploitation : tout lieu ou établissement dans lequel des oiseaux sont élevés ou détenus de manière permanente ou temporaire.
Article 3 Laboratoires.
1. Les analyses de diagnostic de la présence d'un virus influenza A chez un oiseau sauvage sont réalisées par les laboratoires agréés par le ministre chargé de l'agriculture en application de l'article R. 202-8 du code rural.
2. Le laboratoire national de référence de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments - site de Ploufragan (AFSSA-Ploufragan) est le seul laboratoire agréé pour réaliser les analyses visant à déterminer les sous-types H et N d'un virus influenza A détecté chez un oiseau sauvage.
Chapitre 2 Mesures sanitaires
Article 4 Délimitation d'un périmètre interdit.
Lorsque l'existence d'un oiseau sauvage suspect d'être infecté est établie, le préfet prend immédiatement, après avis du directeur départemental des services vétérinaires, un arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS).
Cet arrêté délimite un périmètre interdit comprenant :
- une zone de protection d'un rayon minimal de 3 kilomètres autour du lieu où l'oiseau sauvage suspect d'être infecté a été découvert ;
- une zone de surveillance s'étendant sur une distance d'au moins 7 kilomètres au-delà du périmètre de la zone de protection.
Ces zones peuvent être étendues en fonction de facteurs géographiques, écologiques ou épidémiologiques. Le préfet veille à ce que l'existence de ces zones soit portée à la connaissance du public.
L'arrêté mentionné au premier alinéa est rapporté si la suspicion d'infection n'est pas confirmée.
Article 5 Mesures applicables aux oiseaux vivants et à leurs mouvements dans la zone de protection.
1. L'arrêté mentionné à l'article 4 entraîne l'application des mesures suivantes à l'intérieur de la zone de protection :
a) Les exploitations détenant des oiseaux ainsi que tous les oiseaux présents dans ces exploitations font l'objet d'un recensement ;
b) Toutes les exploitations mentionnées au a sont soumises à des visites par un vétérinaire sanitaire. La fréquence de ces visites est déterminée par instruction du ministre chargé de l'agriculture. Ces visites comportent notamment le contrôle des effectifs et des mesures appliquées pour prévenir l'introduction de l'influenza aviaire conformément aux dispositions de l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire, ainsi qu'une inspection clinique de l'ensemble des animaux et si nécessaire des prélèvements d'échantillons qui seront soumis à une analyse de laboratoire. Les modalités de réalisation de ces prélèvements sont précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture ;
c) Toute entrée et sortie d'oiseaux en provenance ou à destination des exploitations mentionnées au a est interdite ;
d) Le transit d'oiseaux vivants à travers la zone de protection est interdit ;
e) Les rassemblements d'oiseaux tels que les foires, marchés et expositions sont interdits ;
f) La chasse d'oiseaux sauvages est interdite.
2. Par dérogation au d du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser le transit d'oiseaux à travers la zone de protection dans le cas où ce transit emprunte exclusivement les grands axes routiers ou ferroviaires.
3. Par dérogation au c du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser les mouvements d'oiseaux vivants dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 6 Mesures applicables aux oeufs à couver issus de la zone de protection.
1. La mise sur le marché d'oeufs à couver issus de la zone de protection est interdite.
2. Par dérogation au 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser le transport d'oeufs à couver issus d'une exploitation située dans la zone de protection vers un couvoir désigné par le directeur départemental des services vétérinaires et situé sur le territoire français, dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 7 Mesures applicables aux viandes fraîches, viandes hachées, préparations de viandes et produits à base de viande issus de volailles et d'autres oiseaux et provenant de la zone de protection.
La mise sur le marché de viandes fraîches, viandes hachées, préparations de viandes et produits à base de viande issus de volailles et d'autres oiseaux et provenant de la zone de protection est interdite, sauf autorisation accordée par le préfet, après avis du directeur départemental des services vétérinaires, dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 8 Mesures applicables aux litières, lisiers et autres sous-produits d'oiseaux provenant d'exploitations situées dans la zone de protection.
1. Le transport et l'épandage, en dehors de la zone de protection, de litière usagée ou de lisier non transformés provenant d'exploitations situées dans la zone de protection, à l'exclusion du transport en vue d'un traitement conformément au règlement (CE) n° 1774/2002 susvisé sont interdits.
2. La mise sur le marché d'autres sous-produits issus d'oiseaux est interdite.
Article 9 Levée des mesures dans la zone de protection.
1. Les mesures applicables dans la zone de protection ne peuvent être levées qu'à l'issue d'un délai de 21 jours suivant la mise en évidence d'un cas d'oiseau sauvage infecté.
2. Après la levée des mesures dans la zone de protection, les mesures applicables sont celles de la zone de surveillance jusqu'à leur levée conformément à l'article 11.
Article 10 Mesures applicables aux oiseaux vivants et à leurs mouvements dans la zone de surveillance.
1. L'arrêté mentionné à l'article 4 entraîne l'application des mesures suivantes à l'intérieur de la zone de surveillance :
a) Les exploitations détenant des oiseaux ainsi que tous les oiseaux présents dans ces exploitations font l'objet d'un recensement ;
b) Toute entrée et sortie d'oiseaux en provenance ou à destination des exploitations mentionnées au a est interdite ;
c) Le transit d'oiseaux vivants à travers la zone de protection est interdit ;
d) Les rassemblements d'oiseaux tels que les foires, marchés et expositions sont interdits ;
e) La chasse d'oiseaux sauvages est interdite.
2. Par dérogation au c du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser le transit d'oiseaux à travers la zone de protection dans le cas où ce transit emprunte exclusivement les grands axes routiers ou ferroviaires.
3. Par dérogation au b du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser les mouvements d'oiseaux vivants dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 11 Levée des mesures dans la zone de surveillance.
1. Les mesures applicables dans la zone de surveillance ne peuvent être levées qu'à l'issue d'un délai de 10 jours suivant la levée des mesures dans la zone de protection.
2. Le préfet, sur instruction du ministre chargé de l'agriculture, peut prolonger la durée des mesures applicables dans la zone de surveillance.


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Décret n° 2006-218 du 24 février 2006 relatif à l'entrée en vigueur d'un arrêté
Le Premier ministre,
Vu l'article 1er du code civil dans sa rédaction issue de l'ordonnance n° 2004-164 du 20 février 2004 relative aux modalités et effets de la publication des lois et de certains actes administratifs ;
Vu l'urgence,
Décrète :
Article 1
Entrent en vigueur immédiatement à compter de sa publication au Journal officiel de la République française les dispositions de l'arrêté du 24 février 2006 modifiant l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire et l'arrêté du 18 février 2006 fixant des mesures techniques et administratives applicables lors d'une suspicion ou d'une confirmation d'influenza aviaire hautement pathogène chez des oiseaux vivant à l'état sauvage.
Article 2
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République française et entrera en vigueur immédiatement.
Fait à Paris, le 24 février 2006.
Arrêté du 23 février 2006 fixant des mesures financières relatives à la prévention contre l'influenza aviaire
Article 1
L'Etat participe au financement des visites sanitaires rendues obligatoires par le ministre chargé de l'agriculture pour examiner l'état clinique des oiseaux et pour s'assurer de la mise en oeuvre des mesures de protection des volailles et des oiseaux détenus en captivité contre l'influenza aviaire.
Le montant de cette participation aux visites sanitaires est fixé à trois fois le montant de l'acte médical vétérinaire mentionné à l'article R. 221-20-1 du code rural.
Article 2
Lorsqu'au cours des visites mentionnées à l'article 1er le vétérinaire sanitaire doit effectuer, à la demande du directeur départemental des services vétérinaires, des prélèvements d'échantillons pour des recherches sérologiques ou virologiques, l'Etat participe au financement de ces actes.
Le montant de cette participation est fixé à 1/5 du montant de l'acte médical vétérinaire par prélèvement effectué.
Article 3
L'Etat participe au financement des mesures de vaccination préventive des volailles rendues obligatoires par le ministre chargé de l'agriculture pour prévenir l'introduction de l'influenza aviaire.
1° La participation financière de l'Etat à la mise en oeuvre de la vaccination est fixée à :
a) 6 fois le montant de l'acte médical vétérinaire par visite du site de détention des oiseaux par le vétérinaire sanitaire, cette visite comprenant le recensement des oiseaux détenus, leur examen clinique, l'organisation et la supervision des opérations de vaccination et l'établissement d'un rapport de vaccination ;
b) 1/125 du montant de l'acte médical vétérinaire par oiseau vacciné ;
c) 1/125 du montant de l'acte médical vétérinaire par oiseau identifié.
2° La participation financière de l'Etat à la mise en oeuvre de la surveillance post-vaccinale est fixée à :
a) 3 fois le montant de l'acte médical vétérinaire par visite de surveillance du site de détention des oiseaux vaccinés, cette visite comprenant l'examen clinique des oiseaux, l'examen du registre du détenteur et l'établissement d'un rapport de visite ;
b) 1 fois le montant de l'acte médical vétérinaire par autopsie réalisée ;
c) 3 fois le montant de l'acte médical vétérinaire pour les prélèvements d'échantillons destinés à des analyses virologiques comprenant l'achat du matériel de prélèvement et les frais d'envoi à un laboratoire agréé des prélèvements ;
d) 1/5 du montant de l'acte médical vétérinaire par acte de prélèvement d'un échantillon destiné à des analyses virologiques.
Article 4
L'Etat prend en charge le coût des analyses réalisées pour le dépistage de l'influenza aviaire dans le cadre des opérations visées aux articles 2 et 3.
Article 5
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 23 février 2006.
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Arrêté du 24 février 2006 modifiant l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire et l'arrêté du 18 février 2006 fixant des mesures techniques et administratives applicables lors d'une suspicion ou d'une confirmation d'influenza aviaire hautement pathogène chez des oiseaux vivant à l'état sauvage
Article 1
L'article 5 de l'arrêté du 18 février 2006 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
" Art. 5. - Mesures applicables aux oiseaux vivants et à leurs mouvements dans la zone de protection.
1. L'arrêté mentionné à l'article 4 entraîne l'application des mesures suivantes à l'intérieur de la zone de protection :
a) Les exploitations détenant des oiseaux ainsi que tous les oiseaux présents dans ces exploitations font l'objet d'un recensement ;
b) Toutes les exploitations mentionnées au a sont soumises à des visites par un vétérinaire sanitaire. La fréquence de ces visites est déterminée par instruction du ministre chargé de l'agriculture. Ces visites comportent, notamment, le contrôle des effectifs et des mesures appliquées pour prévenir l'introduction de l'influenza aviaire ainsi qu'une inspection clinique de l'ensemble des animaux et, si nécessaire, des prélèvements d'échantillons qui seront soumis à une analyse de laboratoire. Les modalités de réalisation de ces prélèvements sont précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture ;
c) Les oiseaux doivent être maintenus dans des bâtiments fermés, sans possibilité de dérogation, dès lors que leur effectif est inférieur à cent individus ;
d) Toute personne entrant ou sortant du lieu de l'exploitation où sont détenus les oiseaux doit traverser un pédiluve contenant un produit désinfectant approprié ; l'accès à ce lieu doit être réservé aux seules personnes indispensables à la tenue de l'élevage ;
e) Toute entrée et sortie d'oiseaux en provenance ou à destination des exploitations mentionnées au a est interdite ;
f) Le transport d'oiseaux vivants à travers la zone de protection est interdit ;
g) Les rassemblements d'oiseaux tels que les foires, marchés et expositions sont interdits ;
h) La chasse d'oiseaux sauvages est interdite.
2. Par dérogation au f du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser le transit d'oiseaux à travers la zone de protection dans le cas où ce transit emprunte exclusivement les grands axes routiers ou ferroviaires.
3. Par dérogation au e du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser les mouvements d'oiseaux vivants dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
4. Le d n'est pas applicable lorsque le lieu où les oiseaux sont détenus en permanence est un local à usage d'habitation ou de bureau.
5. Le préfet peut, en outre, prescrire toute mesure de désinfection des moyens de transport entrant ou sortant des exploitations. "
Article 2
L'article 10 de l'arrêté du 18 février 2006 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
" Art. 10. - Mesures applicables aux oiseaux vivants et à leurs mouvements dans la zone de surveillance.
1. L'arrêté mentionné à l'article 4 entraîne l'application des mesures suivantes à l'intérieur de la zone de surveillance :
a) Les exploitations détenant des oiseaux ainsi que tous les oiseaux présents dans ces exploitations font l'objet d'un recensement ;
b) Les oiseaux doivent être maintenus dans des bâtiments fermés, sans possibilité de dérogation, dès lors que leur effectif est inférieur à cent individus ;
c) Toute personne entrant ou sortant du lieu de l'exploitation où sont détenus les oiseaux doit traverser un pédiluve contenant un produit désinfectant approprié ; l'accès à ce lieu doit être réservé aux seules personnes indispensables à la tenue de l'élevage ;
d) Toute entrée et sortie d'oiseaux en provenance ou à destination des exploitations mentionnées au a est interdite ;
e) Les rassemblements d'oiseaux tels que les foires, marchés et expositions sont interdits ;
f) La chasse d'oiseaux sauvages est interdite.
2. Par dérogation au d du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser les mouvements d'oiseaux vivants dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
3. Le c n'est pas applicable lorsque le lieu où les oiseaux sont détenus en permanence est un local à usage d'habitation ou de bureau. " Article 3
L'article 4 de l'arrêté du 24 octobre 2005 modifié relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire est remplacé par les dispositions suivantes :
" Art. 4. - La dérogation mentionnée au deuxième alinéa de l'article 3 n'est pas applicable aux installations comptant un effectif d'oiseaux inférieur à cent individus dans les zones de protection et de surveillance mises en place autour d'un élevage contaminé ou suspect de contamination, ou du lieu où a été découvert un oiseau sauvage infecté ou suspect d'infection, ainsi que dans les communes figurant en partie 3 de l'annexe. "
Article 4
La directrice générale de l'alimentation au ministère de l'agriculture et de la pêche et les préfets sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 24 février 2006.
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Arrêté du 24 février 2006 relatif au recensement des oiseaux détenus par toute personne physique ou morale en vue de la prévention et de la lutte contre l'influenza aviaire
Article 1
Tout détenteur d'oiseaux est tenu d'en faire la déclaration auprès du maire du lieu de détention des oiseaux en renseignant la fiche figurant à l'annexe 1 du présent arrêté.
Article 2
Par dérogation à l'article 1er, les détenteurs dont les oiseaux sont détenus en permanence à l'intérieur de locaux à usage de domicile ou de bureau ne sont pas tenus de faire cette déclaration.
Article 3 Les maires adressent au préfet (direction départementale des services vétérinaires) les fiches mentionnées à l'article 1er dûment complétées et visées. Article 4
Les maires tiennent à disposition du préfet (direction départementale des services vétérinaires) la liste des détenteurs d'oiseaux s'étant déclarés sur le territoire de leur commune. Cette liste peut être tenue par voie informatique et doit être conforme au modèle figurant à l'annexe 2 du présent arrêté. Article 5
La fiche mentionnée à l'article 1er est disponible auprès des mairies ainsi que sur le site du ministère chargé de l'agriculture (www.agriculture.gouv.fr). >Article 6
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 24 février 2006.
Arrêté du 24 février 2006 relatif à la vaccination contre l'influenza aviaire des volailles domestiques
Article 1
Objet et champ d'application.

Dans les élevages de volailles situés dans les communes énumérées en partie 3 de l'annexe de l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire et qui dérogent à l'obligation prévue au premier alinéa de l'article 3 de cet arrêté, la vaccination des oies et des canards domestiques qui ne sont pas maintenus à l'intérieur de bâtiments fermés est obligatoire.
Toutefois, aux fins de la surveillance prévue à l'article 3, des volailles non vaccinées, dites " sentinelles ", peuvent être détenues avec des volailles vaccinées au sein d'un même élevage dans les conditions prévues par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 2
Modalités de la vaccination obligatoire.
Les modalités de la vaccination notamment l'âge des volailles à vacciner, le protocole vaccinal, les règles d'identification et d'enregistrement des volailles sont précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
La vaccination est effectuée sous la responsabilité du vétérinaire sanitaire de l'élevage.
Article 3
Surveillance des exploitations soumises à vaccination.

Les volailles des élevages concernés par la vaccination obligatoire sont soumises à une surveillance clinique et épidémiologique par le vétérinaire sanitaire de l'élevage. Les modalités de cette surveillance sont précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 4
Mesures relatives aux volailles et aux produits.

I. - Les mouvements de volailles vivantes issues d'élevages hébergeant des volailles vaccinées vers des élevages ou des abattoirs situés sur le territoire français sont soumis, selon le statut vaccinal de ces volailles, à des exigences particulières qui sont précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Toute exportation ou expédition depuis la France de volailles vivantes issues d'élevages hébergeant des volailles vaccinées, ainsi que toute exportation ou expédition depuis la France des oeufs à couver et des poussins d'un jour issus de ces volailles, est interdite.
Les volailles vivantes ainsi que les oeufs à couver et les poussins d'un jour, autres que ceux mentionnés à l'alinéa précédent, expédiés depuis la France vers un autre Etat membre, doivent être accompagnés d'un certificat sanitaire comportant la mention suivante :
" Lot constitué de volailles vivantes/de poussins d'un jour/d'oeufs à couver, provenant d'élevages dans lesquels aucune vaccination n'a été pratiquée contre l'influenza aviaire. "
II. - La mise sur le marché des viandes fraîches issues de volailles vaccinées est subordonnée au respect des dispositions communautaires et nationales qui lui sont applicables. Les viandes doivent provenir de volailles répondant aux conditions suivantes :
- être originaires d'élevages qui ont fait l'objet de la surveillance prévue à l'article 3 avec résultat favorable ;
- être originaires d'élevages qui ont fait l'objet d'une visite vétérinaire dans les 48 heures qui précèdent le départ des volailles vers le site d'abattage ;
- satisfaire aux exigences particulières mentionnées au premier alinéa du I.
Toute exportation ou expédition à partir de la France de viandes hachées, de viandes séparées mécaniquement, de préparations de viandes et de produits à base de viande contenant de la viande issue de volailles vaccinées ne peut être autorisée que si la viande fraîche incorporée dans ces produits répond aux conditions prévues aux quatre précédents alinéas et si les produits sont obtenus conformément aux sections V et VI de l'annexe III du règlement (CE) n° 853/2004.
Les viandes fraîches issues de volailles vaccinées, ainsi que les viandes hachées, viandes séparées mécaniquement, préparation de viande et produits à base de viande contenant ces viandes, doivent être accompagnées d'un document commercial comportant la mention suivante : " Le présent lot satisfait aux conditions de police sanitaire fixées par la décision 2006/148/CE de la Commission ".
Article 5
Dispositions finales.

La directrice générale de l'alimentation au ministère de l'agriculture et de la pêche et les préfets sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 24 février 2006.
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Arrêté du 24 février 2006 relatif à la vaccination contre l'influenza aviaire des oiseaux détenus dans les établissements zoologiques
Article 1
Objet et champ d'application.

La vaccination des oiseaux détenus dans les établissements zoologiques à caractère fixe et permanent, situés sur le territoire métropolitain, présentant au public des spécimens vivants de la faune locale ou étrangère et autorisés au titre des articles L. 413-3 et L. 512-1 du code de l'environnement, est obligatoire.
Article 2
Modalités de la vaccination obligatoire.

Les modalités de la vaccination, notamment les espèces d'oiseaux à vacciner, leur âge, le protocole vaccinal, les règles d'identification et d'enregistrement de ces oiseaux sont précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
La vaccination est effectuée sous la responsabilité du vétérinaire sanitaire de l'établissement.
Article 3
Surveillance des établissements zoologiques soumis à vaccination.

Les établissements zoologiques concernés par la vaccination obligatoire sont soumis à une surveillance par le vétérinaire sanitaire mentionné à l'article 2. Les modalités de cette surveillance sont précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
Article 4
Mouvements des oiseaux vaccinés.

Les oiseaux vaccinés ne peuvent pas être déplacés de l'établissement qui les détient à un autre, sauf autorisation accordée par le directeur départemental des services vétérinaires.
Article 5
Dispositions finales.

La directrice générale de l'alimentation au ministère de l'agriculture et de la pêche et les préfets sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 24 février 2006.
Arrêté du 3 mars 2006 modifiant l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de I'influenza aviaire
Art. 1er. - L'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé relatif à des mesures de protection des oiseaux vis-à-vis de l'influenza aviaire est modifié comme suit :
I. - Dans le titre de l'arrêté, les mots: " des oiseaux " sont supprimés.
II. - Sont insérés, après l'article 5, deux articles ainsi rédigés :
" Art. 5-1. - Dans les zones de protection et de surveillance mises en place autour d'un élevage contaminé ou suspect de contamination, ou du lieu où a été découvert un oiseau sauvage infecté ou suspect d' infection, les restrictions suivantes à la circulation des carnivores domestiques s'appliquent :
" - les chiens doivent être tenus à l'attache ou enfermés. Ils peuvent toutefois circuler sur la voie publique s'ils sont tenus en laisse ou s'ils sont sous le contrôle direct de leur maître
"- les chats doivent être maintenus enfermés.
" Les chiens et chats peuvent toutefois être transportés en cage, en panier fermé ou à l'intérieur d'un véhicule.
" Art. 5-2. - Dans les zones mentionnées à l'article 5-1, les lâchers d'oiseaux, notamment en vue du repeuplement, sont interdits."
Art. 2. - Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 3 mars 2006.
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J.O n° 111 du 13 mai 2006 page 7018 texte n° 37
Arrêté du 12 mai 2006 modifiant l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection vis-à-vis de l'influenza aviaire
Article 1
L'article 1er de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 1er. - Tout propriétaire ou détenteur d'oiseaux doit prendre les mesures nécessaires afin de limiter les contact directs ou indirects avec les oiseaux vivant à l'état sauvage. »
Article 2
L'article 3 de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 3. - Dans les communes figurant en annexe, les oiseaux doivent être maintenus à l'intérieur de bâtiments fermés, sauf dérogation accordée par le préfet suivant une instruction du ministre chargé de l'agriculture. »
Article 3
L'article 4 de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé est abrogé.
Article 4
L'article 5 de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 5. - Tout rassemblement d'oiseaux, en particulier à l'occasion de foires, marchés, expositions, concours, organisé dans les communes figurant en annexe ou auquel participent des oiseaux provenant des mêmes communes est interdit sauf dérogation accordée par le préfet conformément aux conditions sanitaires précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture. »
Article 5
Les articles 5-1, 5-2 et 6 de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé sont abrogés.
Article 6
Les annexes de l'arrêté du 24 octobre 2005 susvisé sont remplacées par une seule annexe qui est celle du présent arrêté.
Article 7
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 12 mai 2006.
Dominique Bussereau

A N N E X E
LISTE DES COMMUNES DANS LESQUELLES LES OISEAUX DOIVENT ÊTRE MAINTENUS À L'INTÉRIEUR DE BÂTIMENTS FERMÉS, SAUF DÉROGATION ACCORDÉE PAR LE PRÉFET
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 111 du 13/05/2006 texte numéro 37


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Arrêté du 4 août 2006 modifiant l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection vis-à-vis de l'influenza aviaire
Article 1
L'article 3 de l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection vis-à-vis de l'influenza aviaire susvisé est abrogé.
Rappel de l'article 3 de l'arrêté du 24 octobre 2005 : Dans les départements dont la liste figure en annexe, les oiseaux doivent être maintenus à l'intérieur de bâtiments fermés.Lorsque ce maintien n'est pas praticable, l'approvisionnement des oiseaux en aliments et en eau de boisson doit se faire à l'intérieur d'un bâtiment ou au moyen de distributeurs protégés de telle façon que les oiseaux sauvages ne puissent accéder à ces dispositifs ni les souiller. En outre, dans ce cas, le détenteur des oiseaux doit faire procéder à une visite par un vétérinaire sanitaire dans un délai d'un mois à compter de la publication du présent arrêté.

Article 2
L'article 5 de l'arrêté du 24 octobre 2005 relatif à des mesures de protection vis-à-vis de l'influenza aviaire susvisé est abrogé.
Rappel de l'article 5 de l'arrêté du 24 octobre 2005 : Tout rassemblement d'oiseaux, en particulier à l'occasion de foires, marchés, expositions, concours, est interdit. Toutefois, dans les départements autres que ceux figurant sur la liste annexée au présent arrêté, le préfet peut accorder une dérogation à cette interdiction, qui est subordonnée au respect de conditions sanitaires précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.

Article 3
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 4 août 2006

INFLUENZA AVIAIRE :
LE GOUVERNEMENT PRESENTE SA FEUILLE DE ROUTE POUR L'HIVER

Après avoir consulté l'AFSSA sur la réévaluation du risque influenza relatif aux oiseaux sauvages, en cette période de migration automnale, le Gouvernement a présenté les mesures de précaution qu'il entend prendre cet hiver.
La "feuille de route" du ministère a été établie après avoir analysé le retour d'expérience, que la DGAL avait élaboré durant l'été en interrogeant l'ensemble des parties prenantes, qu'elles soient privées ou administratives.
Les seuls documents écrits concernent les mesures de sécurité pour les élevages de production de volailles. Pour les autres types d'oiseaux, les informations n'ont été qu'orales. Toutefois, il nous a été affirmé que le tableau de l'annexe 1 de l'avis de l'AFSSA du 12 septembre illustrait assez fidèlement les décisions du Ministre (mais qui devait encore signer …).
Les informations fournies ici demandent donc à être confirmées ultérieurement.
1 : Un changement de cap dans l'application des mesures de précaution
Premier effet du retour d'expérience : les mesures ne s'appliqueront pas à tout moment sur tout le territoire. C'est une avancée importante, pleinement justifiée par le fait que les services du Gouvernement, ont cette fois eu le temps de se préparer à cette nouvelle échéance, ce qui n'était guère le cas l'automne dernier.
Ainsi, le plan de mesures de l'Etat français prévoit plusieurs scenarii, qui explorent les différentes situations possibles de l'influenza aviaire chez les oiseaux sauvages, en France, en Europe et dans le monde, le long des courants migratoires susceptibles de concerner notre pays.
Les mesures de précaution seront graduées en fonction du scénario en vigueur.
2 : Les différents niveaux de risque
6 niveaux de risques ont été retenus et regroupés en 3 stades. Le principe est de se baser sur le niveau " d'avancement " de la maladie, par rapport à 3 catégories de pays : des pays très éloignés de la France mais qui sont points de départ des courants migratoires ; des pays plus ou moins éloignés, qui sont situés sur les courants migratoires et la France elle-même.
- Stade 1 : pas de cas chez les oiseaux sauvages en France, ni sur les courants migratoires passant par la France. Niveau de risque négligeable.
  • 1a : en revanche, des cas sont répertoriés dans des pays lointains ne se situant pas parmi les points de départ des courants migratoires qui concernent la France
  • 1b : en revanche, des cas sont répertoriés dans des pays lointains qui correspondent à des points de départ de courants migratoires qui concernent la France.
    - Stade 2 : pas de cas chez les oiseaux sauvages en France, mais des cas le long de courants migratoires qui concernent la France
  • 2a : ces cas se situent dans des pays non voisins de la France. Niveau de risque faible.
  • 2b : ces cas se situent dans des pays voisins de la France : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Royaume Uni, Irlande. Niveau de risque modéré.
    - Stade 3 : des cas en France
  • 3a : une seule zone (au sens entité écologique) atteinte ou quelques cas isolés dans plusieurs sites. Niveau de risque élevé. Ce fut la situation de la France en février 2006, au moment de la découverte des cas de l'Ain et du cas " erratique " des Bouches-du-Rhône).
  • 3b : plusieurs zones (entités écologiques) atteintes ou plusieurs cas isolés. Niveau de risque très élevé. L'AFSSA situe actuellement (15 octobre 2006) la France en scénario 1b, considéré comme un niveau de risque négligeable.
    A noter qu'il existe aussi un niveau zéro de risque, pour lequel il n'y aurait aucun cas d'Influenza aviaire à H5N1 HP de type asiatique dans le monde. Ce niveau zéro n'est hélas pas d'actualité.
    3 : Mesures à adopter en fonction du scénario en vigueur
    Le Gouvernement a proposé et fait validé par l'AFSSA un certain nombre de mesures à mettre en œuvre en fonction du niveau de risque en vigueur.
    Un zonage du pays sera pris en compte
    Les mesures ne seront pas les mêmes selon les zones, ce qui est une importante différence par rapport à l'an dernier. Deux crans de sécurité sont prévus en fonction du niveau de risque :
    - un cran qui s'applique à 46 zones à risque (communes " les pieds dans l'eau " et avoisinantes pour 46 zones écologiques majeures en matière de passage d'oiseaux migrateurs)
    - un cran qui s'étend à 98 zones à risque (communes " les pieds dans l'eau " et avoisinantes pour les 46 premières zones et pour 52 autres zones, d'importance secondaire en matière de migration).
    Mis à part le scénario 3b, de niveau de risque très élevé (que la France n'a pas connu jusqu'à présent), le territoire français ne sera pas concerné dans son intégralité par les mesures de sécurité. Le zonage sera une réalité.
    Des spécificités d'oiseaux reconnues, avec des mesures de sécurité parfois plus adaptées
    En outre, cette année, une approche plus détaillée a mené les autorités en prendre en considération certaines populations d'oiseaux, de manière différente des élevages de volailles domestiques.
    - Oiseaux d'ornement : lorsque le confinement sera de rigueur, un système équivalent au confinement pourra être accepté. De plus, pour les oiseaux d'ornement non confinables et non mis sous filets, la vaccination sera autorisée (aux frais du détenteur).
    - Rassemblements : l'interdiction des rassemblements d'oiseaux ne concernera pas les espèces qui sont élevées de manière systématique en volières.
    Ce sont là les points les plus positifs du plan du ministère, et la Coordination Oiseaux peut s'en féliciter.
    Attention : très important. La DGAL va prochainement convoquer la Coordination Oiseaux pour :
    - dresser la liste des espèces réputées comme étant élevées de manière systématique en volière
    - dresser la liste des espèces non confinables (afin de savoir à quelles espèces pourrait s'adresser la vaccination des oiseaux d'ornement, si la situation conduisait à la mettre en œuvre).
    Les résultats sont moins évidents pour d'autres activités ou nécessiteront d'apporter les arguments nécessaires pour bénéficier des nouveaux aménagements :
    - Vente de volailles vivantes sur les marchés : les rassemblements d'oiseaux seraient interdits sur tout le territoire si un cas d'Influenza aviaire se déclarait chez les oiseaux sauvages en France et dans les 46 zones à risque si un cas survenait dans un pays limitrophe de la France. La menace reste donc importante et il conviendra sans doute de poursuivre les propositions d'aménagement des marchés pour ne pas complètement stopper l'activité.
    - Importation d'oiseaux : il n'est nullement fait mention des importations d'oiseaux qui, nous le savons, sont réglementées au niveau européen.
    - Coqs de combat : a priori, ils ne sont pas spécifiquement cités dans les mesures. Il importe donc de préparer l'argumentation : soit sur la base d'un mode de vie en volière, ou inversement sur la base d'oiseaux d'ornement non confinables !
    - Gibier d'élevage : il semble que l'arrêté spécifique sur ces élevages, qui date de mai dernier, ne soit pas remis en cause. Il est seulement rappelé la nécessité d'une surveillance spécifique des élevages de colverts. Il conviendrait néanmoins, par prudence, de vérifier que le confinement (ou système équivalent) ne leur serait pas imposé dans certains scenarii.
    - Faucons : ils ne sont pas spécifiquement cités dans le tableau de l'AFSSA. Il conviendra de préparer l'argumentation en explorant à la fois le statut d'oiseaux d'ornement et celui des lâchers d'oiseaux (précisé comme étant celui des pigeons voyageurs, mais qui doit pouvoir s'étendre si besoin).
    - Appelants : paradoxalement, et bien que nos ministères s'en défendent, la situation se trouve durcie par rapport à l'avis de l'AFSSA spécifique de ces oiseaux, daté du 25 juillet 2006 et à la Note de Service DGAL du 14 août dernier, précisant qu'au niveau de risque 2, le transport des appelants devrait être interdit.
    Le partage du Stade 2 en deux sous-catégories a conduit dans cette dernière version a :
  • interdire le transport des appelants en stade 2a
  • interdire aussi l'usage des appelants en stade 2b, dans une zone qu'il resterait à définir en fonction de l'analyse du risque.
    Ainsi, nous courrons le risque de voir les appelants interdits (au moins dans certains départements) alors qu'il n'y aura pas encore de cas d'influenza aviaire en France, au motif que le virus serait à nos portes.

  • (Charlotte Dunoyer, pour la Coordination oiseaux)


    La Coordination Oiseaux
    La COORDINATION OISEAUX c’est :
    - ANCGE : Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau.
    Président : Raymond POUGET
    Tel : 01 47 64 64 90
    - ANFA : Association Nationale des Fauconniers et Autoursiers.
    Président : Philippe JUSTEAU
    - AVIORNIS France International : Association des éleveurs d’oiseaux d’ornement.
    Président : Patrick LALANNE
    Tel : 02 47 45 01 38 mail : aviornis.secretariat@wanadoo.fr
    - CDE : Club des éleveurs amateurs D’oiseaux Exotiques.
    Président : Jean-Michel CAZES
    Tel : 02 40 01 09 57 mail : cdejmc@wanadoo.fr
    - CFCN : Club Français des Combattants du
    . Président Jean-Louis HOYEZ
    Tel : 03 21 25 79 83 mail : jeanlouishoyez@aol.com
    -FCNF : Fédération des Coqueleurs du Nord de la France
    Président : Elie TRINEZ
    Tel : 03 20 35 64 67
    -FFV : Fédération Française de Volailles
    Président : Jean-Claude PERIQUET
    Tel : 03 29 87 15 56 mail : jean-claude.periquet@wanadoo.fr
    -FFO : Fédération Française d’Ornithologie.
    Président : Yves BOUREL
    Tel : 02 40 50 03 32 mail : domenge.j@numericable.fr
    -FNC : Fédération Nationale des
    . Président : Charles-Henri de PONCHALON
    Tel : 01 41 09 65 15 mail : contact@chasseurdefrance.com
    -IATO : International Animal Trade Organisation
    Président : Bernard PONTANIER
    Tel : 06 11 34 30 18 mail : IATO164@aol.com
    - LA FERME DE BEAUMONT : élevage d’oiseaux d’ornement
    M. Bruno TIERS, Directeur
    Tel : 02 35 86 15 94 mail : bruno@fermedebeaumont.com
    -PHOENIX : Association des éleveurs de canards et faisans d’ornement
    Président : Jean-Jacques BRUSSAT
    Tel : 01 64 08 09 46
    -PRODAF : Syndicat interprofessionnel des fabricants et distributeurs de produits et animaux familiers
    Président : Olivier SILLION
    Tel : 01 40 40 25 04 mail : www.prodaf.org
    - PRONATURA France : Fédération Française des Associations pour une Protection non anthropomorphiste de la Nature et des Animaux.
    Président : Pr Bernard DENIS
    Tel : 03 81 37 27 95 mail : sylvie.domon@wanadoo.fr
    -SCAF : Société Centrale d’Aviculture de France
    Président : Marcel CHASTANG
    Tel : 01 42 61 26 44
    -SNC : Société Nationale de Colombiculture.
    Président : Alain BENAITIER et Vice Président : Jean-Luc GALLAND
    Tel : 01 48 72 95 06 mail : jeanluc.galland@wanadoo.fr
    - UOF COM FRANCE : Union Ornithologique de France et Confédération Ornithologique Mondiale pour la France
    Président : Alain CHEVALLIER
    Tel : 01 39 85 36 58 mail : uof.gassmann@wanadoo.fr
    - VOFM : Syndicat National des éleveurs revendeurs de Volailles vivantes et Oiseaux sur les Foires et les Marchés
    Président : Patrice PONCIN
    Tel : 04 74 45 28 66 mail : vofm75@aol.com
    INFLUENZA AVIAIRE : IL VA FALLOIR VIVRE AVEC.
    VA-T-ON NOUS LAISSER VIVRE ?

    Mardi 27 juin 2006
    COORDINATION OISEAUX
    Paris, le 27 juin 2006
    L’épizootie de l’Influenza aviaire hautement pathogène liée au virus H5N1, touche aujourd’hui une grande majorité de pays dans le monde. Les experts sont formels : cette situation sanitaire va durer plusieurs années. Chaque pays va devoir « vivre avec », en prenant les mesures de précaution les plus appropriées, qui puissent être tenables dans la durée.
    Les mesures ultra-restrictives prises par la France en automne dernier ne sont pas tenables dans la durée. Elles ne pourraient pas être à nouveau imposées à l’automne prochain, sous peine de mise à mort de très nombreuses activités.
    La Coordination Oiseaux, qui regroupe 19 organisations, a voulu attirer l’attention des autorités sur l’importance cruciale de mesures applicables sur le long terme pour toutes leurs activités, lors de son rendez-vous avec les Conseillers de Monsieur le Premier Ministre le 7 juin dernier. La Coordination Oiseaux regroupe au moins deux millions de français engagés dans l’élevage ou l’utilisation d’oiseaux à des fins de loisirs culturels, pédagogiques et de plein air, qui attirent plus de 20 millions de sympathisants à travers leurs expositions, leurs ventes, leurs concours, leurs activités tout au long de l’année. Comme tout loisir, ces activités représentent un poids économique réel, que nous chiffrons à 2,5 milliards d’euros de flux financiers et plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs ou indirects.
    Toutes nos activités sont prêtes à s’engager dans des mesures de précaution appropriées, raisonnables et contrôlables, dès lors que leur existence même ne sera pas condamnée.
    1 : Les élevages d’oiseaux de cages et de volières
    De très nombreux oiseaux se sont vus interdits de rassemblements, alors même qu’ils ne sont jamais en contact avec l’extérieur. Ce sont les oiseaux de cages et de volières, quelle que soit leur taille. Ces oiseaux ne peuvent jamais entrer en contact avec des oiseaux vivant à l’état sauvage, tant au cours des rassemblements que durant toute leur existence, compte tenu de leur mode de vie en pièce intérieure ou en volière confinée.
    Nous demandons donc que le gouvernement maintienne la possibilité, pour les associations d’éleveurs d’organiser des rassemblements, des expositions d’oiseaux, des concours dans tous les départements (hors des zones de protection et de surveillance établies autour de cas positifs), en respectant des engagements précis en terme de suivi sanitaire, d’identification et de traçabilité des oiseaux.
    Sont concernés : l’Union Ornithologique de France, la Fédération Française d’Ornithologie, le Club des Eleveurs amateurs d’Oiseaux Exotiques, la Fédération des coqueleurs de la région Nord de la France, les clubs d’élevage de coqs de combats, la Société Nationale de Colombiculture.
    2 : Les élevages oiseaux d’ornement et de volailles de races remarquables
    De très nombreuses espèces d’oiseaux sont élevées pour assurer leur pérennité sans prélever dans la nature. Ces activités assurent ainsi une sauvegarde des espèces et une préservation de la biodiversité, tout en permettant aux amateurs d’oiseaux d’orner parcs et jardins ou de collectionner des races en voie de disparition, dans le respect de la nature.
    Ces oiseaux sont des animaux de plein air dont la biologie exige un accès à un parcours libre, qu’il s’agisse d’oiseaux d’eau ou de volailles terrestres. Une grande majorité de ces oiseaux, pour qui la capture est déjà une épreuve car source d'un grand stress, ne peut résister à un confinement strict au delà de quelques jours. Ils ne se reproduisent pas, voire se laissent mourir.
    En outre, la diversité des espèces élevées ne permet pas un confinement (au moins partiel) satisfaisant, sans envisager plusieurs lieux de confinement séparés, ce qui engendrerait un coût totalement incompatible avec l’activité amateur des éleveurs.
    Des activités économiques d’élevage sont aujourd’hui au bord de la faillite, enregistrant -60% de résultats cette année, et devant d’ores et déjà procéder à des licenciements.
    Nous demandons que le confinement ne soit appliqué qu’en cas de menace réelle d’Influenza aviaire à H5N1 (zone autour d’un cas positif avéré) et qu’il soit alors envisagé, validé et appliqué, des mesures d’effet équivalent au confinement strict pour ces oiseaux particuliers, permettant de les maintenir en semi-liberté. Dans toutes les autres zones, nous demandons que le confinement ne soit pas appliqué dès lors que, tout détenteur d’oiseaux étant aujourd’hui recensé en mairie, chacun peut être alerté très rapidement en cas de révélation de la présence du virus dans la zone, pour la mise en oeuvre de mesures de sauvegarde et de biosécurité.
    Sont concernés : PRONATURA France, la Société Centrale d’Aviculture Française, la Fédération Française de Volailles, AVIORNIS, PHOENIX, la Ferme de Beaumont.
    3 : Les activités de vente d’oiseaux vivants
    L’interdiction absolue de rassemblements d’oiseaux a touché de plein fouet les activités de vente de volailles et d’oiseaux vivants sur les marchés, qui ont ainsi été interdites depuis l’automne dernier. Arrêt total d’activité pour de très nombreux éleveurs et oiseliers, dont c’est le seul mode de distribution. La situation est devenue intenable économiquement. Aucune aide n’est prévue pour les oiseliers par le gouvernement.
    Les informations qui ont filtré par les media ont découragé de façon massive les possesseurs d’oiseaux domestiques à fréquenter les animaleries et à y faire l’acquisition d’oiseaux. De plus, les mesures mal comprises quant au transport de ces oiseaux n’ont pas permis un approvisionnement normal des lieux de vente.
    De même les importateurs d’oiseaux ont été privés de travail du 25 octobre 2005 au 31 juillet 2006. (Décision de l’UE)
    Nous demandons qu’une alternative à l’interdiction absolue soit acceptée et que des modes alternatifs de ventes sur les marchés soient validés et appliqués en cas de menace sanitaire, dès lors qu’ils seront accompagnés de mesures de biosécurité appropriées v Sont concernés : VOFM, PRODAF, IATO
    4 : Les activités cynégétiques
    La chasse est directement menacée par les mesures de précaution prises jusqu’à présent contre le risque H5N1, à différents niveaux : interdiction de la chasse aux oiseaux d’eau avec appelants, problème du confinement du gibier à plume d’élevage en vue des repeuplements, problème du confinement des rapaces pour la chasse au vol, interdiction de la chasse aux oiseaux dans les zones de protection et de surveillance d’un cas positif en faune sauvage sans délai d’application défini.
    En ce qui concerne l’élevage de gibier de chasse à plume, le confinement n’est pas applicable et des mesures alternatives pour la maîtrise du risque sanitaire influenza seront dorénavant appliquées (arrêté du 12 mai 2006). C’est un premier acquis.
    Nous demandons, qu’à l’instar des mesures dorénavant prévues pour le gibier d’élevage, des mesures sanitaires alternatives à l’interdiction pure et simple et au confinement soient proposées, validées et appliquées pour les activités cynégétiques telles que la chasse aux oiseaux d’eau avec appelants et la chasse au vol. Les chasseurs sont prêts à proposer aux autorités des engagements de bonnes pratiques sanitaires, de nature à préserver la santé animale et la santé humaine au travers de leurs activités qui, rappelons-le, sont également à la base de la surveillance de la mortalité des oiseaux sauvages à travers toute la France. Nous demandons également qu’une réflexion approfondie soit menée, tant au niveau français qu’européen, en intégrant réellement les spécificités de la faune sauvage, pour revoir les mesures de sauvegarde applicables dans le cadre d’un cas positif découvert dans l’avifaune.
    Sont concernés : l’Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau, l’Association Nationale des Fauconniers et Autoursiers, la Fédération Nationale des Chasseurs, le Syndicat des Producteurs de Gibier de Chasse.
    Toutes nos activités ont leur avenir irrémédiablement condamné si les mesures de restriction de l’automne dernier sont reconduites cette année. Destruction de nos réseaux associatifs, ruine de dizaines d’années d’efforts patients et bénévoles pour la préservation d’espèces et pour la biodiversité, mise en faillite d’économies directement ou indirectement liées à nos activités …
    Nous voulons éviter tout cela, en étant néanmoins conscients qu’il nous faudra vivre plusieurs années avec l’Influenza aviaire.
    Laissez-nous vivre et nous nous engageons à mettre les moyens pour préserver, au travers de nos activités, la santé animale et la santé humaine.
    Coordination Oiseaux 13, rue du Général Leclerc 92136 ISSY LES MOULINEAUX CEDEX


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    Messieurs Chastang (pour la SCAF), Benaitier (pour la SNC) et Eglin (pour la FFV, remplaçant J.C. Périquet, empêché) ont rencontré le 14 décembre à Paris au Ministère de l'Agriculture, les collaborateurs du Ministre en charge du dossier de la grippe aviaire.
    Ils ont exposé les multiples difficultés rencontrées par les éleveurs et ont présenté les demandes suivantes :
    1°) assouplissements de la réglementation pour une tenue facilitée de toutes les expositions, comme dans d'autres pays européens
    2°) vaccination préventive des animaux de races d'élevages amateurs, parce qu'ils n'entrent pas dans les circuits d'exportation de viande et représentent une biodiversité à sauvegarder.
    3°) pas d'éliminination préventive des élevages ayant la malchance de se trouver dans les 10 km d'un élevage infecté ou suspect.
    Le dernier point est déjà acquis, sauf expansion très rapide et incontrôlable de la maladie.
    Les autres demandes vont être soumises à l'autorité politique compétente. Les réponses devraient être très rapidement connues

    Interrogations sur le premier de grippe aviaire sur des dindes en France

    De nombreuses personnes s'interrogent sur la réalité du premier cas de grippe aviaire dans un élevage de dindes en France
    * Comment le virus s'est-il introduit dans cet élevage totalement confiné ?
    * Y a-t-il eu une contre expertise ?
    * D'où provenait de lot de dindes ?
    * Quelle est la situation financière de l'éleveur ?
    * L'attitude peu catastrophée de l'éleveur est suspecte ; il semblait avoir participé à une télé-réalité !

    * Le scénario de l'arrivée de la grippe aviaire semble trop bien écrit : on nous l'a annoncée à grands renforts de publicité, un oiseau sauvage est atteint, puis d'autres, un élevage domestique est touché... On attend les épisodes suivants. Cela fait penser à la guerre du golfe : les caméras attendaient sur la plage le débarquement... pour le journal de 20 heures.
    * Pourquoi tout cela ? Nous cache-t-on quelque chose de grave ?
    Des journalistes un peu curieux pourraient faire une enquête....

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    INTERDICTION DES EXPOSITIONS :
    UNE CATASTROPHE POUR LA BIODIVERSITE

    Protéger les animaux signifie leur assurer de bons soins et une bonne santé, mais signifie aussi empêcher de disparaître les espèces ou races rares et à faibles effectifs.
    L'interdiction de la célèbre exposition de volailles et pigeons du Salon International de l'Agriculture de Paris est un symbole qui ne doit pas faire oublier que l'interdiction de plusieurs centaines d'expositions concours et rassemblements d'oiseaux en France, depuis octobre 2005, est une catastrophe pour la sauvegarde de la biodiversité.
    Comme l'a rappelé une rapport de la FAO, sur près de 6400 races ancestrales d'animaux domestiques, 2400 vont disparaître dans les 20 ans si les Etats n'aident pas les particuliers qui les sauvegardent au quotidien.
    Il existe en France des milliers de particuliers dont le violon d'Ingres est la sauvegarde d'animaux domestiques ou non domestiques en voie de disparition. A l'échelon européen, cela représente plus de 30 millions de personnes. Ce sont des particuliers que l'on appelle éleveurs amateurs, ce mot dérivant d'un verbe latin qui signifie " aimer ".
    Les expositions, concours et rassemblements d'animaux sont absolument vitaux pour les éleveurs amateurs et la sauvegarde des races et espèces rares.
    En effet, chaque année, chaque animal, individuellement identifié, est présenté à un ou plusieurs experts qui vont l'évaluer et ainsi, aider l'éleveur à sélectionner les reproducteurs de l'année suivante. Sans exposition, ce sont des années, voire des siècles de sélection, qui vont être perdus.
    De plus, pour éviter une trop forte consanguinité, les éleveurs ont besoin de s'échanger des animaux.
    Les échanges ou achats se font à 90% lors des expositions parce que l'éleveur y est sûr d'y trouver un animal doté de nombreuses qualités mises en évidences par les juges-experts. Sans exposition, plus d'échanges et risque très fort de disparition de ces races par excès de consanguinité.
    Enfin, les expositions sont un moyen important de sensibiliser le public à la sauvegarde de la biodiversité et de trouver de nouvelles personnes susceptibles d'adopter une race ou une espèce avec le désir de la multiplier pour la sauvegarder. Sans exposition, plus de possibilité de trouver de nouveaux bénévoles pour sauvegarder les races et espèces rares.
    Or, tant que le virus n'a pas muté pour être transmissible entre hommes, les expositions et concours ne représentent aucun danger sérieux car ils sont étroitement surveillés sur le plan sanitaire. Un vétérinaire est présent et surveille l'état sanitaire de chaque animal. Un animal qui aurait la grippe serait immédiatement détecté. On ne relève aucun cas d'animal non sauvage malade en France. Il suffit d'interdire l'entrée dans l'exposition d'animaux venant d'autres pays.
    C'est pourquoi, dans la quasi-totalité des autres pays européens, les expositions, concours et rassemblements n'ont pas été interdits. A cause du nuage de Tehemobyl, on est malheureusement passé d'une extrême à l'autre, selon un travers bien français.
    Il faut raison garder. Interdire les expositions plus d'un an serait une catastrophe pour la sauvegarde de la biodiversité. Toutes ces races et espèces rares représentent un patrimoine vivant, culturel, génétique et historique qui ne doit surtout pas disparaître. On n'aurait pas idée, aujourd'hui, de brûler des bibliothèques, des cathédrales ou des monuments historiques, et pourtant, interdire les expositions, c'est condamner une grande partie de notre patrimoine vivant.

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    Interrogations du président de la Fédération française des volailles


    Jean-Claude PÉRIQUET, 2 et 3, Hameau de Pierreville - F-55400 Gincrey
    Président de la Fédération française des volailles
    Tél/ Fax : 03 29 87 15 56 ou 06 80 32 16 13


    Suite aux mesures prises pour lutter contre la grippe aviaire, le président de la Fédération française des volailles émet quelques interrogations et propositions :


  • Il déplore la suppression des concours et expositions, suppression préjudiciable à de nombreuses associations. Alors que le 20 octobre 2005, ministres et scientifiques déclaraient que la France excluait toute mesure de confinement des volailles, quelques jours plus tard un arrêté était pris…

  • Pourquoi un tel battage en 2005 alors que cette maladie a touché l'Italie en 1999-2000, les Pays-Bas en 2003 (avec des millions de volailles abattues et la mort d'un vétérinaire sans que cela n'émeuve personne !) et d'autres pays européens : il n'y a pas eu à l'époque de restrictions en France alors que la maladie touchait les pays voisins ! ?

  • Tout cela a eu pour effet (en 2005) de créer une psychose auprès des Français. Et s'il n'y a pas d'épidémie, à la prochaine alerte, les Français seront pour le moins sceptiques…

  • Le confinement risque de faire plus de morts chez les volailles que la grippe aviaire elle-même. En effet, les volailles enfermées se battent, se piquent et s'anémient.

  • La Fédération française des volailles craint que les efforts de sélection effectués par ses éleveurs pour la sauvegarde des races pures depuis des années soient réduits à néant. Cette Fédération fait donc une proposition : si un élevage des races pures races se trouve dans un rayon d'un élevage atteint (où tout doit être éradiqué), que cet élevage soit épargné. Tout cela sous contrôle vétérinaire, bien sûr ; cela a été possible en 2003 aux Pays-Bas, alors pourquoi pas en France ?

  • Et puis de nouveaux cas de grippe aviaire apparaisent en Moselle début juillet 2007. Comme par hasard, après les élections présidentielles et législatives : les médias et les politiques n'avaient plus de sujets à traiter !
    On nous a fait croire que la grippe aviaire se transmettait par les oiseaux migrateurs : or, en juillet point de migrations !
    On nous a toujours dit que le virus de la grippe aviaire se développait par temps froid : or en juillet même si ce n'est pas la canicule, ce n'est pas le grand froid !


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    Lettre envoyée au Président de la République par la FFV, la SNC et la SCAF

    28 novembre 2005
    Société centrale d'aviculture de France
    Fédération française des volailles
    Société nationale de colombiculture
    34 rue de Lille
    75007 Paris




    Objet : GRIPPE AVIAIRE, VACCINS, BIODIVERSITE ET PROTECTION DES ANIMAUX


    Monsieur le Président de la République,



    Protéger les animaux signifie leur assurer de bons soins et une bonne santé, mais signifie aussi empêcher de disparaître les espèces ou races rares et à faibles effectifs.
    La grippe aviaire ou influenza des oiseaux est une maladie qui est transmise par un virus qui comporte plusieurs variants. Seul le virus H5N1 a pu être transmis de l'animal à l'homme en Asie du Sud Est en raison de conditions de promiscuité et d'hygiène défaillantes. Le virus ne s'est encore jamais transmis entre hommes, ce qui doit rassurer la population.
    De plus, consommer de la viande cuite de poulet ne comporte aucun danger.
    Devant la psychose actuelle, déclenchée par un affolement médiatique non fondé, il faut raison garder.
    La grippe aviaire n'a fait actuellement que 65 éleveurs victimes en Asie alors qu'une grippe humaine " normale " tue plus de 5000 personnes par an. Il faut donc relativiser le danger.
    Les oiseaux ne doivent donc pas être regardés comme " des ennemis à abattre ". Ils embellissent toujours notre quotidien et notre environnement.
    Les mesures de précaution prises par le gouvernement, qui interdisent les foires, expositions et concours d'oiseaux et volailles, et imposent le confinement des volatiles en bâtiment, même si elles sont très contraignantes, seront acceptées dans la mesure où elles sont limitées dans l'espace et le temps et uniquement dans cette mesure. Elles visent à rassurer la population au plus fort de la psychose. Ces mesures ne pourront pas être reconduites chaque année. Si c'était le cas, elles entraîneraient rapidement une situation ingérable pour des millions d'éleveurs : il est vital pour eux d'échanger et céder leurs jeunes de l'année dans des expositions-concours, pour éviter un surpeuplement, donc des problèmes sanitaires, trop de consanguinité et une faillite économique. Interdire trop longtemps serait un coup très dur, peut-être fatal, aux milliers d'éleveurs qui sauvegardent dans leur élevage familial des races ancestrales et espèces à faible effectif ou en voie de disparition.
    La protection de la santé humaine, qui n'est pas véritablement en danger actuellement, doit être conciliée rationnellement et scientifiquement avec les objectifs de protection de la biodiversité et de protection de la santé des oiseaux.
    Les parcs zoologiques ont reçu l'autorisation de vacciner les oiseaux.
    Cependant, les parcs zoologiques ne sont pas les seuls gardiens de la biodiversité et des espèces en voie disparition.
    En Europe, plusieurs millions de particuliers sauvegardent dans leur élevage familial des animaux de races ou espèces à faibles effectifs.
    Leur action de sauvegarde de la biodiversité vient en complément de celle des parcs zoologiques.
    Une discrimination entre les zoos et les particuliers éleveurs ne peut pas être justifiée.
    Ces particuliers apportent chaque jour mille soins à leurs animaux auxquels ils tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Si l'Union européenne leur interdisait la vaccination et que des ordres venaient ensuite à être donnés de détruire préventivement les élevages situés à proximité d'un élevage suspecté, la réaction de ces millions de personnes serait probablement de perdre toute confiance en l'Europe et en leur Gouvernement.
    Il faut se souvenir que les massacres perpétrés pendant l'épisode de fièvre aphteuse sur des centaines de milliers d'animaux, parce qu'il avait été interdit de vacciner, n'ont pas été acceptés par l'opinion publique.
    Que pèse la biodiversité face aux enjeux économiques des exportations ?
    C'est vous qui allez en décider. Les citoyens, très sensibles à la sauvegarde de la biodiversité, vous regardent.
    Vous risquez de nous dire que si la vaccination est autorisée, les pays européens perdront le statut de pays indemnes et qu'ils ne pourront plus exporter, ce qui aura de graves conséquences économiques.
    De toute façon, sans vaccination préventive, il arrivera forcément des cas en Europe, transmis par les oiseaux migrateurs qu'on ne peut arrêter, et les pays européens vont perdre ce statut tôt ou tard.
    Donc deux solutions vous appartiennent :
    1°) Vous pouvez autoriser la vaccination des seuls animaux de races et espèces à faibles effectifs ou en voie de disparition, qui n'entrent pas dans les circuits commerciaux de vente et exportations de viande. Aucun cas n'étant encore arrivé, la vaccination répond au principe de précaution, et les pays peuvent garder leur statut de pays indemnes.
    Le suivi sérieux et constant serait encadré par les vétérinaires et les fédérations d'éleveurs.
    Cette solution répond au nécessaire objectif de sauvegarde de la biodiversité.
    2°) Le risque étant mondial, les états peuvent décider que la manière la plus efficace de prévenir ou stopper l'épidémie est de vacciner à l'échelle mondiale. Les embargos à l'égard des pays touchés pourront continuer d'exister tant que le risque ne sera pas écarté.
    Cette solution répond au principe de précaution, et à la protection que nous devons aux animaux.
    Dans un cas comme dans l'autre, les citoyens vous demandent que des mesures soient prises afin de ne pas tuer préventivement les animaux appartenant à des races ou espèces à faibles effectifs ou en voie de disparition, dans un rayon de 10 km à la ronde autour d'un élevage suspecté, mais de mettre tous les élevages concernés sous surveillance vétérinaire permanente.
    Monsieur le Président, les centaines de milliers de citoyens que nous représentons, demandent au gouvernement, par mesure de précaution, d'autoriser la vaccination préventive des oiseaux de compagnie et des volailles et pigeons de races ancestrales qui ne sont pas exportées pour la viande, et de lever les interdictions d'expositions-concours, où les animaux sont contrôlés sanitairement.
    Sans cela, alors que le virus n'est pas en France et qu'il n'est pas transmissible entre hommes, c'est l'ensemble des races anciennes et rares de volailles, pigeons et oiseaux qui vont rapidement disparaître alors qu'elles représentent une part importante de la biodiversité et un patrimoine historique, culturel et gastronomique inestimable.
    Respectueusement.



     Jean Claude Périquet
    Président de la Fédération
    française des volailles
     Alain Bénaitier
    Président de la Société
    nationale
    de colombiculture
     Marcel Chastang
    Président de la Société
    centrale
    d'aviculture de France


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    Condamnables...
    Condamnables les agences de presse et les médias qui se précipitent sur le moindre perroquet ou canard trouvé porteur du virus H5N1 pour en faire une dépêche prioritaire qu'il faut porter de suite à la connaissance des populations... Alors que l'on sait depuis fort longtemps que les canards peuvent être porteurs sains de virus influenza aviaire faiblement pathogènes, sans pour autant déclencher directement de dramatiques épizooties... Alors que la France a su se protéger, de 1999 à 2003, des épizooties d'influenza qui ont touché : l'Italie (H7N1 puis H7N3) et les Pays-Bas (H7N7).

    Condamnables ces mêmes médias et les Pouvoirs publics d'avoir dramatisé une suspicion de grippe aviaire chez des touristes réunionnais de retour de Thaïlande où ils avaient visité un parc d'attractions comportant des perroquets, un hibou et des vautours... En fait, le plus " atteint" des trois patients souffrait d'une sinusite et d'un mal de dos qui l'avaient décidé à appeler les pompiers pour le conduire aux urgences. La même médiatisation interviendra-t-elle chaque fois que des grippes classiques hivernales (3000 à 4000 décès par an) se manifesteront chez des patients qui auront côtoyé de près ou de loin des volailles ou des oiseaux d'ornement ?

    Condamnable l'Autorité européenne de sécurité des aliments qui a considéré le 26 octobre 20050comme un fait acquis la présence du virus H5N1 en Europe continentale, alors qu'à cette date aucun foyer d'influenza dû à ce virus n'avait été confirmé dans des élevages de volailles de l'UE. En outre, cette même instance, tout en reconnaissant qu'aucune information ne permet de suggérer que la grippe aviaire puisse être transmise à l'homme par la consommation de volailles et d'oeufs, n'exclut pas cette dernière hypothèse. D'où sa recommandation de cuire suffisamment la viande de volaille et les oeufs pour inactiver le virus et éliminer le risque... Des propos sans fondements scientifiques qui ont provoqué un beau tollé dans toute l'Europe.

    Condamnable le gouvernement égyptien d'avoir interdit l'importation de volailles vivantes, quel que soit le statut sanitaire des pays fournisseurs. Avec ainsi, pour premières victimes, quelques 30000 canetons reproducteurs importés de France.

    Condamnable enfin le Vendéen Philippe de Villiers d'avoir déclaré que la grippe aviaire serait le résultat du modèle agricole européen exporté dans le monde entier et basé sur la productivité... Alors que le virus H5N1 vient d'Asie par les oiseaux migrateurs ou le Transsibérien, et perdure de façon endémique dans les basses-cours surpeuplées des campagnes vietnamiennes, indonésiennes...


    Gérard Le Boucher
    Rédacteur en chef de Filières Avicoles (13, square du Chêne Germain, CS77711, 35577 Cesson-Sévigné cedex)
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    Les réflexions qui suivent peuvent vous paraître un peu brutales, mais je suis obligé de constater que cette "affaire" de grippe aviaire s'est développée et a été prise en charge au niveau médiatique et gouvernemental, avant même que les milieux concernés en premier lieu n'aient observé la moindre anomalie, ce qui me paraît assez étonnant.
    Voici donc quelques éléments qui me travaillent depuis des mois :
    # Transports : le trajet du virus depuis l'Extrême-orient jusqu'en Europe ne correspond pas aux voies de migrations naturelles. Comment expliquer cette expansion ? N'est-il pas pas un peu tôt pour voir des oiseaux - malades - parvenir jusqu'au Nord de l'Europe début février ?
    # En Europe, les rares oiseaux sauvages victimes de la maladie ont immédiatement été trouvés, analysés, diagnostiqués positifs, puis massivement et systématiquement signalés dans les médias, AVANT qu'aucun ornithologue de terrain n'ait fait état de décès importants dans les milieux naturels.
    # Après avoir été limité à l'Extrême-orient pendant des années, le virus se répand jusqu'en Europe de l'Ouest en quelques mois. Entre-temps, des campagnes de presse intensives ont eu lieu, et plusieurs MILLIARDS d'euros/dollars ont été dépensés au niveau international par différents états pour constituer des réserves de médicaments et de vaccins.
    Et quelques avis de spécialistes :
    "La possibilité d'une introduction volontaire de la grippe aviaire ne peut être écartée"
    Pr Banerjee, pour India Times, spécialiste en virologie et conseiller en bio-terrorisme
    http://economictimes.indiatimes.com/articleshow/1420794.cms
    "Aucun oiseau sauvage n'a été testé positif au virus H5N1 dans les grandes zones d'hivernage comme la Casamance et le Niger. Au Nigeria, le premier foyer infectieux a été identifié dans un élevage industriel."
    "les migrations n'expliquent pas les cas de cygnes chanteurs infectés par le H5N1 et trouvés morts dans l'île de Rügen, dans la Baltique. Les ornithologues sont assez gênés par cette affaire et n'ont guère d'explication à présenter. Il n'existe pas de cas documenté de mouvement de fuite de la Roumanie vers la Baltique en cas de vague de froid, souligne M. Dehorter. Une explication, déplaisante, qui vient à l'esprit est que la zone était déjà contaminée en octobre 2005, ce qui, là encore, serait étrange puisque les réseaux de surveillance ornithologiques fonctionnent bien dans cette région."
    Olivier Dehorter, ornithologue au Muséum national d'histoire naturelle, et LPO, pour Le Monde




    Lettre de la Fédération centrale européenne des éleveurs de Coureurs indiens

    Bonjour chers amis aviculteurs,

    Suite aux mesures de nos politiciens (et saluées par l'UE) relatives au confinement des volailles, la Fédération centrale des éleveurs européens de Coureurs indiens a été fondée la semaine dernière :
    http://www.zel-eu.de
    La Fédération centrale des éleveurs européens de Coureurs indiens ZEL est un groupement représentant en toute indépendance les éleveurs de Coureurs indiens et leurs protégés. Elle met à disposition un appui hors des fédérations officielles et lance des initiatives politiques.
    Notre souci principal actuel est d'entreprendre quelque chose contre le confinement, car nous pensons que cela ne constitue pas un moyen adéquat dans la prévention des épizooties et que cela ne correspond pas à un élevage des volailles conforme à leurs besoins. Nous mettons sérieusement en doute les deux arguments de base par lesquels les politiciens ont justifié leur ordonnance hâtive, à savoir une possible transmission de la grippe aviaire classique, respectivement de la souche virale H5N1, par des oiseaux sauvages et migrateurs et la protection de l'économie avicole, ainsi que des élevages avicoles privés ! Vous en saurez plus à ce sujet sur la page Internet du ZEL, sous "Aktionen/Fragwürdigkeiten".
    Nos exigences vis-à-vis des politiciens des pays concernés par le confinement et ceux de l'UE sont les suivantes :
    • Suppression du confinement en cours !
    • Empêchement de future décisions de confinement !
    • Vente libre dans l'UE d'un vaccin contre la peste aviaire classique (=grippe aviaire) pour chaque espèce de volailles domestiques, d'utilité ou d'ornement et pas seulement pour les animaux des zoos ! Sur ce point aussi, vous trouverez d'autres informations sur le site Internet ZEL sous "Aktionen/Nous revendiquons".
    De plus, nous avons mis à disposition toutes les informations disponibles sous forme de liens téléchargeables, qui soutiennent nos idées et exigences, mais qui constituent également une source extrêmement intéressante d'informations sur le confinement et la grippe aviaire. Toutefois, pour la réalisation des objectifs susmentionnés, nous avons besoin de votre aide ! Pas d'un point financier, car notre engagement est bénévole et que nous en supportons les coûts éventuels. Vous pouvez plutôt nous appuyer ainsi :
    • Diffusez cette lettre circulaire à d'autres éleveurs de volailles, aux sections avicoles, aux sections d'éleveurs de petits animaux, aux fédérations d'aviculture et aux élevages avicoles industriels.
    • Publiez le lien ZEL sur votre homepage.
    • Faites-nous parvenir les informations, documents et liens qui manquent encore sur le site ZEL.
    • Inscrivez-vous sur la liste des membres de la ZEL. Une telle appartenance est gratuite pour vous et ne vous engage à rien. Vous nous soutenez simplement par votre voix.
    Il serait bien que vous nous souteniez, d'une façon ou d'une autre. Chaque nouveau nom nous rapproche un peu de nos buts.
    Salutations amicales.
    Alexandra Vogel-Reich,
    première présidente de la Fédération centrale européenne des éleveurs de Coureurs indiens


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    Communiqué de la Fédération néerlandaise des éleveurs amateurs de basse-cour

    Grippe Aviaire 29.11.05
    Après avoir mis les points sur les I par rapport à la grippe aviaire le NPS a déclenché un grand débat sur Internet. Elle a mis au clair les risques réels apportés par les grands élevages de volaille de chair, leur transport et les risques minimes dans nos basses cours. Les conséquences de la claustration de nos volailles dans un pays comme la Hollande qui sont en contradiction avec le bien-être des animaux sont inacceptables.
    Le 23 novembre, la commission européenne a prolongé la claustration des volailles pour 6 mois, jusqu'au fin mai. Les pays membres ont le droit de désigner eux-mêmes les zones à risque. Il y a eu beaucoup de protestations. Par miracle le ministre de l'agriculture Veerman a annoncé assouplir les restrictions à partir de 1e janvier. La claustration sera plus obligatoire. Mais sera-ce possible selon les décisions de l'EU ?
    Déjà dans les zones à risques on a plus besoin de bâcher au-dessus des plans d'eau des palmipèdes.
    Mais on attend avec impatience les décisions du ministre fin décembre. On a plus confiance. Beaucoup de promesses, mais rien de fait. En même temps dans son communiqué, Veerman utilise encore les arguments bidons des migrations : " Le pic des migrations sera terminé fin décembre, en plus on a pas trouvé des contaminations dans le monitoring des oiseaux sauvages ".
    Pour combien de temps on aura le droit de remettre nos volailles en liberté ; cela n'est pas du tout clair. Veerman a demandé de mettre au clair les risques de la migration printanière. Si les risques sont grands, il décidera de nouveau d'enfermer les volailles. Mais qui décidera quelles zones sont à risques. Les risques dus à la migration dans le sud et l'est sont, au contraire de la Hollande, réels. La commission européenne a donc décidé que les pays membres ont le droit de décider eux-mêmes si les restrictions seront maintenues ou pas. Les différences dans les modes migratoires expliquent les décisions différentes.
    Entre-temps, nous avons appris aussi que vacciner les animaux contre le grippe aviaire ne propage pas le virus vivant. Un étude hollandaise a montré qu'une vaccination des volailles stopperait la propagation du virus et donc aussi les risques d'une pandémie.
    Conclusion : en investissant dans des mesures inutiles au lieu de vacciner, il y a eu beaucoup de temps perdus et d'argent publique gaspillé !
    L'association "wakker dier" a appelé au boycott de la viande des grandes industries de volailles. Car se sont eux qui causent les plus grands risques pour la santé publique. Ceci a été confirmé par les NU, OMS et FAO. Les grandes industries ne se rendent pas compte que l'interdiction de la vaccination des volailles sera punie par les consommateurs. Ils n'arrivent pas à comprendre que la société n'accepte plus que des raisons économiques mettent en danger la santé publique.
    Ing. J. Ringnalda
    ringnalda@avicultura.net
    0655842432
    Les réactions d'un rôtisseur de volailles

    De José ROBERT :

    Je suis rôtisseur de volailles et je subis comme tous les acteurs de la filière de plein fouet la crise de confiance due au problème de la grippe aviaire .
    Plus que le réel danger représenté par la grippe en elle même, je pense que cette crise est avant tout due au battage médiatique fait par la presse d'une part et surtout par les journaux télévisés depuis plusieurs mois .
    Je ne nie pas bien sûr qu'il existe un risque potentiel qui mérite toute notre attention, il n'en demeure pas moins que le traitement de l'information pat les médias est totalement disproportionné.
    Les méthodes utilisées par les JT ne relèvent en aucune façon d'une information objective de la réalité : ce sont les méthodes de la publicité qui sont appliquées : asséner plusieurs fois par jour des " non informations " (...un cygne retrouvé mort dans la Baltique serait porteur ...etc, ect.) finit par aboutir aux conséquences que nous connaissons tous :
    la perte de confiance dans le produit par les consommateurs et tout ce que cela entraîne.
    Ce n'est plus de l'info, c'est du sensationalisme !!!
    J'ai donc adressé plusieurs mails de protestations aux rédactions des JT de TF1, France 2, FR3 et Arte en leur demandant de relativiser leurs communiqués et de traiter l'info avec un peu plus de professionalisme, leur rappelant entre autres le fait suivant :
    Grippe Aviaire : 100 morts ( regrettables, certes ) dans le Monde en 3 ans
    Grippe Hivernale : 1000 à 7000 morts par AN en France !!!
    Je pense qu'il y a en effet de quoi relativiser le problème !!!
    Je leur ai demandé aussi qu'au lieu de simplement chercher à faire de l'Audimat, ils s'intéressent un peu plus sérieusement aux précautions déployées dans la filière et aux contrôles mis en place qui finissent par faire de la volaille l'un des aliments les plus sûrs du marché !!!
    Vous n'ignorez pas comme moi que le plus important dans un commerce quel qu'il soit est la confiance que nous accordent nos clients. C'est le plus difficile à obtenir, le plus facile à perdre, quand à retrouver cette même confiance, il faudra des années !!!
    Je pense qu'il est donc important et urgent pour notre survie que tous les acteurs de la filière aviaire adressent des mails de protestation aux rédactions des JT !
    Je vous propose donc d'adresser vos courriels ou de laisser vos messages sur les liens ci-joints :

    TF1 : telespec@tf1.fr
    France 3 : http://www.france3.fr
    France 2 : http://relations.france2.fr
    La 5 : http://www.france5.fr



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    NOTE TECHNIQUE SUR LA VACCINATION CONTRE L'INFLUENZA AVIAIRE

    1 : Situation réglementaire de la vaccination contre l'influenza aviaire

  • Principe de base : vaccination interdite
    D'après les règles internationales, fixées par l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (l'OIE), le principe de base est l'interdiction de la vaccination contre l'Influenza aviaire.
    Ce principe est dicté à la fois par des considérations techniques et commerciales.
    - technique : s'agissant d'une opération de vaccination de populations (et non d'individus), on n'est jamais certain que la vaccination soit réussie à 100% sur tous les animaux. Certains pourraient donc être insuffisamment protégés et permettre la circulation du virus à bas bruit, sans qu'on s'en aperçoive, permettant à la maladie de perdurer et d'éclater à tout moment.
    - commerciale : elle découle de la précédente, dans la mesure où un pays ayant adopté la vaccination, pourrait exporter sans le savoir, des volailles ou des produits de volaille dans lesquels le virus circule à bas bruit. Il diffuserait alors le virus. Ainsi, le statut indemne d'un pays ne peut être garanti lors d'une vaccination contre l'Influenza aviaire.
    D'où le principe de base d'interdire la vaccination et de lutter contre les foyers d'Influenza par des mesures sanitaires (abattage des élevages touchés, mesures de protection, dites de " biosécurité ", …).

  • Vaccination d'urgence
    Toutefois, l'OIE admet que la vaccination puisse apporter une aide supplémentaire aux pays atteints par l'Influenza aviaire, lorsqu'ils ne parviennent pas à maîtriser le phénomène par les seules mesures sanitaires. Il s'agit surtout, dans ce cas, d'une vaccination d'urgence autour des foyers d'IA ou généralisée si les foyers sont nombreux. Cette procédure est en cours au Vietnam et en Chine.

  • Vaccination préventive
    A son tour, l'Union Européenne a intégré la vaccination dans sa réglementation, tout en précisant que les Etats membres candidats devraient soumettre leur plan de vaccination à l'adoption par le Comité d'experts de l'UE.
    En dehors de la vaccination d'urgence, la vaccination préventive peut-être envisagée dans certains cas particuliers. C'est le cas actuellement en France pour la vaccination des oiseaux de parcs zoologiques et des élevages de canards et d'oies en plein air du département des Landes (les 2 autres départements 44 et 85 n'ayant quasiment pas opté pour la vaccination).
    C'est également ce qui se produit aux Pays-Bas pour les élevages de particuliers ("hobby flocks").
    Néanmoins, ces opérations de vaccination sont toujours accompagnées de mesures de restriction et ne permettent pas de s'affranchir de toutes les mesures sanitaires de biosécurité préalables.
    A titre d'exemple, reste obligatoire :
    - Dans les zoos : protéger les oiseaux détenus d'un contact avec l'avifaune sauvage, matériel dédié à chaque volière, pédiluves à l'entrée des volières, changement de tenue vestimentaire et lavage des mains avant l'entrée dans les zones de confinement, visites vétérinaires, suivi sérologique d'un échantillon d'oiseaux, interdiction de sortie des oiseaux du parc zoologique.
    - Dans les élevages de canards et d'oies : protéger quand même l'élevage contre l'entrée des oiseaux sauvages (abreuvement et alimentation à l'abri, etc …). Surveillance post-vaccinale par visite vétérinaire mensuelle, mise en place d'oiseaux sentinelles qui ne sont pas vaccinés et sur lesquels on surveille l'arrivée éventuelle de H5N1. Volailles vivantes, poussins d'1 jour et œufs à couver interdits de sortie du territoire. En revanche, la viande peut être vendue et exportée, moyennant un contrôle renforcé en abattoir.
    Il faut donc retenir que la vaccination des oiseaux peut être autorisée dans certains cas. Cela passe, en France par un avis de l'AFSSA, un accord des autorités françaises puis par l'approbation du plan de vaccination par les experts européens.
    Mais la vaccination vient toujours en plus des mesures de biosécurité de base et elle s'assortit de restrictions au mouvement des oiseaux.

    2 : Des vaccins existent-ils contre H5N1 pour les oiseaux ?

  • Oui : des vaccins existent contre H5N1 pour les oiseaux.
    Il faut préalablement préciser que l'immunité contre l'IA est liée à l'hémagglutinine (H) et spécifique de cette hémagglutinine. Elle n'est pas liée à la neuraminidase (N).
    Ainsi, les vaccins sont fabriqués à partir de virus H5Nx, x étant différent de 1.
    Cela présente un avantage en matière d'analyse sérologique : un vaccin obtenu à partir d'un virus H5Nx différent de 1 (par exemple H5N2 ou H5N3) laisse des traces sérologiques anti-neuraminidase chez l'oiseau, qui se distinguent de celles que laisserait le virus H5N1 lui-même. Ainsi, il est possible de faire la différence entre un oiseau vacciné et un oiseau contaminé par le virus H5N1.
    Une nuance significative toutefois : les canards donnent des réponses sérologiques au vaccin différentes des autres oiseaux et a priori plus faibles, ce qui ne permet pas de faire cette différence entre vaccin et virus H5N1. Nous en reparlerons plus loin.

  • Quels sont les critères indispensables pour autoriser de tels vaccins ?
    Tout d'abord, pour des raisons de sécurité, ces vaccins doivent être impérativement à virus inactivé (et non atténué). Ce type de vaccin ne peut être administré que par voie générale, par injection. Pas d'administration orale ni par nébulisation possible.
    En outre, 2 critères doivent être pris en compte : il faut que le vaccin protège l'oiseau contre les symptômes, afin qu'il ne soit pas malade, mais il faut aussi qu'un oiseau vacciné n'excrète pas le virus H5N1 s'il venait à être contaminé, sinon il entretiendrait la maladie à bas bruit, lui permettant un jour ou l'autre d'éclater. Il faut donc :
    - une efficacité contre la maladie clinique
    - une baisse maximale de l'excrétion virale
    Seuls les vaccins répondant à ces 3 critères sont retenus en Europe.
    Il est très rare que l'excrétion virale soit stoppée à 100% par un vaccin à virus inactivé contre l'IA. Il faut en conséquence que la baisse soit suffisante pour que le rejet de virus par un animal vacciné ne permette pas de contaminer un congénère.
    L'avis de l'AFSSA sur la vaccination prescrit les caractéristiques techniques à atteindre pour qu'un vaccin puisse être autorisé. Aujourd'hui, 2 dossiers de vaccins remplissent les exigences. Un seul vaccin est disponible pour l'instant.

  • Pour quels oiseaux ?
    Le laboratoire produisant le vaccin autorisé et disponible en France aujourd'hui (vaccin NOBILIS INFLUENZA du laboratoire INTERVET), a des données d'efficacité et de diminution d'excrétion virale sur gallinacés (poule, dinde), sur canards et sur des oiseaux de zoos de différents ordres.
    Aucune donnée en revanche, sur faisan et perdrix. Peu de données sur les rapaces (à part les rapaces nocturnes), mais ils ont été vaccinés dans les parcs zoologiques et sont donc suivis : des informations pourront en être retirées.
    Le vaccin actuellement autorisé en France est donc efficace sur le canard et sur certains oiseaux de zoos. En revanche, il ne permet pas de faire, par une analyse sérologique, la différence entre canards vaccinés et canards contaminés par H5N1. Ceci entraîne la mise en place obligatoire de canards non vaccinés sentinelles et leur suivi régulier. Par ailleurs, la vaccination ne peut se faire que par injection.

    3 : Technique de vaccination pour les canards

  • Où se procurer le vaccin ?
    Le vaccin autorisé n'est pas en vente libre, et les vétérinaires n'en disposent pas tous (réservé aux vétérinaires sanitaires des élevages ou parcs zoologiques concernés) : sa distribution aux professionnels est extrêmement encadrée.
    Administrativement, ce vaccin n'a pas d'AMM (autorisation de mise sur le marché). Il n'a qu'une ATVAP (autorisation temporaire de vente aux professionnels)
    Le principe est le suivant :
    - L'achat est centralisé au niveau de la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation au ministère de l'Agriculture).
    - La distribution passe par le canal des DDSV (directions départementales des services vétérinaires) qui tiennent le registre des commandes des vétérinaires sanitaires, avec leur identité, le nombre de doses commandées, les élevages concernés et le nombre d'oiseaux dans les élevages.
    - La vaccination se fait sous la responsabilité du vétérinaire sanitaire de l'élevage qui supervise l'équipe de vaccinateurs directement placée sous son autorité.
    - Le vétérinaire sanitaire, à l'issue de la vaccination, transmet un rapport d'intervention à la DDSV
    - Les doses résiduelles de vaccin non utilisées doivent être détruites par les vétérinaires sanitaires et faire l'objet d'un enregistrement

  • Etapes de la vaccination pour le canard
    - 2 injections d'1ml sont nécessaires à 3-4 semaines d'intervalle
    - La première injection doit se pratiquer à l'âge de 3 semaines minimum (4 semaines pour les oies)
    - L'immunité commence à apparaître 1 mois après la première injection (c'est donc plus favorable à une vaccination de prévention que d'urgence)
    - La durée d'immunité chez le canard n'est pas encore connue. On la suit actuellement. Chez la poule, elle est de 46 semaines

  • Des canards sentinelles sont obligatoires
    Du fait qu'il n'est pas possible de faire sérologiquement la différence entre un canard vacciné et un canard contaminé par H5N1, le protocole vaccinal prévoit de conserver une certaine proportion de canards sentinelles (environ 10% de l'effectif) qui ne sont pas vaccinés, qui sont identifiés et reconnaissables et qui sont suivis régulièrement. La surveillance se fait tout d'abord par observation régulière de la part de l'éleveur, et par des prélèvements d'écouvillons trachéaux et cloacaux tous les mois environ.

  • Surveillance sérologique
    Etant donné que l'on ne connaît pas parfaitement la cinétique des anticorps sérologiques chez le canard, le protocole français prévoit également de désigner quelques élevages de canards pour une surveillance sérologique régulière, destinée à évaluer l'évolution des anticorps dans le sang.

    Conclusion : la vaccination des appelants d'oiseaux d'eau et des rapaces de chasse au vol est-elle envisageable ?
    - techniquement, elle peut l'être, avec néanmoins un certain nombre de restrictions des mouvements et un suivi vétérinaire important.
    - en tout état de cause, elle n'exonèrerait pas des mesures de biosécurité " élémentaires ". Elle permettrait la déclaustration, mais certaines précautions resteraient sans aucun doute maintenues
    - pour les canards, il faudrait s'attendre à la mise en place d'une population sentinelle
    - la décision doit de toute façon être prise par les autorités françaises, sur avis de l'AFSSA, avec en outre une validation de l'Union Européenne.

  • Sur l'avis européen, les chances ne sont peut-être pas nulles, dans la mesure où la démarche des Pays-Bas de vacciner les oiseaux des particuliers se rapprocherait de celle-ci.
  • Sur l'avis de l'AFSSA, la question reste entière.
    Cette hypothèse de la vaccination a en tout cas été évoquée lors de la dernière réunion sur les appelants au MEDD.



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    L'avis des vétérinaires

    Grippe aviaire et pandémie de grippe humaine : quels sont les risques ?
    Depuis plusieurs semaines, la " grippe aviaire " défraie la chronique en France et dans le monde. Un discours alarmiste ou une réflexion justifiée ? Selon le Professeur Jeanne Brugère-Picoux, professeur à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort, membre de l'Académie nationale de médecine et de l'Académie vétérinaire de France, il n'y a aucune raison de faire l'amalgame systématique entre " grippe aviaire " et risque de pandémie de grippe humaine. Le terme de " grippe aviaire " n'est du reste pas utilisé à bon escient. Chez les volailles, il s'agit de peste aviaire, une maladie spécifiquement animale. Le point sur ce qu'il faut absolument savoir sur la peste aviaire et la grippe humaine avec le Professeur jeanne Brugère-Picoux :
    1- Quels risques représente le virus H5N1 pour l'Homme ?
    " Depuis fin décembre 2003, on a constaté une importante épizootie de peste aviaire due à ce virus dans les élevages de volailles du Sud-Est asiatique, avec une contamination humaine parfois fatale, ce qui n'avait jamais été observé auparavant (on ne classait pas la peste aviaire parmi les zoonoses). Cependant, ce virus n'est pas adapté à l'espèce humaine puisqu'il y a eu, depuis près de deux ans, près de 65 morts pour plus de deux milliards de personnes ayant été en contact avec ce virus. Néanmoins, la persistance de la diffusion de ce virus en Asie doit nous inciter à être prudent du fait d'un risque de réassortiment viral de ce virus avec un virus influenza adapté à l'espèce humaine (mais la prochaine pandémie de grippe humaine ne sera pas obligatoirement liée à ce virus). "
    2 - Existe-t-il un véritable risque de peste aviaire en France ?
    "Le risque biologique nul n'existe pas, surtout que des foyers ont été observés en Europe près de nos frontières (l'Italie en 1999-2000 et la Hollande en 2003). Néanmoins, il faut rappeler que nous n'avons pas connu d'épisode de peste aviaire depuis que l'on sait identifier les virus influenza hautement pathogènes responsables qui sont de sous-type H5 ou H7. Si l'on peut effectuer un contrôle à nos frontières sur les importations à risque (volailles, oiseaux de compagnie...), on ne peut arrêter les oiseaux migrateurs venant des pays atteints (mais le virus H5N1 s'est aussi révélé dangereux pour ces oiseaux). "
    3 - Pourquoi faut-il dissocier" grippe aviaire" et pandémie de grippe humaine ?
    " Le terme de "grippe aviaire " avait été utilisé dès 1997 lors de la première observation de 6 cas humains mortels à Hong Kong, liés à une contamination par un virus influenza H5N1 pour lequel on constatait pour la première fois le franchis-sement de la barrière d'espèce entre les volailles et l'Homme. Si l'on peut encore parler de "grippe aviaire " pour les cas humains asiatiques, liés à une contamination par le virus HSN1 ces deux dernières années, on peut regretter l'amalgame consistant à utiliser ce terme dans les médias pour parler du risque avéré d'une pandémie de grippe humaine car celle-ci ne sera pas obligatoirement liée au virus H5N1 asiatique. Il faut rappeler que la grippe humaine classique (non pandémique) peut tuer près de 2000 personnes par an en France. "
    4 - Il y a des affiches dans les aéroports alertant les voyageurs sur la possibilité d'un syndrome grippal lié au H5N1. Qu'en pensez-vous ?
    "On peut penser ici aussi à un amalgame avec le risque de pandémie humaine car le risque lié au H5N1 est actuellement extrêmement faible pour les voyageurs (aucun cas n'a été rapporté depuis près de deux ans). Ceci amène certains voyageurs à s'inquiéter à tort lors de syndrome grippal qui n'est pas une grippe obligatoirement. On peut même craindre une erreur dramatique de diagnostic du fait du risque de paludisme non négligeable au retour d'un pays asiatique. De plus, on ne prévient pas les touristes du risque lié à l'encéphalite japonaise, commune à l'Homme et au porc, due à un flavivirus transmis par les moustiques et qui tue 10 000 personnes par an en Asie. Une épidémie humaine depuis fin juillet 2005 a pro-voqué 950 morts au Nord de l'inde. Qui en parle ? "

    Préserver à tout prix l'épidémiosurveillance en France !
    Véritables sentinelles entre la santé animale et la santé humaine, les vétérinaires sanitaires jouent un rôle essentiel en matière de santé publique... L'actualité de la " grippe aviaire" rappelle, si besoin est, la nécessité absolue de maintenir un maillage parfait d'épidémiosurveillance dans l'Hexagone afin de prévenir et gérer les éventuels risques d'épizooties.
    Sur les 14 033 vétérinaires en exercice, plus de 10 000 d'entre eux sont détenteurs d'un mandat sanitaire par lequel l'Etat leur confie un certain nombre de tâches de prévention et de police sanitaire :
    * Opérations de police sanitaire : prélèvements sur animaux suspects de maladie contagieuse (lors d'avortement chez les ruminants par exemple), surveillance des élevages infectés et à risques...
    * Opérations de prophylaxies : dépistage des maladies contagieuses.
    Il est capital de préserver ce précieux réseau de veille épidémiologique auprès des cheptels pour déceler les moindres signes d'éventuelles épidémies. Ce dispositif a montré toute son efficacité dans les élevages lors de l'épisode de la fièvre aphteuse en 2000.
    La présence soutenue des vétérinaires dans la filière avicole est beaucoup moins évidente. Il faut que l'Etat renforce et assume cette présence des vétérinaires sanitaires dans les élevages de volailles.

    Pandémie de grippe humaine : les moyens de lutte existant
    Sachant qu'il se produit 3 à 4 pandémies de grippe humaine par siècle, les scientifiques prennent très au sérieux les risques pour les années à venir. Des moyens de lutte efficaces existent. Zoom sur les solutions actuelles avec Olivier Hurstel, Vétérinaire et Directeur de la Communication de la filiale pharmaceutique française du Groupe Hoffmann La Roche.
    Le cas du vaccin : une solution a long terme
    Dans le cas d'une mutation du virus aviaire en virus pathogène pour l'Homme, celui-ci serait totalement nouveau. D'une part, il s'agirait d'une souche inconnue sur le plan immunogénétique. D'autre part, la fabrication de vaccin, traditionnellement réalisée sur des œufs embryonnés de poulet, ne pourrait plus être utilisée s'il s'agit d'un variant de la souche H5N1 sévissant actuellement dans le Sud-Est asiatique et étant létale à 100% pour le poulet.
    Unique solution possible : utiliser la méthode génie génétique dont le brevet est détenu par 'OMS, tout en sachant que le nouveau vaccin ne pourrait être prêt que 6 mois après la découverte du virus. Etant donné qu'une pandémie de grippe humaine dure environ 6 semaines, cela ne profiterait malheureusement pas aux personnes malades.
    Les antiviraux : un remède à court terme
    Il existe plusieurs classes d'antiviraux dont les plus efficaces et disponibles sont les inhibiteurs de Neuraminidase.
    Explications : dans le cas d'une grippe, le virus pénètre dans une cellule et utilise le génome de la cellule pour se multiplier. La Neuraminidase (N) (l'un des deux éléments qui servent à caractériser les souches de virus avec l'Hémaglutinine (H)) permet la libération des nouveaux virus formés qui vont aller contaminer d'autres cellules. Le principe des antiviraux est d'inhiber l'activité de la Neuraminidase, ce qui empêche les nouveaux virus de se séparer de la cellule infectée. La contamination est alors stoppée. Cela suppose que le nouveau virus réponde à ce schéma jusqu'alors jamais contredit car la Neuraminidase est un élément stable du virus qui ne mute pas.
    A noter : ces antiviraux ne sont efficaces que s'ils sont pris dans un délai de 48h à 72h après les premiers symptômes grippaux.
    Dans le cas d'une pandémie de grippe humaine, les antiviraux représentent actuellement la première barrière efficace pour l'enrayer. Aussi, les autorités sanitaires françaises constituent-elles dés à présent un stock d'antiviraux avec pour objectif de couvrir 25 à 30% de la population.

    A savoir
    * La France dispose de 13 millions de doses d'antiviraux en stock
    * Il existe aujourd'hui 2 antiviraux de ce type sur le marché :
    - " Zanamivir " ou " Relenza " de GSK
    - " Oseltamivir " ou " Tamiflu " de Hoffmann La Roche, le plus utilisé actuellement lors d'épidémie hivernale classique ou pour constituer des stocks en prévision de la pandémie.
    * En raison de la complexité de la production, les capacités ne pourront pas être augmentées brutalement en cas de pandémie. Il faut donc anticiper sa survenue et procéder à la constitution de stocks aux niveaux des pays.
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    LA GRIPPE AVIAIRE

    La grippe aviaire fait beaucoup parler d'elle actuellement. Il est donc logique d'y consacrer un article. Comme vous pourrez le constater, cette maladie n'est pas d'apparition récente et elle est connue depuis longtemps. Cependant, certaines caractéristiques du virus en font une maladie " émergeante ". Vous verrez aussi que ce virus n'a rien à voir avec le virus responsable de la grippe humaine, celui qui balaie les zones tempérées à la mauvaise saison (automne, hiver). Quoi que,…

    DONNEES ANCIENNES :
    1. LE VIRUS
    La grippe aviaire est une maladie virale appelée également " influenza aviaire ". Elle était dénommée anciennement, ainsi que la maladie de Newcastle, sous le terme de " peste aviaire ". Cependant, les virus influenza sont très différents des paramyxovirus responsables de la maladie de Newcastle.
    Pour ceux que cela intéresse, c'est un virus à ARN enclos dans une enveloppe dérivée de la membrane de la cellule infectée. Les virus influenza sont classés en 3 types : A, B et C. Seul le type A a été isolé chez les oiseaux. Les virus Influenza de type A sont eux mêmes classés en sous types en fonction des caractères antigéniques des protéines de surface H (pour Hémagglutinine) et N (pour Neuraminidase). Ce sont de ces types et sous types dont on parle actuellement dans les journaux. A l'heure actuelle, 13 sous types H (H1 à H13) et 9 sous types N (N1 à N9) ont été identifiés. La plupart des combinaisons possibles de ces sous types ont été isolés dans les espèces avicoles.
    Le pouvoir pathogène et la contagiosité des différents virus influenza aviaires sont très variables. Les sous types H5 et H7 sont généralement très pathogènes chez les volailles.
    Remarque : Le cheval est sensible au A/H3N8. Le porc est sensible aux virus grippaux A/H1N1 et au A/H3N2. L'homme est confronté tous les ans, à la mauvaise saison, aux virus grippaux A/H1N1, A/H3N2 et aussi à des souches influenza de type B. Les souches porcines et humaines sont donc comparables cela explique pourquoi la grippe porcine se transmet facilement à l'homme et vice versa. Fort heureusement, cette grippe est peu grave tant pour le porc que pour l'homme.

    2. EXTENSION DE LA MALADIE
    Des virus influenza ont été isolés d'un grand nombre d'espèces avicoles, domestiques et sauvages. Chez la volaille domestique, l'incidence de la contamination varie en fonction des méthodes d'élevage et de la localisation géographique. Dans certains pays, l'affection est endémique (tous les ans, quelques élevages sont atteints sans extension à l'ensemble de la zone) alors que dans d'autres, elle est exceptionnelle.
    La majorité des cas cliniques sont observés chez la dinde et le canard. Les poules sont plus rarement atteintes.
    Ce sont les oiseaux sauvages et principalement les oiseaux aquatiques migrateurs, notamment les canards, qui constituent le réservoir des virus. Une étude réalisée en Alberta au Canada en 1980 a révélé que 25% des anatidés (canards) migrateurs excrètent le virus (ce pourcentage atteint même 60% chez les jeunes oiseaux). Le virus se multiplie dans les cellules de l'intestin ; il en résulte une élimination massive du virus dans les matières fécales qui peuvent contaminer les eaux des lacs. Le virus survit plus de 4 jours à 22°C et 30 jours à 0 °C (comme pour beaucoup de virus, le froid les conserve !).
    Les virus influenza infectent de très nombreuses espèces animales ; il n'y a pas de réelle " barrière d'espèces ". La diffusion du virus sur de larges zones en est grandement facilitée. Les mammifères et même l'homme sont des sources potentielles de virus pour les volailles.

    3. LES SIGNES DE LA MALADIE
    Lors de l'infection chez les poules et les dindes, la maladie se manifeste avec une intensité très variable.
    Pour les souches les plus pathogènes, la mortalité est très élevée (jusqu'à 100%). Elle est associée à des signes de détresse respiratoire, des larmoiements, un écoulement nasal, une grosse tête, de la diarrhée. Chez les oiseaux les plus jeunes, la mort peut être soudaine sans signe prémonitoire.
    D'autres souches provoquent des troubles respiratoires avec des oiseaux en boules, une chute de ponte et un taux de mortalité moins élevé (50 à 70%).
    Les virus influenza peu pathogènes donnent des infections inapparentes (cas général chez les canards) avec de légers troubles respiratoires et une diminution de la ponte.
    Remarque : Ces signes respiratoires ne sont pas caractéristiques de la maladie. Ce sont les signes respiratoires associés à un taux de mortalité très élevé qui font suspecter la " grippe aviaire " dans un élevage. Cette suspicion clinique doit toujours être confirmée par des examens de laboratoire.

    4. TRAITEMENT et PREVENTION
    Seules les complications bactériennes sont susceptibles d'être soignées, à moins que l'ensemble de l'effectif n'ait été éliminé dans le cadre de la police sanitaire ! Toutes les infections à virus influenza sont à déclaration obligatoire. L'isolement d'un virus très pathogène (par test de laboratoire) ou d'un virus appartenant aux sérotypes H5 ou H7 doit être signalé aux Instances Vétérinaires Nationales et Internationales. Les cheptels contaminés sont détruits et toutes les mesures de police sanitaire prévues en cas de maladie contagieuse légale sont appliquées (surveillance renforcée pour les élevages situés autour, restriction des mouvements des volailles,….)

    DONNEES ACTUELLES :
    1. LE VIRUS
    C'est un virus A/H5N1 ayant une virulence particulière pour un grand nombre d'espèces, y compris les palmipèdes, certaines espèces d'oiseaux sauvages, quelques espèces de mammifères, et l'homme. Plusieurs sous populations issues du virus initial se sont déjà différenciées.
    Pour information, le virus influenza apparue aux Pays Bas en 2003 était du type A/H7N7, donc, différent du sous type qui sévit actuellement.

    2. EXTENSION DE LA MALADIE
    La maladie a émergé en Asie du Sud Est fin 2003 et sévit depuis en Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Chine et l'Indonésie. Le Japon, la république de Corée et la Malaisie ont été contaminés mais ont recouvré depuis le statut " indemne ". La maladie s'est propagée vers le Nord de la Chine puis en Russie (le 23 juillet à Novossibirk), en Mongolie, au Kazakhstan et à l'Ouest de la Russie. En octobre 2005, la maladie est présente en Turquie (H5N1) et fortement suspectée en Roumanie (virus H5N?).
    La maladie a touché des élevages de poulets, de canards et de cailles. Le virus a été retrouvé sur des oiseaux sauvages trouvés morts (faucon, canards,…) et sur des porcs non malades proches de foyers aviaires.
    En France, une enquête sérologique réalisée en hiver 2004-2005 révèle que les élevages de poulets et de dindes en bâtiments ne sont pas infectés. Un élevage de dinde plein air est séropositif (traces du passage viral) en H5. Par contre, plusieurs élevages de canards et d'oies ont été contaminés, sans que des signes de maladies apparaissent, par une souche H5 ou, plus rarement par une souche H7. Aucune trace n'a été détectée sur l'avifaune sauvage.

    3. MESURES DE PREVENTION PRISES ACTUELLEMENT
    L'importation de volailles vivantes et de leur viande originaire des pays de la zone atteinte est interdite. Les conditions sanitaires à l'importation des oiseaux de volière ainsi que sur les oiseaux de compagnie accompagnant les voyageurs sont renforcées.
    Des laboratoires sont chargés de mettre au point des vaccins tant pour les volailles que pour l'homme. De plus, la pharmacie centrale des armées est responsable du stockage de médicaments antiviraux humains.
    La prochaine mesure qui pourrait être prise serait d'empêcher tout accès extérieur aux volailles et autres oiseaux détenus dans les élevages. Ceci afin d'éviter les contacts avec les oiseaux sauvages.
    Nous verrons par la suite tout l'intérêt qu'il y a de séparer les diverses espèces animales entre elles pour limiter le risque de recombinaisons du virus et l'émergence de nouvelles souches.

    POURQUOI AUTANT DE BRUIT !:
    1. LES RISQUES POUR L'ELEVAGE
    Le virus qui sévit actuellement est d'une part très pathogène (90-95% de mortalité dans certains élevages). D'autre part, ce virus est extrêmement contagieux pour les volailles, encore plus que ne l'est le virus de la fièvre aphteuse chez les bovins, les porcs ou les moutons. Les trajets migratoires d'oiseaux sauvages résistant à la maladie tels les anatidés (canards,….) peuvent amener le virus dans nos contrées. Les oiseaux sensibles à la maladie, quant à eux, seraient bien incapables d'entamer leur migration et ne présentent donc pas un réel risque.
    L'apparition de la maladie sur le sol européen fait donc craindre de lourdes retombées économiques pour l'élevage de volailles.

    2. LES RISQUES POUR LES PERSONNES
    a. Personnes au contact des volailles
    Bien que le virus A/H5N1 soit essentiellement un virus " aviaire ", il est responsable de la mort d'environ 100 personnes en Asia. La plupart de ses personnes avait eu des contacts étroits avec les volailles contaminées (éleveurs, personnel d'abattoir, vétérinaires,…).
    b. Population dans son ensemble
    Pour l'instant, le risque de transmission épidémique de la maladie à la population humaine est nul : le virus est un virus spécifiquement aviaire. Cependant, les virus influenza mutent assez facilement (c'est la raison pour laquelle les vaccins contre la grippe humaine sont actualisés avec de nouvelles souches virales chaque année). Cette mutation pourrait être grandement facilitée si, chez une personne, étaient présents à la fois le virus aviaire et un virus grippal humain classique. Alors, les 2 virus présents au sein d'une même cellule pourraient se recombiner entre eux et donner naissance à un nouveau virus mutant. Ce virus serait alors bien mieux adapté à l'homme que le virus aviaire originel et pourrait acquérir un tout autre pouvoir pathogène.
    C'est pour cette raison que la vaccination des personnes contre la grippe humaine est vivement recommandée. Le vaccin contre la grippe humaine actuellement en vente contient 3 souches de virus : A/H1N1, A/H3N2 et une souche B. Ce vaccin est donc inefficace pour prévenir la grippe aviaire A/H5N1. Mais, si une personne vaccinée contre la grippe rencontre un virus grippal humain et si conjointement elle est infectée par le virus aviaire (essentiellement des personnes travaillant dans des élevages infectés), elle n'aura à se défendre que contre ce dernier virus. Le vaccin se " chargeant " du virus humain. La guérison n'en sera que plus facile. De plus, il y aura très peu de probabilité pour que, dans une même cellule, se rencontrent le virus aviaire et le virus humain. Les recombinaisons entre les 2 virus deviennent ainsi très aléatoires et peu probables. L'effet de la vaccination contre la grippe humaine est donc bénéfique d'une part pour la personne vaccinée, et d'autre part pour l'ensemble de la population.
    c. Et pour nos pigeons ?
    Aucun cas de " grippe aviaire " n'a été recensé sur les pigeons dans le berceau asiatique de la maladie actuelle. D'autre part, on ne connaît pas de forme de " grippe " chez le pigeon. Cette espèce est donc un " mauvais candidat " pour la transmission de la grippe aviaire ou pour la falicitation de recombinaison génétique entre le virus aviaire et les virus humains. Il n'y a pas de réelle craintes à avoir a priori tant pour les pigeons eux mêmes que pour une éventuelle transmission de la maladie à l'homme. Cependant, au hasard de ces pérégrinations, un pigeon peut rencontrer le virus. Nous l'avons vu, les canards sauvages excrètent facilement dans leurs fientes diverses souches de virus influenza. Ces virus se retrouvent parfois en grande quantité dans l'eau. Il suffit de voir en cette période de l'année les innombrables Bernaches cravants (sorte d'oie sauvage) qui " broutent " les zostères du golfe du Morbihan pour se convaincre que cela est possible. Si des rassemblement similaires se produisent en eau douce et, si les pigeons boivent cette eau, il est alors possible qu'ils ingèrent des particules virales et les excrètent durant quelques jours. C'est pour cette raison que, bien que le pigeon soit insensible au virus Influenza, les services vétérinaires pourraient interdire tout rassemblement de pigeons et tout concours de voyageurs si le virus H5N1 faisait sont apparition sur le sol français.
    Il y a donc 2 raisons majeures qui permettent de comprendre pourquoi, en Europe, on parle tant de la grippe aviaire actuellement. D'une part les migrations de l'avifaune sauvage, en particulier aquatique, vont peut être (probablement ?) amener le virus H5N1 qui risque de toucher les élevages avicoles. D'autre part, la grippe humaine commence généralement à balayer l'Europe en automne - hiver. Si ces 2 virus se rencontrent dans les mêmes cellules d'un individu, alors, des recombinaisons pourraient avoir lieu et aboutir à des virus nouveaux ou du moins, à des virus dont le pouvoir pathogène et la contagiosité ne sont pas connus.

    QUE FAIRE ALORS :
    Pour les pigeons il n'y a pas lieu de modifier la conduite de l'élevage, ni la préparation des expositions ou des concours pour l'année prochaine. Au plus, pour les colombiers proches d'étangs fréquentés par des canards sauvages, faut-il limiter les volées (il y a de toutes façons la chasse qui ne permet pas de les laisser voler à longueur de journée). Il faut cependant être conscient que des mesures administratives peuvent être prises brutalement et empêcher toute exposition de volailles et pigeons et tout concours de voyageurs (cela s'est passé en 2003 en Belgique et aux Pays Bas).
    Pour vous mêmes, il faut éviter de manipuler d'éventuels oiseaux sauvages trouvés morts, en particulier les canards sauvages. Ils peuvent être apportés dans les laboratoires départementaux d'analyses vétérinaires qui ont reçu des consignes pour le " traitement " de ces oiseaux.
    Dr Bernard LEFEBVRE
    Vétérinaire


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    Ci-dessous, 3 articles tirés de "Votre santé" (L'officiel des médecines alternatives).

    Comment être pris en grippe par le virus aviaire
    19-07-2007-Franchissant momentanément la barrière des espèces à Hong-Kong en 1997, contaminant 10 personnes dont 3 sont décédées, la grippe aviaire est revenue avec force depuis deux ans dans le Sud-Est asiatique, avec une mortalité humaine accrue ( 66 décès pour 120 cas).
    Tandis que les campagnes de vaccination contre la grippe aviaire – “seul moyen pour maîtriser l’infection” – s’intensifient en Asie du Sud-Est, les pays riches constituent – pour la première fois dans l’histoire de la lutte contre les maladies infectieuses – des stocks importants d’antiviraux, ainsi que de vaccins “spécifiques” en cours de fabrication qui, tous deux, n’ont pas démontré leur efficacité contre une maladie contagieuse à venir. La souche responsable reste en effet d’autant plus mystérieuse que “le virus n’existe pas encore”, comme le reconnaît Bernard Toma, professeur à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort !
    Depuis la survenue récente des premiers foyers de grippe aviaire dans des exploitations avicoles en Turquie, en Grèce, les pays riches ont plus que doublé leurs commandes d’antiviraux qui sont passées, en France comme en Grande-Bretagne, de 14 millions à 20 millions puis à 40 millions de traitements individuels (soit le quart du déficit de notre “chère” Sécu), tandis qu’aux USA elles passaient de 1 milliard à 3,1 milliards de dollars.
    Malgré toutes ces mesures, qui dépassent largement les recommandations initiales de l’OMS, les experts sont maintenant convaincus de la survenue inéluctable d’une pandémie, preuve, s’il en est, que les mesures ne seront pas efficaces.
    Car, pour respecter le principe de précaution et ne pas se voir reprocher ultérieurement l’attentisme, nos autorités ont fait confiance aveuglément, une fois de plus, aux laboratoires, alors que ces derniers ne leur “communiquent qu’un à dix pour cent de leurs données pharmacologiques” (réf. : Michel le Duff, directeur du Centre de recherche et d’information sur le médicament (Crim), Ouest-France, septembre 2001).
    C’est ainsi que les antiviraux (Tamiflu et Relensal), pour lesquels les taux de résistance vont croître inévitablement, se révèlent aussi efficaces qu’un placebo dans le traitement de la grippe tout en participant à la sélection de virus plus virulents (réf. : Rapports de l’Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé, janvier et novembre 2001).
    C’est ainsi que l’efficacité du vaccin contre la grippe n’est que de 23 % lorsque le vaccin correspond au virus grippal en circulation. S’il s’agit d’un autre virus grippal, la protection des sujets vaccinés est moins bonne que celle obtenue avec le placebo chez les personnes non vaccinées (réf. : Dr Tom Jefferson, synthèse de 64 études internationales portant sur 2,5 millions d’observations, The Lancet, 22 septembre 2005). De plus, par le phénomène de commutation, le vaccin favorise la sélection de virus plus virulents et agressifs (Dr Kheir Taha, directeur adjoint du centre de référence du méningocoque à l’Institut Pasteur).
    C’est le cas également des vaccins en devenir contre la grippe aviaire humaine pour lesquels personne ne peut affirmer qu’ils seraient d’emblée ou ultérieurement protecteurs contre le nouveau virus si ce dernier devait émerger à partir de l’actuel H5N1 chez l’homme.
    La vaccination contre la grippe aviaire pour les volailles n’est pas envisagée en Occident pour la simple raison que les poulets vaccinés ne pourraient être exportés ; le vaccin est en effet élaboré à partir du virus recombiné de la variole aviaire et de l’ADN exprimant l’antigène hémagglutinine…
    Vaste terrain d’expérimentations, cette nouvelle bataille sanitaire serait perdue d’avance, sauf pour les laboratoires qui en sont déjà les seuls vainqueurs, comme ils l’avaient été devant les hypothétiques menaces bioterroristes lors de la guerre d’Irak ainsi que le déclarait le Washington Post en 2001. Roche a en effet vendu pour 551 millions d’euros de Tamiflu en 2005 auprès de 40 pays, soit 263 % de plus que durant la même période de 2004, le cours du titre ayant gagné 44 % à la bourse de Zürich !
    Belle arnaque économique et boursière pour un médicament, de surcroît guère plus efficace qu’un placebo, et nouveau scandale en perspective pour les institutions sanitaires manifestement bien grippées !
    Dr Alain ROSE-ROSETTE
    Dr Marc VERCOUTERE

    Grippe aviaire, on joue à se faire peur
    07-07-2007-Bernard Guennebaud - Les pseudo-dangers de la grippe aviaire pour l’homme ressemblent à une opération SRAS bis.

    Je pense qu’il faut faire très attention à distinguer entre le risque et l’exploitation du risque et aussi cette nouveauté en matière de communication : quand 3 poulets sont malades en Chine, le monde entier le sait dans les vingt-quatre heures. Nous ne sommes pas préparés, et pour cause, à gérer émotionnellement une telle communication. Le monde est devenu un village et la ferme contaminée de Chine, celle de la grand-mère d’à-côté avec ses 6 poules. Cette nouvelle proximité nous déroute car elle nous donne des milliards de voisins. Mais si nous n’avions pas ces informations, pour ne pas nous inquiéter, nous dirions, si l’affaire tournait mal, qu’on nous cache tout, comme pour le nuage de Tchernobyl.
    Pour vaincre le SRAS, il fallut faire appel à des mesures de santé publique. Certes. Mais pour les mettre en œuvre avec succès, il fallut la participation de vastes populations et donc leur information et un “conditionnement” propre à leur faire accepter ces mesures. Ces mesures, draconniennes pour ceux qui eurent à les subir, ont permis d’étouffer la propagation dans l’œuf. Un œuf d’autruche cependant, en raison de la dissimulation chinoise, ce qui valut une sévère explication entre l’OMS et les autorités chinoises. Refuser de regarder le risque en face ou dissimuler des cas peut conduire au même résultat.
    La dissimulation est un terrible danger. Mais il faut aussi la comprendre quand on constate que les Français réduisent déjà leur consommation de poulets alors qu’une fois cuits il n’y a de toute façon aucun risque. Ainsi, la Thaïlande, très gros exportateur de poulets vers l’Europe, a dissimulé une épidémie dans ses élevages pendant des mois, affirmant au commissaire européen en visite que son pays était indemne pour annoncer le contraire le lendemain ! Tête du commissaire !
    Faut-il dire la vérité aux populations ou continuer à dissimuler comme ce fut le cas pendant longtemps ?
    A l’heure d’Internet, a-t-on encore le choix ? Sommes-nous assez mûrs pour savoir, c’est-à-dire ne pas paniquer ou exploiter à notre tour dans un autre sens ? Les formidables concentrations humaines et animales ainsi que leur circulation mondiale créent de nouveaux risques que nous cernons mal sur le plan psychologique.
    Personne ne peut dire où et quand le virus H5N1 se combinera, s’il se combine, avec un virus humain pour donner un virus “humanisé” et pouvant être doté d’une forte pathogénicité. Mais une chose est certaine, plus le virus se répandra dans les élevages, plus le risque sera grand et augmentera avec le temps. Et comme les tremblements de terre dans certaines régions, cela finira par se produire. Que les autorités cherchent à stopper la pandémie dans les élevages est en soi indispensable dans une action à court terme.
    Bien entendu, il y a l’exploitation de ce risque par la propagande vaccinale qui, sachant que la vaccination ne pourra intervenir dans les premiers mois de la pandémie, cherche malgré tout à être présente et à engranger un max du pactol : si vos poulets sont malades du H5N1, vaccinez-vous avec le H3N2, si ça fait pas de bien, ça ne fera pas de mal ! Cela évidemment doit être dénoncé .
    Il y eut de prétendus risques qui furent brandis à la face du monde : le risque d’une attaque à la variole par des terroristes ou des Etats voyous. Non. Cela était complètement fabriqué. Même “l’attaque” à l’anthrax, en octobre 2001, et qui fit 5 morts, dont 4 n’étaient sans doute pas prévus, n’était là que pour lancer la suite et n’avait aucun lien avec les terroristes, et cela ont peut pratiquement le démontrer, et d’abord a posteriori car, alors, pourquoi ils n’ont pas recommencé ? De plus, le bacille ultrasophistiqué ne pouvait venir que d’un laboratoire militaire américain de type P4, mais les lettres accompagnatrices étaient des bafouilles en charabia ! Admirez la cohérence ! Tout cela était de la manipulation. Du psychoterrorisme et non du terrorisme bio comme on dit des choux-fleurs.
    Mais il ne faut pas généraliser sans analyser : le virus du SRAS existait bel et bien, comme le H5N1 qui a contaminé 120 personnes dont 60 sont décédées, tout cela authentifié par des laboratoires agréés de l’OMS. Pour ma part, je ne peux pas accepter sans preuve que ce soit de la manipulation comme je commence à le lire dans des mails. Je pense même que ce serait très dangereux d’accorder crédit à de telles affirmations et de les diffuser dans des revues car on risquerait alors d’être brutalement démenti par les faits et de perdre toute crédibilité.
    Malheureusement, à vouloir en faire trop, la critique vaccinale a souvent fait de mauvais choix stratégiques et j’en parlais encore, il y a peu, à propos des islamistes du Nigeria comme des options désatreuses liées à l’éradication de la variole où, pourtant, nous pouvions prendre l’avantage, avantage qui fut gaspillé par la volonté puérile de brandir un drapeau. Pour la tuberculose, le BCG et les tests, les choix n’ont pas toujours été très heureux non plus comme, par exemple, l’affaire de Lübeck, dont M. Ferru avait pourtant démontrer, en 1977, qu’elle n’avait rien à voir avec le BCG mais qui continuera avec insistance à lui être attribué… L’Institut Pasteur n’est pas responsable de ces choix malheureux et irresponsables.
    Avec cette histoire de grippe aviaire, il me semble qu’une nouvelle “erreur stratégique” est en train de gagner du terrain dans les esprits : confondre la réalité du risque avec l’exploitation qui en est faite et en arriver ainsi à nier le risque pour refuser son exploitation.
    C’est un peu confondre le bébé avec l’eau du bain. Il ne faut jamais oublier qu’en matière de communication, quand on est le plus faible, on doit impérativement s’assurer de deux conditions : dire des choses “vraies” (c’est-à-dire se trouvant dans une littérature quasi officielle) et crédibles. Il existe des vérités non crédibles et des “faussetés” crédibles. Seul le plus fort, l’autorité, peut se permettre de ne pas respecter ces règles.
    Désolé pour ce qui apparaîtra à certains comme une “leçon”, mais j’estime que, dans la situation actuelle, il y a des choses qu’il faut dire et les dire à temps.
    Bernard Guennebaud

    Grippe aviaire : pas de panique, n’ayez pas peur !

    06-07-2007- Sylvie Simon - Tous les ans, les instances de santé nous distillent le même leitmotiv concernant la grippe : “La grippe aviaire va arriver.”
    Ainsi, les consommateurs de vaccins vont se ruer sur le nouveau vaccin antigrippal classique, croyant que l’un protégera de l’autre. Or, non seulement le vaccin grippal protège peu de la grippe – si toutefois il protège – mais pas du tout de la grippe aviaire, et peu de médias font état de cette évidence.
    Comme on le sait trop bien, les laboratoires répandent la peur pour mieux vendre leurs produits avec la complicité de certains responsables des instances de santé ou de l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
    Le directeur général de l’OMS a affolé les populations avec ce qu’il estime être “la menace connue la plus grave pour la santé à laquelle le monde soit aujourd’hui confronté, à savoir la grippe aviaire”. Et, “si nul ne peut prédire quand elle frappera, une propagation internationale rapide est absolument certaine dès l’apparition d’un virus pandémique”, ce qui représente “un grave danger pour tous les peuples”. Aussi, devons-nous être prêts afin de “réagir immédiatement, globalement et efficacement”.
    Pour sa part, la Direction générale de la santé a annoncé : “Le risque annuel d’épidémie grippale et celui que représente la grippe aviaire vont nous conduire à utiliser l’enjeu de la pandémie pour sensibiliser la population aux mesures d’hygiène permettant de limiter la propagation d’une infection à transmission aérienne.”
    Faire peur et créer la confusion pour vendre du vaccin contre la grippe à tour de bras
    L’incitation à la vaccination annuelle contre la grippe, prônée depuis 1988 par la Caisse nationale d’assurance-maladie, va donc prendre une envergure particulière et les autorités sanitaires multiplieront leurs efforts pour inciter la population à se faire vacciner. Dès le 7 septembre, Le Monde recommandait la vaccination intensive des personnes à risques.
    En outre, le mercredi 15 septembre, à l’ONU, on a beaucoup parlé des risques d’une pandémie de grippe humaine d’origine aviaire. Le président Bush et le Premier ministre français, Dominique de Villepin, ont appelé à une mobilisation internationale contre la grippe aviaire. “Si rien n’est fait, ce virus pourrait provoquer la première pandémie du XXIe siècle”, a averti G. Bush devant l’Assemblée générale de l’ONU. “L’ampleur de la menace nous impose de réagir sans délai”, a renchéri Dominique de Villepin, invitant à “conjurer le risque de pandémie”. De la part de Bush, étant habitués à ses excès et à ses mensonges – entre autres la peur irraisonnée du virus de la variole qu’il a propagée afin de faire vacciner des milliers de militaires –, nous ne pouvons être surpris.
    Déjà, fin 2004, Klaus Stijhr, coordinateur du programme de l’OMS contre la grippe, avait affirmé, dans la revue américaine Science, qu’une pandémie de grippe pourrait rendre malade 20 % de la population mondiale, que près de 30 millions de personnes auraient besoin d’être hospitalisées et qu’un quart d’entre elles mourraient. Il avait appelé chaque pays à se préparer. Quant au directeur régional de l’OMS, Shigeru Omi, lors d’une visite à Hong Kong en novembre 2004, il avait terrorisé les foules en annonçant que “les évaluations les plus prudentes font état de sept à dix millions de morts, mais le maximum pourrait être de cinquante millions ou même, dans le pire des scénarios, cent millions”.
    Pour ces experts, la question n’est donc plus de savoir s’il y aura une pandémie, mais quand elle aura lieu.
    Le vaccin contre la grippe aviaire n’existe pas
    Toutefois, ne perdons pas de vue que les Etats-Unis, principaux bailleurs de fonds de l’OMS, accueillent sur leur sol 11 des 18 plus gros laboratoires du monde et il est évident que les consignes de l’OMS sont discréditées par ces liens, comme l’indiquait justement en juin 1998 le magazine Capital dans son numéro spécial sur les lobbies.
    En outre, il est spécieux de parler de pandémie sur le plan humain avec moins d’une centaine de cas mortels de grippe aviaire jusqu’à aujourd’hui. En outre, on omet de nous dire que si cette épidémie survenait, il faudrait plus de six mois avant de disposer d’un vaccin opérationnel, donc bien trop tard pour enrayer l’épidémie avant qu’elle ne s’étende. En effet, le virus aura muté en passant à l’homme et les délais de mise au point seront de plusieurs mois.
    Le laboratoire Sanofi-Pasteur, du groupe Sanofi-Aventis, est “en discussions avancées avec les gouvernements et autorités européens pour la production de vaccin H5N1 et d’options de production de vaccin pandémique”. Il a aussi conclu un contrat de 100 millions de dollars (soit 81 millions d’euros) avec le ministère de la Santé américain pour la production d’un vaccin prépandémique, servant à prévenir une éventuelle grippe aviaire. Le vaccin prototype concerne la souche actuelle du virus de la grippe du poulet H5N1. Des essais cliniques sont en cours. Actuellement, il n’existe que des vaccins expérimentaux contre la grippe aviaire.
    Le laboratoire suisse Novartis a proposé à la firme californienne Chiron 4,5 milliards de dollars pour prendre possession de 100 % de son capital, mettant ainsi la main sur ses usines. Quant à la firme britannique GlaxoSmithKline, elle a acheté ID Biomedical, laboratoire canadien, pour 1,4 milliard de dollars, afin de “répondre à la demande croissante de vaccins antigrippes” et de “préparer la menace d’une pandémie”.
    Heureusement, Le Monde du 23 septembre posait la bonne question : “Mais faut-il lancer des recherches visant à mettre au point un vaccin contre l’actuel H5N1, alors même que ce virus n’a pas encore acquis, par mutation, les propriétés structurales qui lui permettraient de se transmettre de l’homme à l’homme ? Ou faut-il au contraire attendre que, dans quelques mois ou quelques années, ce virus se soit “humanisé” avant de commencer à se mobiliser ?”
    Dans le même numéro, Bernard Valat, directeur général de l’Office international des épizooties, déclarait : “Pour ce qui est de l’homme, il me semble plus judicieux d’attendre” et confirmait : “Personne au monde n’est capable de chiffrer la probabilité d’un passage massif à l’homme, après mutation, de l’actuel virus H5N1.”
    De toute manière, à l’échelle mondiale, les capacités de fabrication actuelles (300 millions de doses par an) sont insuffisantes pour répondre aux besoins d’une pandémie car, comme l’annonce Jacques Berger, directeur général délégué de Sanofi-Pasteur : “Il y a de toute façon un problème de capacité de production.” D’autant qu’un vaccin, en admettant qu’il soit efficace, ne l’est jamais à 100 %, loin de là, et qu’un vacciné peut transmettre le virus sans tomber malade, comme cela s’est déjà produit pour la fièvre aphteuse et a conduit à l’interdiction de son vaccin.
    On conseille aux agriculteurs de se faire vacciner contre la banale grippe lorsque la grippe aviaire arrivera
    Pourtant, tous les gouvernements sto-ckent actuellement des antiviraux et des millions de doses de vaccins contre la grippe en anticipant l’éventualité d’une pandémie de grippe aviaire. Mais deux énormes pavés viennent de tomber dans la mare des labos. Il s’agit de deux études publiées par The Lancet qui prouvent que ces traitements sont bien moins efficaces qu’on ne le croyait.
    Dans l’une de ces études qui concerne toutes les données mondiales de ces trente-sept dernières années, le Dr Tom Jefferson, qui a participé à Rome au projet international Cochrane sur les vaccins, a conclu que “la protection de 100 % clamée de toute part n’a jamais été entrevue” et que les vaccins ont démontré au mieux une “modeste” capacité à prévenir la grippe et ses complications sur les gens âgés. Il a ainsi résumé la situation actuelle : “La meilleure stratégie consiste à se laver les mains.”
    Dans la seconde publication, des chercheurs du CDC d’Atlanta signalent que les virus grippaux, particulièrement ceux de la grippe aviaire, ont développé une forte résistance aux antiviraux utilisés pour traiter les patients déjà malades. Cette résistance a beaucoup progressé depuis 2003, particulièrement en Asie.
    “Notre rapport a eu un grand impact sur les agences de santé et les gouvernements qui comptaient stocker ces médicaments pour les épidémies de grippe”, a annoncé le Dr Rick Bright, du CDC.
    Avant 2000, aucun virus ne résistait au médicament Amantadine, mais en 2004, 15 % des virus A de grippe recueillis en Corée du Sud, 70 % à Hong Kong et 74 % en Chine étaient résistants. Durant la première partie de l’année 2005, 15 % des virus des Etats-Unis résistaient contre 2 % l’année précédente. Et, d’après les chercheurs, tous les cas humains de grippe aviaire (H5N1) étaient résistants.
    Cela ne semble cependant pas avoir annulé les commandes des gouvernements. Trente pays ont commandé du Tamiflu, le plus nouveau et le plus cher des médicaments antiviraux. Martina Rupp, porte-parole de Roche, le laboratoire suisse qui le fabrique, a annoncé que le ministre de la Santé de Hollande a commandé 5 millions de doses, assez pour traiter un tiers de la population, et le Royaume-Uni 15 millions.
    Pour la France, le ministère de la Santé a commandé plusieurs dizaines de millions de vaccins H5N1 mutant et deux millions de doses du vaccin prépandémique contre le H5N1 actuel.
    Quant à Ana Maria Burguière, biologiste d’urgence à l’Institut Pasteur, elle n’a pas craint le ridicule en conseillant aux agriculteurs de se faire vacciner contre la banale grippe lorsque la grippe aviaire arrivera (La Vie catholique, n° 3134).
    Est-elle contagieuse ?
    Nos connaissances actuelles ne nous permettent pas d’affirmer que les humains pourraient se transmettre la grippe aviaire, loin de là.
    Ainsi, le directeur de l’OMS, Lee Jong-wook, a déclaré, le jeudi 16 septembre 2005, que le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire et retrouvé sur des oiseaux migrateurs ou des volailles et transmissible à l’homme, peut être mortel, mais n’est pas transmissible d’homme à homme, du moins actuellement. “Le virus existant H5N1 n’a pas encore acquis la capacité de transmission entre les humains, mais lorsqu’il l’aura fait – et nous avons quelques preuves que cela aura lieu – j’espère qu’il sera moins toxique que l’actuel H5N1 qui a tué la moitié des personnes infectées.”
    En Indonésie, les autorités ne sont pas parvenues à éradiquer l’épizootie responsable de la mort de millions de poulets en 2004. Cependant, des millions d’entre eux ont été abattus avant qu’on soit certain qu’ils étaient malades.
    Bruno Lina, du Centre national de référence de la grippe de Lyon, considère que “tout va dépendre des migrations des oiseaux sauvages porteurs du H5N1. Ils ont atteint la Russie et le Kazakhstan. Ce virus pourrait toucher l’Europe l’année prochaine, par le biais des oiseaux qui empruntent les couloirs africains”, et Pierre Dellamonica, spécialiste des maladies infectieuses au CHU de Nice, a proclamé : “Si c’est une petite pandémie, nous n’aurons pas trop de problèmes. Si le virus est très pathogène, personne ne sait vraiment ce qui va se passer” (cf. Les Echos, Libération, 13 septembre). Il est permis de se demander comment une pandémie peut être “petite” puisqu’elle concerne toute la planète ?
    “Si 1 000 victimes de grippe aviaire se mélangent aux 3 millions de cas hivernaux habituels, on ne les repérera pas”, a annoncé Fabrice Carat, épidémiologiste de l’Inserm (cf. Le Figaro, Les Echos, 16 septembre).
    Il ne faut toutefois pas s’affoler puisque le virus ne se transmet pas aussi facilement qu’on le croie de la volaille à l’homme. En Asie du Sud-Est, aucun cas n’a été associé à la consommation de volailles ou d’œufs. La plupart étaient liés à l’abattage, au plumage ou à la préparation culinaire des oiseaux.
    De toute manière, un nouveau sous-type peut très bien infecter quelques personnes, tout en étant très peu infectieux d’un homme à un autre. Ce fut le cas en 1997 pour la “grippe du poulet de Hong Kong”, de sous-type H5N1 présent dans la volaille, qui a pu infecter des humains. Mais ce virus s’est avéré non infectieux d’un homme à un autre.
    Toutefois, personne ne semble poser une question préoccupante : si l’on vaccine en masse les poulets, ne peut-on redouter que cette vaccination favorise l’émergence d’un nouveau virus qu’on ne pourrait pas contrôler ?
    Le vaccin contre la simple grippe est inutile et même souvent dangereux
    Il est évident que nous ne pouvons ignorer le risque de la grippe aviaire pour l’humanité, mais il faut faire la part de la propagande et de l’exagération dans le seul but d’obtenir des fonds et d’accroître les vaccinations antigrippales. N’oublions pas les campagnes éhontées faites en faveur du vaccin de la simple grippe auprès des personnes âgées, alors que de nombreux spécialistes pensent qu’il est inutile et même souvent dangereux. En 1999, Jean Marais a été hospitalisé pour de très graves troubles respiratoires dont il ne s’est jamais complètement remis, après la vaccination contre la grippe administrée la veille. N’oublions pas que, dans un établissement médico-social de Zurich, 31 personnes dont la plupart avaient été vaccinées à l’automne sont décédées de la grippe en janvier 1998, et que 9 personnes âgées de plus de 90 ans et vaccinées sont décédées de la grippe en janvier 2004. N’oublions pas, non plus, qu’en moins d’un mois, en février 2005, 13 personnes âgées de 82 ans à 99 ans, toutes vaccinées contre la grippe, en sont décédées dans une maison de retraite à Faulx, près de Nancy. Les exemples de ce genre ne manquent pas.
    On a dénombré au total 28 pandémies de grippe depuis le XIIe siècle. Une pandémie grippale marquée par une mortalité élevée associée à l’arrivée d’un nouveau virus survient trois à quatre fois par siècle.
    La grippe espagnole de 1918-1919 aurait causé la mort de 20 millions de personnes dans le monde. Le virus H1N1, responsable de cette pandémie était très proche du virus de la grippe porcine, et dix fois plus mortel que tout autre virus grippal. Ce virus a disparu de la population humaine vers 1957, mais il est toujours resté présent chez le porc, pour réapparaître chez l’homme en 1977, sans pour cela créer de pandémie.
    Deux autres pandémies de grippe, moins meurtrières, ont eu lieu en 1957 (grippe asiatique, 4 millions de morts) et en 1968 (grippe de Hong Kong, 2 millions de morts).
    L’épidémie de 1889-1891 a touché le monde entier. Il a eu une forte incidence, mais la mortalité est restée faible.
    Les malades de la grippe, soignés par l’homéopathie, guérissent dans des proportions surprenantes
    Jean-Marie Mora, président de la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations, nous a envoyé un article publié dans The Journal of the American Institute of Homœopathy de 1921 sur la grippe espagnole. Il regroupe les constatations convergentes d’une cinquantaine de médecins homéopathes américains après l’épidémie grippale qui prouvent que les malades de cette terrible grippe, soignés par l’homéopathie, avaient guéri dans des proportions surprenantes.
    Ainsi, Dean W. A. Pearson, de Philadelphie, a recensé 26 795 cas de grippe traités par des praticiens homéopathes avec une mortalité de 1,05 % alors que la mortalité moyenne était de 30 % chez les tenants de la médecine classique.
    La Société médicale homéopathique du district de Columbia a rapporté 1 500 cas avec seulement 15 décès. Quant au Dr E. F. Sappington, de Philadelphie, il a signalé que les guérisons à l’Hôpital homéopathique national atteignaient 100 %. Ce qui prouve bien l’efficacité de cette médecine dans des cas graves, mais n’empêche pas les détracteurs de l’homéopathie de nier ses effets car ils les ignorent évidemment et veulent continuer à les ignorer. La médecine chimique est bien plus rentable pour les fabricants.
    Oubliez vos peurs
    Si nous avons parlé ici longuement de cette “pandémie”, de ces craintes savamment distillées, ce n’est surtout pas pour vous inquiéter, bien au contraire. Après avoir lu cet article, oubliez vos peurs, oubliez la grippe, aviaire ou pas, oubliez épidémies et pandémies, éradiquez une peur injustifiée et pensez que l’état normal chez un être humain est la santé.
    Ecoutez plutôt le conseil du Dr Tom Jefferson, déjà cité, qui a ainsi résumé la situation actuelle : “La meilleure stratégie consiste à se laver les mains.”
    Sylvie SIMON

    A qui profite le crime de la grippe aviaire ?
    26-09-2007-Un dossier sur la production industrielle des poules pondeuses, la rumeur et la peur dans la basse course aux oeufs d'or, avec un regard particulier sur les mécanismes financiers qui - à notre insu - ont permis une concentration industrielle inquiétante.
    En fait, avant sa résurgence asiatique, le virus H5N1 de la grippe aviaire avait fait quelques apparitions en Ecosse (1959), en Angleterre (1991) et à Hongkong (1997). Mais le gros de l'hystérie médiatique et la psychose répercutée à travers le monde par les marchands de catastrophes, y compris par des institutions comme l'OMS et la FAO, ont démarré d'octobre 2005 à avril 2006.
    Or, les faits scientifiquement avérés ont résisté à la propagande panique lancée sur le marché des grands bobards de l'idéologie du profit. Le cataclysme sanitaire annoncé n'a pas dépassé le stade du tapage alarmiste. Depuis 2003, sur l'ensemble de la planète, la "peste du poulet" s'est soldée par 306 cas d'infections et 185 décès, dont bon nombre causés par des complications collatérales du virus H5N1. Question imparable : à qui a profité cette effrayante menace de pandémie humaine ? Quels enjeux économiques et politiques se sont dissimulés derrière les fumigènes de cette mise en scène de film-catastrophe ?
    A première vue, les médias et la presse people des malheurs spectaculaires du monde ont été les bénéficiaires incontestables de cette trouille millénariste : une grande peur d'un autre temps soigneusement orchestrée par les moyens modernes de conditionnement des masses. Les dividendes de ces années de feuilleton ont certainement dépassé l'encaisse médiatique des années de "vache folle" de sinistre mémoire. On notera, au passage, la similitude de ces stratégies de communication qui ont affolé les populations et dévasté l'économie des petits élevages. Mais les marchands de papier et les réseaux télévisuels du pactole publicitaire (le papier-cul de bébé avant, pendant et après la catastrophe) ne sont pas les seuls gagnants de cette énorme entreprise de désinformation. On peut se demander pourquoi l'OMS a si lourdement insisté pour mettre en œuvre "un plan mondial de lutte" contre cette prétendue pandémie, avec le soutien de la Banque mondiale et en accord parfait avec l'administration Bush et le lobby pharmaceutique. Pourquoi la FAO a lancé une campagne préventive contre cette apocalypse purement virtuelle…
    En novembre 2005, à Genève, les deux organismes internationaux, sous la pression du secteur avicole du capitalisme agro-alimentaire et des multinationales pharmaceutiques, décrétaient un certain nombre de mesures incitatives et/ou répressives : aides financières aux pays touchés par la pseudo-pandémie ; en contre partie, stocks de médicament, élimination systématique des animaux "contaminés", confinement des petits et moyens élevages domestiques, suivi vétérinaire et sécuritaire drastique et, bien entendu, incrimination des oiseaux migrateurs dans la transmission du virus.
    Au bout du compte, ce mauvais opéra a fait oublier que l'un des vecteurs de l'H5N1 traversait les grands élevages industriels de la planète. Plus de 50% des foyers d'infection se situent dans les batteries qui favorisent la concentration et les mutations virales vers des formes de plus en plus résistantes et agressives.
    En outre, les réseaux d'échanges commerciaux intégrés ont répandu cette pathologie (relativement modique) par le biais des transports d'oiseaux vivants, de poussins, d'œufs, de fumier de volaille et d'aliments. En revanche, haro sur les basses-cours et les poulaillers de subsistance ! (En Egypte, par exemple, la campagne de bonification "militaire" de l'avifaune a aggravé la paupérisation de millions de personnes)…
    Ailleurs, l'arme sanitaire a permis la restructuration de l'industrie avicole, au détriment des paysans pauvres (accroissement de l'exode rural vers les mégapoles) et provoqué la destruction de la biodiversité… Pendant ce temps, des firmes comme les Laboratoires Roche ont racheté à prix d'or l'exclusivité mondiale d'un vaccin - miracle, le tamiflu, à une multinationale US, la Gilead Sciences Inc, et engrangé les milliards de dollars des stocks de ce médicament de douteuse efficacité (de surcroit renouvelables après leur date de préemption).
    Et ce petit bréviaire de l'arnaque néo-capitaliste de nous conduire au cœur de la machination financière en jeu dans cette saga-bidon du virus H5N1. "Actuellement, deux multinationales (Wesjohann et Hendrix Genetix) se partagent le monopole de la production et les ressources génétiques des poules pondeuses pour l'ensemble de la planète…"
    La fiction de la Grippe aviaire est la fable qui parachève une longue histoire de concentrations de sociétés industrielles et d'emboîtements de marques. Entre 1989 et 2006, le nombre de sociétés productrices de viande de poule est passé de 11 à 4. Le marché mondial des dindes est contrôlé par trois sociétés. Dans ce raccourci de la métaphore capitaliste qu'est l'industrie de la volaille, l'alliance entre les techniques industrielles et le savoir-faire spéculatif nous permet de comprendre ce qui se trame à tous les niveaux du système. De là, l'importance que Chicken flu Opera réserve aux développements, en apparence théoriques et subsidiaires, sur les outils financiers que le grand capital transnational utilise pour arriver à ses fins. Le détour qui nous y est proposé par les Hedge funds et le Private Equity, les FCPR ( Fonds communs de placement à risques) ou leurs mécanismes du crédit levier provenant des banques, des fonds de pension, des assurances à taux d'intérêt courant, nous initie à l'alchimie secrète de ce système hégémonique. Si vous voulez comprendre un peu mieux le projet aberrant qui se met en place, à l'insu et trop souvent, hélas, au su de ceux qui en sont les dupes et les victimes, suivez la poule et lisez cet opuscule de bon conseil, préface de l'anthropologue malien Many Camara, annexes, notes et bibliographie compris : ne serait-ce que pour arrêter d'être les dindons de la farce… ou les poules pondeuses du Capital.

    Un livre à lire.
    De Jean Duflot
    Livre de poche : ChickenFlu Opera - opération grippe aviaire
    A commander chez Editions L'Esprit Frappeur


    http://www.chickenflu.org/spip.php?article17
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    Grippe aviaire ou Influenza aviaire

    L'influenza aviaire, également appelée grippe aviaire, est une maladie virale hautement contagieuse qui affecte les poulets, les dindons, les canards et d'autres oiseaux. L'OIE (1) suit avec vigilance l'évolution des foyers d'influenza aviaire dans diverses régions du monde. La collaboration efficace et transparente entre les Services vétérinaires des Pays Membres de l'OIE concernés et le réseau mondial des Laboratoires de référence de l'OIE assure une mise à jour appropriée des informations scientifiques relatives à la maladie.
    Il n'existe à l'heure actuelle aucune preuve tangible pour étayer l'existence d'un risque pour les consommateurs de viande de poulet lié aux souches virales circulantes.
    L'OIE accorde la plus grande attention aux risques que peut représenter une propagation de l'influenza aviaire pour la communauté internationale, tout particulièrement en ce qui concerne les aspects économiques et de santé publique.

    (1) OIE : Office International des Epizooties


    A150 - Influenza aviaire hautement pathogène (peste aviaire)

    Influenza aviaire hautement pathogène (peste aviaire)

     Étiologie  Épidémiologie  Diagnostic  Prévention et traitement

    ÉTIOLOGIE


    Classification de l'agent causal

    Virus de la famille des Orthomyxoviridés, du genre Influenzavirus A, B. À ce jour, toutes les souches hautement pathogènes étaient des virus A appartenant aux sous-types H5 et H7

    Résistance aux agents physiques et chimiques

    Température :  Inactivé à 56°C/3 h ou 60°C/30 mn
    pH :  Inactivé à pH acide
    Agents chimiques :  Inactivé par les agents oxydants, le dodécylsulfate de sodium, les solvants des lipides, la ß-propiolactone
    Désinfectants :  Inactivé par le formol et les composés iodés
    Résistance :  Résiste pendant de longues périodes dans les tissus, les fèces et l'eau
    ÉPIDÉMIOLOGIE
    • Maladie hautement contagieuse

    Hôtes

    • Les souches du virus de la peste aviaire ont été isolées principalement chez les poulets et les dindons
    • On peut raisonnablement présumer que toutes les espèces aviaires sont sensibles à l'infection

    Transmission

    • Contact direct avec les sécrétions des oiseaux infectés, notamment les matières fécales
    • Nourriture, eau, matériel et vêtements contaminés
    • Les oiseaux d'eau douce et de mer cliniquement sains peuvent introduire le virus dans les élevages
    • Les oeufs contaminés cassés peuvent infecter les poussins dans les couveuses

    Sources de virus

    • Matières fécales, sécrétions respiratoires
    • Les virus hautement pathogènes peuvent résister pendant de longues périodes dans les matières fécales infectées ainsi que dans les tissus et dans l'eau

    Répartition géographique

    Des souches peu ou pas pathogènes du virus grippal de type A sont présents dans le monde entier. Des virus A de la peste aviaire appartenant aux sous-types H5 et H7 HA ont été isolés occasionnellement chez des oiseaux en liberté, en Europe et dans d'autres régions. Des foyers dus à ces virus hautement pathogènes ont été signalés en Pennsylvanie (États-Unis d'Amérique), en 1983-84. Plus récemment, des foyers ont éclaté en Australie, au Pakistan et au Mexique. Certaines données ont montré que les virus H5 faiblement pathogènes peuvent subir une mutation et devenir hautement pathogènes.

    Les infections par les virus hautement pathogènes sont rares et ne doivent pas être confondues avec les infections à virus peu pathogènes, qui peuvent aussi appartenir aux sous-types H5 ou H7.

    Pour obtenir des informations plus complètes, se référer aux numéros récents de Santé animale mondiale et du Bulletin de l'OIE.


    DIAGNOSTIC

    La période d'incubation est comprise entre 3 et 5 jours

    Diagnostic clinique

    • Dépression sévère, diminution de l'appétit
    • Réduction considérable de la production d'oeufs
    • Oedème céphalique avec tuméfaction et cyanose de la crête et de la caroncule
    • Pétéchies sur les muqueuses internes
    • Mort subite (la mortalité peut atteindre 100 %)
    • Isolement du virus indispensable pour confirmer le diagnostic

    Lésions
    Poulets

    • Les lésions peuvent être absentes en cas de mort subite
    • Congestion sévère de l'appareil musculaire
    • Déshydratation
    • Oedème sous-cutané de la tête et du cou
    • Écoulement par le nez et le bec
    • Congestion sévère de la conjonctive, s'accompagnant parfois de pétéchies
    • Exsudats muqueux importants dans la lumière trachéale ou trachéite hémorragique sévère
    • Pétéchies à la face interne du sternum, sur les séreuses et les tissus adipeux de l'abdomen, sur les surfaces séreuses et dans la cavité splanchnique
    • Congestion rénale sévère, parfois accompagnée de dépôts d'urates dans les tubules
    • Hémorragies et dégénérescence des ovaires
    • Hémorragies de la surface muqueuse de l'estomac glandulaire, notamment à la jonction avec le gésier
    • Hémorragies et érosions de la muqueuse du gésier
    • Foyers hémorragiques sur les tissus lymphoïdes de la muqueuse intestinale

    Les lésions observées chez les dindons sont similaires à celles des poulets mais ne sont pas toujours aussi marquées. Les canards infectés par des souches hautement pathogènes et excrétant des virus ne présentent parfois aucun signe clinique ni aucune lésion.

    Diagnostic différentiel

    • Forme aiguë du choléra aviaire
    • Maladie de Newcastle à souches vélogènes
    • Maladies respiratoires, notamment laryngotrachéites infectieuses

    Diagnostic biologique

    Procédures

    Identification de l'agent

    • Inoculation dans des oeufs embryonnés de poule de 9 à 11 jours, puis :
      • Mise en évidence de l'hémagglutination
      • Test d'immunodiffusion pour confirmer la présence du virus grippal de type A
      • Détermination du sous-type par des antisérums monospécifiques
      • Évaluation de la virulence de la souche : détermination de l'indice de pathogénicité par voie intraveineuse chez des poulets de 4 à 8 semaines

    Tests sérologiques

    • Tests d'hémagglutination et inhibition de l'hémagglutination
    • Immunodiffusion en gélose


    Prélèvements

    Identification de l'agent

    • Prélèvements trachéaux et cloacaux par écouvillonnage (ou prélèvements de fèces) chez les oiseaux vivants ou à partir d'organes et de fèces regroupés, provenant d'oiseaux morts

    Tests sérologiques

    • Échantillons de sang coagulé ou sérum


    PRÉVENTION ET TRAITEMENT

    Il n'existe aucun traitement.

    Prophylaxie sanitaire

    • Absence de contact entre les volailles et les oiseaux sauvages, notamment les oiseaux aquatiques
    • Non introduction dans les élevages d'oiseaux dont l'état sanitaire n'est pas connu
    • Surveillance des contacts avec les personnes
    • Procédures de nettoyage et de désinfection correctes
    • Présence, de préférence, d'une seule classe d'âge par exploitation

    En cas de foyer

    • Abattage de tous les oiseaux
    • Élimination des carcasses et de tous les produits d'origine animale
    • Nettoyage et désinfection
    • Respect d'un délai de 21 jours avant l'introduction de nouveaux oiseaux

    Prophylaxie médicale

    • Par le passé, on conseillait de ne pas vacciner contre la peste avaire, car certains individus peuvent être contaminés et disséminer des virus virulents malgré la vaccination. Cependant, lors des épisodes récents survenus au Pakistan et au Mexique, des vaccins à virus inactivés ont été utilisés pour combattre rapidement la propagation de la maladie.


    Copyright © 2000 OIE
    Office international des épizooties



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    Questions-réponses sur la grippe aviaire

    Qu'appelle -t-on la grippe aviaire ?
    La grippe aviaire, ou grippe du poulet, est une infection due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae qui comprend plusieurs genres (ou types) dont Influenzavirus A. Celui-ci est divisé en sous types parmi lesquels les sous-types H5 et H7. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d'oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle peut être fortement contagieuse surtout chez les poulets et les dindes, et est susceptible d'entraîner une mortalité élevée dans ces espèces. Le virus Influenza aviaire peut éventuellement infecter d'autres espèces animales comme le porc ou d'autres mammifères. On parle d'épizootie de grippe aviaire lorsque la maladie affecte brutalement un grand nombre d'animaux à la fois dans une région donnée.
    La paramyxovirose du pigeon (appelée maladie de Newcastle chez les volailles) a pu parfois être appelée pseudo peste aviaire. Ce terme prête à confusion et devrait être banni du vocabulaire actuel. Le terme " peste aviaire " a été dans le passé réservé à l'influenza sous sa forme aiguë grave. Certains peuvent encore l'employer aujourd'hui mais depuis 1981, on ne devrait parler que de " infection à virus influenza très pathogène ".
    Comment se transmet le virus chez les animaux ?
    Le virus se transmet essentiellement par contamination aérienne (secrétions respiratoires) soit par contact direct, notamment avec les sécrétions respiratoires et les matières fécales des animaux malades, soit de façon indirecte par l'exposition à des matières contaminées (par l'intermédiaire de la nourriture, de l'eau, du matériel et de vêtements contaminés). Les espaces confinés favorisent la transmission du virus.
    Comment reconnaître la maladie dans un élevage de volailles ?
    Après une période d'incubation de 3 à 5 jours, les signes suivants peuvent apparaître : diminution de l'appétit, réduction considérable de la production d'œufs, puis évolution vers une mort subite des volailles (la mortalité peut atteindre de 90 à 100 %).
    Existe-t-il des tests de diagnostic rapide de la maladie chez les animaux ?
    Des tests à visée diagnostique existent ; ils permettent d'identifier le virus grippal sans pouvoir en préciser le type.
    Le virus influenza aviaire est-il transmissible de l'animal à l'homme ?
    Le virus de la grippe aviaire de type A (H5/N1) peut se transmettre de l'animal à l'homme. Le phénomène observé depuis janvier 2004 en Asie confirme l'existence de plusieurs cas de transmission de ce type. Un phénomène semblable de transmission d'un virus aviaire à l'homme a été observé en Chine en 1997 (" grippe du poulet à HongKong ") avec un virus A (H5/N1) et aux Pays-Bas au printemps 2003 avec un virus A (H7/N7).
    La contamination est aérienne et se fait essentiellement lors de contacts étroits, prolongés et répétés dans des espaces confinés avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d'animaux infectés, par voie directe ou indirecte (surfaces et/ou mains souillées par les déjections).
    Quelles sont les populations les plus exposées au risque d'infection par le virus aviaire dans les pays affectés ?
    Les personnes les plus exposées sont celles qui travaillent ou interviennent dans une zone contaminée :
    - les éleveurs et leur famille quand elles résident à proximité des élevages,
    - les techniciens de coopératives et les vétérinaires,
    - les techniciens et vétérinaires des services,
    - les équipes de ramassage
    - les équipes d'euthanasie qui manipulent le matériel spécifique et les animaux,
    - les équipes de nettoyage et de désinfection,
    - et le personnel technique des laboratoires de diagnostic et de recherche.
    Le Virus influenza aviaire est-il transmissible d'homme à homme ?
    Une transmission secondaire d'homme à homme est possible mais reste exceptionnelle (3 cas intra-familiaux documentés aux Pays-Bas au printemps 2003 avec le virus A (H7/N7)). Selon l'OMS, à la date du 05 août 2005, il n'existe pas de preuve d'une transmission inter humaine significative en Asie.
    Qu'est-ce qu'un réassortiment ? Quel est le risque chez l'homme d'une telle évolution ?
    Une transmission du virus aviaire à l'homme, possible mais exceptionnelle, risque de favoriser, chez une personne déjà contaminée par le virus de la grippe humaine, des échanges de matériel génétique entre ces deux virus. Un tel réassortiment génétique peut engendrer l'apparition d'un nouveau type de virus susceptible de s'adapter plus facilement à l'homme. Ce mécanisme faciliterait la transmission inter humaine de ce nouveau type de virus avec un risque d'épidémie voire de pandémie, comme cela s'est vu dans le passé.
    Quels sont les signes cliniques de la maladie chez l'homme ?
    Après une durée d'incubation pouvant aller jusqu'à sept jours selon l'OMS, la maladie se présente d'abord comme une grippe banale (fièvre supérieure à 38°C associée à des maux de gorge, des douleurs musculaires et des troubles respiratoires comme une toux), mais elle s'aggrave rapidement du fait de troubles respiratoires sévères.
    Existe-t-il des tests de diagnostic rapide de la maladie chez l'homme ?
    Il existe des tests de diagnostic rapide de grippe qui permettent simplement de confirmer ou non l'existence du virus grippal sans en préciser le type.
    Existe-t-il un vaccin chez l'homme ? Quand sera-t-il disponible ?
    Le vaccin contre la grippe humaine saisonnière qui est élaboré chaque année, ne protège pas contre le virus de la grippe aviaire. Le vaccin dirigé contre le virus H5N1 actuellement observé en Asie (appelé vaccin pré-pandémique) pourrait être utilisé pour vacciner d'une part les professionnels de santé qui traiteraient les personnes malades en provenance d'Asie, d'autre part les professionnels en contact avec un élevage français touché par le virus actuellement en circulation en Asie. En cas de pandémie, ce vaccin ne serait efficace que si le nouveau virus est proche du virus pré-pandémique actuellement connu (H5/N1).
    Un vaccin efficace ne pourra être fabriqué que lorsque la souche du virus responsable de la pandémie sera connue et isolée. Le délai de fabrication serait de plusieurs mois à partir du début de la pandémie.
    Existe-t-il un traitement préventif efficace chez l'homme ?
    Il n'y a pas de traitement préventif contre la grippe aviaire ; néanmoins, dans certaines circonstances particulières, un traitement anti-viral post-exposition par oseltamivir (Tamiflu®) pourrait être proposé. Les autorités sanitaires préparent un plan d'utilisation de ces médicaments.
    Existe-t-il un traitement curatif efficace chez l'homme ?
    Le traitement est avant tout symptomatique. Des traitement anti-viraux, oseltamivir (Tamiflu®), permettent d'atténuer les symptômes et les complications de la maladie. Il n'est efficace que s'il est administré dans les 48 heures après le début des symptômes. Les autorités sanitaires préparent un plan d'utilisation de ces médicaments. Les antibiotiques, inactifs sur les virus, ne sont utilisés qu'en cas de surinfection bactérienne.

    Situation en Asie
    Que se passe-t-il en Asie ? Quels sont les pays touchés ?
    Des foyers d'épidémie de grippe aviaire à virus influenza A (H5/N1) ont été signalés dans différents pays d'Asie. Des cas de transmission du virus aviaire à l'homme ont été formellement confirmés au Vietnam, en Thaïlande, au Cambodge et en Indonésie, sans qu'il y ait d'éléments en faveur d'une transmission inter humaine significative dans ces pays.
    Alors que ce virus infecte essentiellement les volailles, des rapports officiels font également mention de cas chez des canards et des porcs au Vietnam.
    Pour suivre l'évolution des pays affectés, se référer au site de l'OMS (www.who.int) et de l'Organisation mondiale de la santé animale (http://www.oie.int).
    Quelles sont les mesures prises dans ces pays pour enrayer l'épidémie de grippe aviaire ?
    La stratégie recommandée en cas d'influenza aviaire hautement pathogène consiste à éviter toute exposition au virus et à éradiquer la maladie. En l'absence de transmission inter-humaine, ces stratégies de lutte reposent, chez l'homme, essentiellement sur le diagnostic, l'hygiène, l'éducation et la quarantaine et chez les animaux, sur les mesures d'abattage massif comme le précisent l'Organisation mondiale de la santé (http://www.who.int) et l'Organisation mondiale de la santé animale (http://www.oie.int).
    Quelles sont les recommandations pour les personnes se rendant dans les pays affectés par la grippe aviaire ?
    A ce jour (01/08/05), l'OMS ne préconise pas de restreindre les voyages dans les zones concernées. Le Ministère de la santé recommande aux personnes se rendant dans les pays affectés par l'épizootie d'éviter tout contact avec les volatiles et les porcs vivants ou leurs cadavres, y compris sur les marchés. Il leur est également recommandé d'éviter tout contact avec une surface apparaissant souillée par des fientes de volailles ou des déjections d'animaux. Il est enfin interdit de rapporter un volatile vivant de ces pays, en particulier les oiseaux d'ornement (décision européenne en date du 29 janvier 2004).
    Il est recommandé de ne pas consommer de volaille ou de produits à base d'œufs insuffisamment cuits (voir le site de l'AFSSA, http://www.afssa.fr, fiche d'évaluation du risque encouru par l'homme lié à la consommation de viande de volaille infectée par un virus de l'influenza aviaire). Des recommandations (s'inscrivant par exemple dans le cadre des conseils généraux d'hygiène pour les voyages dans les pays en développement) doivent être respectés, en particulier : éviter de consommer des produits alimentaires crus ou peu cuits et se laver les mains fréquemment à l'eau et au savon ou avec un soluté hydro-alcoolique qu'il est conseillé d'emporter de France.
    Quelles sont les recommandations pour les personnes qui, dans un cadre professionnel (vétérinaire, secteur agro-alimentaire,…), doivent se rendre dans un élevage de volaille d'un des pays affectés par la grippe aviaire ?
    L'ensemble des recommandations est disponible dans le document " Conduite à tenir devant un cas d'influenza aviaire à risque établi de transmission humaine ".
    Le ministère de l'agriculture indique qu'il convient, lors du retour en France, de ne pas visiter d'élevages de volailles avant une semaine (voir le site Internet du ministère de l'agriculture, http://www.agriculture.gouv.fr ).
    Quels sont les vaccinations recommandées aux personnes se rendant dans les pays affectés par la grippe aviaire ?
    A ce jour, la vaccination antigrippale n'a pas été recommandée à toutes les personnes qui se rendent dans ces pays, le vaccin n'étant pas efficace contre le virus A (H5/N1), mais elle garde son intérêt pour les personnes à risque vis à vis de la grippe humaine. Les recommandations habituelles et les conseils aux voyageurs sont disponibles sur le site Internet du Comité d'Informations MEDicales, groupe de travail placé sous la tutelle de la Maison des Français de l'Etranger, service du Ministère des Affaires Etrangères (http://www.cimed.org). D'autres recommandations pourront être prises en fonction des résultats des investigations de l'OMS sur le risque de transmission inter humaine.
    Quelles sont les recommandations pour les personnes vivant dans les pays affectés par la grippe aviaire ?
    Dans les zones affectées, il est essentiel de respecter les recommandations émises par les autorités sanitaires locales. Les ressortissants français vivant dans l'une de ces zones peuvent se rapprocher des services consulaires afin d'en prendre connaissance. Le Ministère de la santé recommande aux personnes vivants dans les pays affectés par l'épizootie d'éviter tout contact avec les volatiles et les porcs vivants, y compris sur les marchés. Il leur est également recommandé d'éviter tout contact avec une surface apparaissant souillée par des fientes de volailles ou des déjections d'animaux. Il est également recommandé de ne pas consommer de volaille ou de produits à base d'œufs insuffisamment cuits (voir le site de l'AFSSA, http://www.afssa.fr, fiche d'évaluation du risque encouru par l'homme lié à la consommation de viande de volaille infectée par un virus de l'influenza aviaire). Enfin, l'importance des mesures d'hygiène classique, notamment le lavage fréquent des mains à l'eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, est rappelée. Pour de plus amples informations sur les recommandations, consulter le site Internet du Comité d'Informations Médicales (CIMED), groupe de travail placé sous la tutelle de la Maison des Français de l'Etranger, service du Ministère des Affaires Etrangères : http://www.cimed.org.
    Le port du masque est-il recommandé dans les pays affectés ?
    Le port d'un masque de protection pour prévenir une éventuelle contamination au contact de volatiles est recommandé pour les personnels intervenant dans les élevages.

    Situation en France
    Quelles sont les recommandations pour les voyageurs au retour des pays affectés par la grippe aviaire ?
    A ce jour, tant que la transmission inter-humaine n'est pas avérée, aucune mesure particulière telle que quarantaine, port d'un masque de protection, prise de sang ou traitement ne doit être proposé systématiquement aux personnes revenant des zones d'épizootie. Le dépistage systématique du virus A (H5/N1) ne présente pas d'intérêt ; il n'y a aucun argument épidémiologique pour prescrire une sérologie.
    Si le voyageur présente un syndrome grippal dans les sept jours après son retour d'une zone touchée par l'épizootie (fièvre > 38°c accompagnée d'une toux, d'un essouflement et de douleurs articulaires et musculaires), il est important de prendre l'avis d'un médecin via le centre 15.
    Quelles sont les mesures prises par la France pour éviter que cette maladie s'installe sur le territoire ?
    Afin de lutter contre la propagation du virus de la grippe aviaire en Europe, le 23 janvier 2004, la France et ses partenaires européens ont arrêté les mesures suivantes : interdiction d'importer des volailles vivantes, des viandes de volaille et des œufs provenant de Thaïlande (seul pays importateur affecté par la grippe aviaire). Depuis, le 29 janvier 2004, l'Union Européenne a interdit l'importation des oiseaux de volière et des oiseaux d'ornement accompagnant les voyageurs en provenance des pays affectés par la grippe aviaire. En ce qui concerne les plumes de volatiles en provenance des pays affectés (literie, vêtements,…), celle-ci subissent des traitements d'inactivation des germes microbiens et ne présentent donc pas de risque particulier.
    Y a-t-il un risque de contamination lié à la consommation de volailles ou d'œufs ?
    Rappelons tout d'abord l'interdiction, au sein de l'union européenne, d'importer des volailles vivantes, des viandes de volaille et des œufs en provenance de Thaïlande (seul pays importateur affecté par la grippe aviaire).
    La transmission du virus Influenza aviaire s'effectue par voie aérienne. Selon l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA), le risque de contamination de l'homme par ingestion de viandes infectées est considéré comme faible voire négligeable : d'une part, l'infectiosité des virus influenza est détruite très rapidement à des températures supérieures à 60°C (pendant 5 minutes à 60°C, 1 minute à 100°C). D'autre part, dans l'hypothèse d'une ingestion de viande de volaille ou d'œuf contaminés et crus, le virus serait détruit par l'acidité du liquide gastrique (voir le site de l'AFSSA, http://www.afssa.fr, fiche d'évaluation du risque encouru par l'homme lié à la consommation de viande de volaille infectée par un virus de l'influenza aviaire).
    Quelles seraient les mesures sanitaires prises en France en cas de survenue de cas de virus influenza aviaire dans un élevage ?
    Les mesures prises par les autorités françaises seraient de deux types :
    * des mesures visant à limiter l'extension de la maladie dans les élevages touchés : elles sont prises par les services de la Direction générale de l'alimentation (DGAl) du Ministère chargé de l'agriculture. (voir le site Internet http://www.agriculture.gouv.fr)
    * des mesures visant à éviter les risques de transmission du virus influenza aviaire à l'homme et ses conséquences possibles (voir la question sur les réassortiments), et graduées en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique en France. Ces mesures sont de trois types et s'adressent aux personnes les plus exposées, c'est à dire celles qui travaillent ou interviennent dans une zone contaminée :
    * mesures de protection et d'hygiène individuelle, visant à éviter tous risque de transmission du virus influenza aviaire à l'homme dans l'exploitation affectée (outre les recommandations émises par les services vétérinaires comme la mise en place de pédiluve à la sortie des bâtiments contaminés, le port de combinaison et de masques de protection…), notamment :
    - le lavage fréquent des mains à l'eau et au savon puis rinçage à l'eau, surtout dès la sortie des exploitations,
    - le lavage puis la désinfection des bottes à la sortie des exploitations.
    * mesures de protection individuelle, visant à prévenir l'infection par le virus Influenza aviaire chez l'homme : un traitement prophylactique antiviral serait donné sur prescription médicale aux populations les plus exposées dans l'exploitation affectée par la grippe aviaire.
    * mesures de protection collective, visant à limiter le risque de réassortiment génétique : une vaccination contre le virus de la grippe humaine (vaccin inactivé de la saison en cours) des populations les plus exposées serait décidée par les autorités sanitaires.

    Menace de pandémie grippale
    Quels sont les risques représentés par le virus influenza aviaire ?
    Le virus de la grippe aviaire de type A (H5/N1) peut se transmettre de l'animal à l'homme comme le montre le phénomène observé depuis janvier 2004 en Asie. La contamination est aérienne et se fait essentiellement lors de contacts étroits, prolongés et répétés dans des espaces confinés avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d'animaux infectés. Elle peut se faire de façon directe ou indirecte (par l'intermédiaire des surfaces et/ou des mains souillées par les déjections). La répétition des cas de transmission du virus aviaire à l'homme risque de favoriser l'apparition d'un nouveau type de virus susceptible de s'adapter plus facilement à l'homme. Ce mécanisme faciliterait la transmission inter humaine de ce nouveau type de virus, avec le risque d'épidémie voire de pandémie qui en découle.
    Quelles sont les différences entre la virulence et la contagiosité d'un virus ?
    La virulence se définit par la capacité d'un virus ou d'un agent infectieux d'induire une maladie grave. La contagiosité se définit par la capacité d'un virus ou d'un agent infectieux d'être transmis d'une personne à l'autre. Le rhume est du à un virus très contagieux, qui est peu virulent (guérison spontanée). Inversement, certaines méningites virales, parfois sévères, sont dues à des virus qui ne sont pas contagieux. Dans le contexte de la naissance d'une pandémie grippale, il s'agit de l'adaptation d'un virus virulent et peu contagieux, qui devient contagieux ; on redoute l'apparition d'un virus qui, subitement, acquiert la capacité d'être très contagieux et de diffuser rapidement.
    Que signifie le terme pandémie grippale ?
    Une pandémie grippale se définit comme une forte augmentation dans l'espace et dans le temps des cas de grippe qui finit par diffuser à l'ensemble des pays, accompagnée d'un nombre important de cas graves et d'une mortalité élevée. Elle résulte de l'introduction dans l'espèce humaine, le plus souvent à partir d'un réservoir animal, d'un virus grippal complètement nouveau, vis-à-vis duquel la population n'est pas encore immunisée.
    Quelle est la différence entre une pandémie et une épidémie ?
    Une pandémie et une épidémie se définissent toutes deux comme une forte augmentation dans l'espace et dans le temps des cas d'une maladie. La différence se situe dans l'étendue et la gravité du phénomène : la pandémie s'accompagne d'un nombre important de cas graves et d'une mortalité élevée dans plusieurs pays simultanément.
    Sommes-nous déjà au stade de pandémie grippale ?
    Nous sommes (01/08/05) en phase pré-pandémique depuis décembre 2003 (cas humains d'infection à virus aviaire en Asie) : la mortalité due à ce virus est certes élevée (54 décès sur 108 cas notifiés à l'OMS au 28/06/05), mais la transmission virale demeure de l'oiseau à l'homme lors de contacts étroits et il n'y a pas de transmission inter humaine significative. Le dernier niveau avant la phase pandémique sera atteint lorsque le nouveau virus aura acquis une capacité de transmission inter humaine.
    L'apparition d'un virus grippal nouveau chez l'homme entraîne-t-elle inévitablement une pandémie ?
    Non. Prenons l'exemple de l'épisode de la grippe dite du poulet à Hong Kong en 1997 : l'apparition d'un nouveau virus grippal n'a pas débouché sur une pandémie probablement parce que le virus aviaire n'était transmissible que par les volailles vivantes. La suppression de la source de contamination a permis de faire disparaître le danger.
    Quels seraient les symptômes de la grippe pandémique ?
    Les premiers symptômes du nouveau virus de la grippe ressembleront probablement à ceux de la grippe saisonnière : fièvre élevée (> à 39°C), maux de tête, courbatures, fatigue, toux et gêne respiratoire. Toutefois, l'intensité des symptômes de ce nouveau virus pourra varier, et d'autres signes pourraient apparaître.
    Par ailleurs, lors de la grippe, des complications peuvent apparaître. Elles peuvent être liées au virus lui-même (par exemple otite, pneumopathies, …). Elles peuvent également être dues à une surinfection par des bactéries touchant les voies respiratoires (pneumonies), mais aussi généralisées comme des septicémies.
    En cas de transmission inter humaine du virus, quelles seraient les mesures permettant de limiter sa propagation (de ralentir la progression de la pandémie) ?
    Le virus de la grippe se transmet principalement par des gouttelettes respiratoires émises lors de la parole, de l'éternuement ou de la toux. Différentes mesures doivent être respectées afin de ralentir la propagation du virus :
    - Le maintien à domicile des personnes atteintes, en l'absence de complications graves, permet d'éviter la transmission du virus notamment en milieu de soin. Les professionnels de santé libéraux assureront la prise en charge à domicile et décideront de l'hospitalisation des cas graves.
    - La quarantaine à domicile pendant 6 jours des personnes ayant eu des contacts sans protection avec des malades.
    - Le port de masque permet de limiter le risque de transmission du virus. Deux types de masques sont recommandés :
    - Le masque de type chirurgical porté par une personne malade afin de limiter la contamination de son environnement et de son entourage proche (évite la projection de gouttelettes respiratoires),
    - Le masque de protection respiratoire (type FFP2, ou à défaut FFP1) porté par le personnel soignant en charge d'une personne malade afin de le protéger d'une contamination.
    - Le virus peut aussi se trouver sur les mains et les surfaces inertes. Le respect strict des mesures classiques d'hygiène permet également de limiter le risque de transmission du virus : le lavage des mains est essentiel. Il doit se faire soigneusement au savon durant au moins 30 secondes et doit être répété dans la journée, en particulier après les mouchages et les éternuements, après chaque contact avec un malade, après chaque sortie et retour au domicile. Il est également essentiel de : se couvrir la bouche et le nez chaque fois qu'on tousse ou qu'on éternue ; ne pas cracher par terre, mais toujours dans un mouchoir ; utiliser des mouchoirs en papier à usage unique ; toujours se laver les mains après chacune de ces actions.
    - Enfin, en situation pandémique, des mesures visant à interdire les lieux de rassemblement pourront être prises.

     
    Pour tout savoir sur les maladies,
    en particulier sur l'évolution de la grippe aviaire :
    consultez le site

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    Rôtisseurs concernés mais oubliés !!

    Acteur de la filière avicole, subissant de plein fouet la désaffection du public pour la volaille, suite au battage médiatique organisé, Les détaillants de volailles (crues ou rôties), s'ils ne sont que négociants, sont pour l'instant les grands oubliés du dispositif mis en oeuvre pour le soutien de la filière.
    Pourtant l'atteinte est importante : de 30 à 50% de baisse d'activité en comparant avec la même période l'année dernière. Il en va de la survie des très petites entreprises individuelles non représentées face aux groupes industriels et de distributions.
    Pour ne pas être les oubliés du désastre, je souhaite que chaque "petit" rôtisseur manifeste auprès du ministre de tutelle, M. Dutreil, son inquiètude face à la situation.
    Sébastien et Stéphanie Dépret ( Rôtisseur et conjoint)
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    Jeudi 4 mai 2006, 19h36
    Grippe aviaire : pas de levée anticipée du confinement des volailles en France

    PARIS (AFP) - La levée anticipée du confinement des volailles élevées habituellement en plein n'aura pas lieu immédiatement en France malgré la demande de certains syndicats agricoles.
    Une réunion des experts de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments ( Afssa), qui s'est tenue jeudi sur la grippe aviaire, ne permettra pas la levée du confinement espérée par les éleveurs, confrontés à l'arrivée du printemps qui rend plus difficile l'enfermement de volailles habituées à plus de liberté.
    En effet, d'autres réunions sur le sujet auront lieu jusqu'à la fin mai et aucune communication sur le sujet ne sera effectuée d'ici là, a indiqué un porte-parole de l'Afssa.
    La France s'en tient, pour l'instant, à un arrêté ministériel qui fixe la fin du confinement pour les 17% des 900 millions de volailles élevées en plein air au 31 mai et qui prévoit des dérogations au cas par cas après visite des services vétérinaires.
    Cependant, le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau pourrait éventuellement être amené, au vu des informations communiqués par l'Afssa, à avancer la date prévue de fin de confinement, indique-t-on au ministère.
    L'Union européenne a maintenu sa vigilance jeudi contre la grippe aviaire, décidant, après consultation de spécialistes, de prolonger certaines mesures de prévention contre la propagation de l'épizootie, comme le confinement des volailles dans les zones à risques.
    Les experts vétérinaires des 25 ont entériné la proposition de la Commission européenne de prolonger jusqu'au 31 décembre les mesures de confinement de la volaille dans les zones à risques comme les axes migratoires et jusqu'au 31 juillet l'embargo sur les importations commerciales d'oiseaux de compagnie.
    En France, depuis le 1er janvier 2006, plus de 14 000 oiseaux sauvages morts ont été examinés, 64 d'entre eux se sont révélés positifs au virus H5N1 hautement pathogène, dont 63 dans l'Ain et 1 dans les Bouches du Rhône, selon le dernier communiqué du ministère publié sur le sujet le 21 avril. En outre un élevage de dindes a été touché par le virus H5N1 de la grippe aviaire, à Versailleux (Ain).



    Vendredi 5 mai 2006, 16h10
    Grippe aviaire : faut-il maintenir le confinement ?

    Le ministère de l'Agriculture et de la Pêche rappelle que le confinement des volailles reste "obligatoire sur tout le territoire métropolitain jusqu'au 31 mai 2006". Mais l'intérêt de son maintien au-delà de cette date est actuellement réévalué.
    "La fin de la période migratoire rend bien sûr nécessaire une nouvelle appréciation du risque" explique le ministère. Lequel a saisi l'Agence française de Sécurité des Aliments (AFSSA) de cette question. Son avis sera rendu mi-mai.
    Rappelons que 65 oiseaux sauvages porteurs du virus H5N1 hautement pathogène ont été retrouvés ces derniers mois en France. Au sein de l'Union européenne, 11 autres pays ont été touchés. Le 4 mai dernier, la Commission a d'ailleurs appelé "à la prudence quant à l'allègement des mesures de bio-sécurité".
    Sources : Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, 5 mai 2006



    Samedi 6 mai : le confinement ne serait pas levé le 31 mai ? !

    D'après les rumeurs, il est fort à craindre que le confinement ne soit pas levé au 31 mai. En effet, l'Union européenne a autorisé les Etats à le poursuivre indéfiniment. Nous devons donc faire connaître aux pouvoirs publics les effets néfastes qu'engendre le confinement sur des millions d'animaux. .


    Samedi 13 mai 2006 :
    Grippe aviaire : levée du confinement des volailles en France, sauf dans les Dombes
    Le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé vendredi la levée du confinement des volailles sur l'ensemble du territoire, à l'exception de la région de la Dombes (Ain), suivant ainsi les recommandations de l'Agence française de sécurité sanitaire (Afssa).
    Cette mesure entrera en vigueur samedi, dès la parution d'un arrêté en ce sens au Journal officiel, a précisé le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, à l'issue d'une réunion interministérielle sur la grippe aviaire à Matignon.
    Le gouvernement avait décidé à la mi-février le confinement général des oiseaux et des volailles élevés en plein air ou détenus par des particuliers sur l'ensemble du territoire métropolitain, face au risque d'arrivée de la grippe aviaire en France.
    "Aujourd'hui, la situation est différente et, après l'avis des experts, en particulier de l'Afssa, nous avons décidé la levée des mesures de confinement à l'exception de la Dombes", a déclaré M. de Villepin.
    "Nous restons vigilants et mobilisés pour assurer leur protection. Je veux rendre hommage à tous, éleveurs, agriculteurs, l'ensemble des services de l'Etat, tous ceux qui, sur le terrain, travaillent pour assurer cette protection", a-t-il précisé.
    Le gouvernement n'a pour l'instant pas prévu de date-butoir à cette autorisation. Il demandera "un autre avis" à l'Afssa "à la fin de l'été quand reviendra le temps des oiseaux migrateurs", a précisé M. Bussereau. "Nous réadapterons les mesures à ce moment-là", a-t-il dit.
    En outre, les "rassemblements" d'oiseaux sont de nouveau autorisés sur tout le territoire, à l'exception également de la Dombes, a-t-il ajouté. Pourront donc avoir lieu, dès ce week-end, les manifestations colombophiles, les foires, les marchés, les expositions ou les concours comprenant des volatiles.
    Saisie le 27 avril par le gouvernement pour réévaluer la situation sanitaire et les risques de contamination par la grippe aviaire à l'approche de la fin de la période migratoire, l'Afssa a recommandé vendredi matin la levée de ce confinement, hormis dans la Dombes, seule région encore à risque.
    L'Agence a jugé le risque lié aux migrations "nul à négligeable" sur la période qui s'étend de début mai au début des migrations automnales. Elle n'observe pas, sur le territoire national, "d'autre risque significatif prévisible" de contamination par le virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire.
    Le gouvernement avait indiqué le 5 mai qu'il ajusterait "immédiatement le dispositif de précaution" à la suite de l'avis de l'Afssa.
    L'Ain a été, en février, le premier département touché par le virus H5N1 de la grippe aviaire, avec des dizaines de cas d'oiseaux sauvages morts et un élevage de dindes contaminé puis abattu. Un nouveau cas de H5N1 avait été signalé sur un cygne retrouvé mort le 18 avril.
    Depuis le 1er janvier, sur plus de 14.000 oiseaux sauvages morts examinés en France, 64 se sont révélés positifs au virus, dont 63 dans l'Ain et 1 dans les Bouches-du-Rhône.
    La Confédération Paysanne a salué vendredi la recommandation de l'Afssa estimant qu'elle "aurait dû intervenir dès fin avril" et ajoutant que "les éleveurs dans leur grande majorité n'ont pas attendu" l'Afssa "pour lever le confinement". La Coordination rurale a parlé elle d'une "excellente nouvelle".
    Les experts des 25 avaient entériné début mai la proposition de la Commission européenne de prolonger jusqu'au 31 décembre les mesures de confinement dans les zones à risques et jusqu'au 31 juillet l'embargo sur les importations commerciales d'oiseaux de compagnie. L'Organisation internationale de la santé animale (OIE) a déjà constaté que le retour des oiseaux migrateurs d'Afrique en Europe n'avait pas provoqué l'épizootie tant redoutée, tout en appelant à maintenir la "vigilance". L'OMS a récemment rappelé que la grippe aviaire reste "très très difficilement transmissible à l'homme".


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    Rapport d'information du Sénat


    Paris, le 5 juillet 2006


    UNE APPROCHE CRITIQUE DE LA MISE EN ŒUVRE DES MOYENS DE LUTTE CONTRE LA " GRIPPE AVIAIRE "

    Nicole Bricq (Soc. - Seine-et-Marne), rapporteure spéciale de la mission interministérielle " Sécurité sanitaire ", au nom de la commission des finances du Sénat présidée par M. Jean Arthuis (UC-UDF - Mayenne) a conduit, au cours du premier semestre de l'année 2006, une mission de contrôle, en application de l'article 57 de la LOLF, sur la mise en œuvre des mesures de lutte contre la " grippe aviaire ", dans sa dimension à la fois animale et humaine.
    A l'issue de ses travaux, qui ont consisté dans l'organisation d'une vingtaine d'auditions des plus hauts responsables administratifs et des meilleurs experts nationaux et internationaux du sujet, ainsi que dans quatre déplacements dans des départements français, Nicole Bricq a estimé que le dispositif national de lutte mis en place pouvait être considéré comme globalement efficace. Elle a, en effet, constaté que ce dispositif avait démontré sa capacité à gérer l'épizootie d'influenza aviaire malgré certains points faibles qui devraient être corrigés à l'avenir, et elle a fait savoir que ce plan avait été reconnu de bonne qualité, sur un plan théorique, par la plupart des experts internationaux, s'agissant de la préparation à une éventuelle pandémie grippale. Dans le même temps, elle a estimé que ce plan théorique se heurterait sans doute à des difficultés d'ordre pratique et psychologique. Elle a relevé, notamment, la trop faible association des médecins libéraux à la préparation de la lutte contre la pandémie, l'inégale couverture médicale sur le territoire ainsi que les limites des capacités hospitalières nationales.
    Elle a également noté que la mobilisation des énergies était encore inégale sur le terrain et que les services déconcentrés de l'Etat n'avaient pas encore tous trouvé une place légitime dans le dispositif élaboré, au niveau national, par le secrétariat général de la défense nationale. De même, elle a constaté que l'appareil d'Etat n'avait pas encore pris la mesure des changements radicaux, en termes d'organisation administrative, qu'impliquait la mise en œuvre de la LOLF, puisque la mission interministérielle " Sécurité sanitaire ", intégrant une partie des crédits dédiés à la lutte contre la " grippe aviaire ", n'avait pas fait les preuves de la légitimité de son existence et affichait encore une interministérialité budgétaire factice.
    L'un des enseignements essentiels qu'elle a tirés de sa mission de contrôle est la prise de conscience de la porosité actuelle entre le monde animal et celui des hommes, et de ce que celle-ci constitue aujourd'hui un risque sanitaire nouveau majeur.
    En effet, elle a confirmé ce que tous les experts internationaux avaient constaté : la recrudescence, au cours des dix dernières années, et la plus grande virulence des épizooties au niveau mondial, en raison de la conjonction de différents facteurs liés à l'intégration de plus en plus poussée des systèmes d'élevage dans certains pays où les mesures de biosécurité ne sont pas toujours respectées, au rapprochement de certaines espèces animales (sauvages et domestiques), à l'évolution de la démographie humaine mondiale associée à la concentration des populations dans certaines régions du monde, enfin à la globalisation des échanges internationaux qu'ils soient liés au commerce ou à la migration des populations.
    Elle a indiqué que ces différents facteurs d'émergence des épizooties au niveau mondial expliquaient également la multiplication des zoonoses, à savoir des maladies transmissibles de l'animal à l'homme, pouvant être mortelles.
    Dès lors, elle a considéré que la préservation de la santé animale constituait aujourd'hui une priorité et une nécessité si l'on voulait protéger durablement la santé humaine, à l'échelle nationale et internationale. D'où l'importance d'une aide internationale coordonnée en direction des pays aujourd'hui les plus exposés à l'épizootie d'influenza aviaire, notamment envers le continent africain. Elle a estimé que cette aide avait trop tardé à se mettre en place, faisant les frais de controverses où les impératifs économiques n'étaient pas étrangers, entre les différentes instances internationales en charge de la santé humaine, d'une part, et de la santé animale, d'autre part.
    Faisant état du premier cas confirmé par l'OMS, le 23 juin 2006, de transmission interhumaine du virus d'origine aviaire, au sein d'une même famille, sur l'île de Sumatra en Indonésie, elle a considéré que, au-delà de sa nature scientifique, cette information révélait, sur un plan politique, les failles de la gestion internationale de cette crise sanitaire de grande ampleur, depuis son avènement dans le Sud-est de l'Asie. En effet, elle a indiqué que, si le premier cas de transmission interhumaine avait été confirmé en Indonésie, c'était sans doute parce que ce pays était aujourd'hui considéré comme l'un des plus contaminés au monde par l'épizootie d'influenza aviaire et celui qui s'était montré le plus inapte à maîtriser cette maladie animale. Elle a estimé que cette inaptitude ne relevait pas seulement de la responsabilité du gouvernement indonésien mais aussi de celle de la communauté internationale dans son ensemble, responsable de n'avoir pas pris, assez tôt, la mesure de cette maladie animale et surtout de l'importance de lutter contre ce fléau à sa souche, c'est-à-dire chez les oiseaux.
    Pour conclure, elle a estimé nécessaire de se préparer à vivre avec un risque durable, au niveau national et international, et d'adapter notre système de veille sanitaire en renforçant les structures existantes. Elle a précisé que la durabilité du risque imposait un effort de pédagogie au niveau national mais surtout une réelle prise de conscience au niveau international qui pourrait, à terme, donner naissance à un nouveau concept, celui de droit d'ingérence sanitaire. Enfin, elle a appelé de ses vœux l'émergence d'une réelle gouvernance mondiale de la sécurité sanitaire permettant l'application, dans les pays ne disposant pas de structures sanitaires adaptées, de normes internationales sanitaires définies au sein d'une instance internationale sui generis, regroupant les problématiques de santé animale et de santé humaine, aujourd'hui traitées distinctement par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), d'une part, l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), d'autre part.
    La commission des finances du Sénat a décidé, à l'unanimité, d'autoriser la publication des conclusions de cette enquête sous forme d'un rapport d'information.



    Arrêté du 5 février 2007
    Art.1er. - Compte tenu de la situation épidémiologique et notamment la présence possible du virus de l'influenza aviaire à caractère hautement pathogène dans les populations d'oiseaux sauvages, le niveau du risque épizootique tel que défini à l'article 2 de l'arrêté du 5 février 2007 susvisé est qualifié de faible sur l'ensemble du territoire national métropolitain.

    Note du concepteur du site : le niveau faible (ou 2a) comprend les mesures suivantes :
    - renforcement de la surveillance des oiseaux sauvages,
    - pas de zone à risque,
    - interdiction des lâchers de pigeons français avec départ ou survol d'un pays où des cas sont apparus,
    - interdiction de transport des appelants et renforcement de la biosécurité par les chasseurs.




    Arrêté du 15 février 2007
    Arrêté du 15 février 2007 fixant des mesures techniques et administratives prises lors d'une suspicion ou d'une confirmation d'influenza aviaire hautement pathogène causée par un virus de sous-type H5N1 chez des oiseaux vivant à l'état sauvage

    Chapitre 1er : Dispositions générales

    Article 1 : Objet et champ d'application.
    Le présent arrêté détermine les mesures de police sanitaire à appliquer en cas de suspicion et de confirmation de l'infection d'un oiseau sauvage par le sous-type H5N1 hautement pathogène du virus de l'influenza aviaire. Il s'applique sans préjudice des dispositions réglementaires relatives aux suspicions et confirmations de foyer d'influenza aviaire dans les exploitations hébergeant des oiseaux captifs, établies par l'arrêté du 8 juin 1994 susvisé.
    Article 2 : Définitions.
    Aux fins du présent arrêté, on entend par :
    a) Oiseau sauvage suspect d'être infecté : tout oiseau vivant à l'état sauvage, trouvé mort ou présentant des signes cliniques de maladie, chez lequel a été confirmée la présence d'une souche de virus de l'influenza aviaire de sous-type H5 ;
    b) Oiseau sauvage infecté : tout oiseau vivant à l'état sauvage, chez lequel a été confirmée la présence du virus de l'influenza aviaire de sous-type H5N1 à caractère hautement pathogène ;
    c) Volaille : tout oiseau élevé ou détenu en captivité à des fins de production de viande ou d'oeufs à consommer, de production d'autres produits, de repeuplement de population de gibier à plumes ou aux fins de la reproduction de ces catégories d'oiseaux ;
    d) Exploitation : tout lieu ou établissement dans lequel des oiseaux sont élevés ou détenus de manière permanente ou temporaire ;
    e) Gibier à plume sauvage : oiseaux sauvages chassés en vue de la consommation humaine ;
    f) Autres oiseaux captifs : tous les oiseaux autres que les volailles ;
    g) Poussins d'un jour : toute volaille âgée de moins de 72 heures et n'ayant pas encore été nourrie, sauf les canards de Barbarie (Cairina moschata) ou leurs hybrides âgés de moins de 72 heures qui peuvent avoir été nourris ;
    h) Oeufs à couver : oeufs destinés à l'incubation, pondus par des volailles.
    Article 3 : Laboratoires et méthodes d'analyse.
    a) Les analyses de première intention du diagnostic de la présence d'un virus de l'influenza aviaire de sous-type H5 chez un oiseau sauvage sont réalisées par les laboratoires agréés par le ministre chargé de l'agriculture en application de l'article R. 202-8 du code rural ;
    b) Le laboratoire national de référence de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, site de Ploufragan (AFSSA-Ploufragan), confirme les résultats obtenus par les laboratoires agréés et réalise les analyses visant à déterminer le sous-type N et le caractère hautement ou faiblement pathogène d'un virus de l'influenza aviaire détecté chez un oiseau sauvage ;
    c) Les méthodes employées pour le diagnostic des souches de sous-type H5 et les recherches visant à déterminer le sous-type N et le caractère hautement ou faiblement pathogène de la souche sont celles faisant appel aux analyses moléculaires dont les protocoles ont été arrêtés par le laboratoire national de référence.

    Chapitre 2 : Mesures sanitaires

    Article 4 : Délimitation des zones de contrôle et d'observation.
    Lorsque l'existence d'un oiseau sauvage suspect d'être infecté est établie, le préfet prend immédiatement, sauf avis contraire du ministre chargé de l'agriculture, un arrêté préfectoral qui délimite deux zones :
    - une zone de contrôle d'un rayon de 3 kilomètres autour du lieu où l'oiseau sauvage suspect d'être infecté a été découvert ;
    - une zone d'observation d'un rayon de 10 kilomètres, incluant la zone de contrôle.
    Conformément à l'article 3 de la décision 2006/563/CE du 11 août 2006 susvisée, la délimitation de ces zones tient compte de facteurs géographiques, écologiques ou épidémiologiques.
    A la demande du ministre chargé de l'agriculture, ces zones peuvent être élargies en fonction des mêmes facteurs, elles peuvent être également réduites, levées ou ne pas être mises en place suite à une analyse du risque réalisée conformément à l'article 4 de la décision 2006/563/CE du 11 août 2006 susvisée.
    Le préfet veille à ce que l'existence de ces zones soit portée à la connaissance du public.
    L'arrêté mentionné au premier alinéa est rapporté si la souche isolée est différente du sous-type H5N1 hautement pathogène ; il est maintenu lorsque l'infection suspectée sur le ou les oiseaux sauvages concernés est confirmée.
    Article 5 : Mesures relatives aux oiseaux captifs vivants dans la zone de contrôle.
    a) Les exploitations détenant des oiseaux et les oiseaux qu'elles hébergent font l'objet d'un recensement ; cette disposition ne s'applique pas lorsque le lieu où les oiseaux sont détenus en permanence est un local à usage d'habitation ou de bureau.
    b) Les exploitations détenant des volailles ou des oiseaux au titre d'une activité de vente ou d'exposition au public sont soumises à des visites réalisées par un vétérinaire sanitaire dont la fréquence et les modalités sont déterminées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
    Ces visites comportent, notamment, le recensement des effectifs, l'évaluation des mesures appliquées pour prévenir l'introduction de l'influenza aviaire ainsi qu'une inspection clinique de l'ensemble des animaux et, le cas échéant, des prélèvements d'échantillons soumis à une analyse de laboratoire.
    L'Etat participe au financement de ces visites et des prélèvements d'échantillons conformément à l'arrêté du 23 février 2006 susvisé.
    c) Les volailles et les autres oiseaux captifs doivent être confinés en bâtiments fermés afin d'éviter tout contact direct ou indirect avec les oiseaux sauvages.
    Lorsque, pour des raisons de bien-être animal ou pour l'application d'un cahier des charges en vue de l'obtention d'un signe officiel de qualité, le confinement ou la protection par des filets s'avère impossible, le détenteur d'un troupeau de volailles autres que gibiers à plume et d'un effectif égal ou supérieur à cent individus peut déroger à la disposition prévue à l'alinéa précédent après en avoir été autorisé par le directeur départemental des services vétérinaires aux conditions précisées par instruction du ministre de l'agriculture.
    La dérogation mentionnée à l'alinéa précédent peut également être accordée, aux mêmes conditions, aux détenteurs d'oiseaux vaccinés conformément à un programme approuvé par le ministre en charge de l'agriculture.
    d) Toute personne entrant ou sortant du lieu de l'exploitation où sont détenus les oiseaux doit utiliser un pédiluve contenant un produit désinfectant approprié ou changer de chaussures ; l'accès à ce lieu doit être réservé aux seules personnes indispensables à la tenue de l'élevage ; ces dispositions ne s'appliquent pas lorsque le lieu où les oiseaux sont détenus en permanence est un local à usage d'habitation ou de bureau.
    e) Toute sortie et toute entrée de volailles ou d'autres oiseaux captifs à partir ou à destination des exploitations situées dans la zone de contrôle sont interdites, sauf dérogation accordée par le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, dans les conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
    f) Le transit de volailles et d'autres oiseaux captifs au travers de la zone de contrôle est interdit, sauf dérogation accordée par le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, en cas de transit empruntant les grands axes routiers ou ferroviaires.
    g) Les rassemblements d'oiseaux en provenance de plusieurs exploitations tels que les foires, marchés, concours, compétitions, expositions et démonstrations publiques sont interdits.
    Article 6 : Mesures relatives à la faune sauvage et aux activités en lien avec les espaces naturels dans la zone de contrôle.
    a) Le préfet met en oeuvre une surveillance renforcée des populations d'oiseaux sauvages, conduite suivant les instructions du ministre chargé de l'agriculture.
    b) La chasse aux oiseaux est interdite, sauf dérogation accordée par le préfet en cas de nécessité, après autorisation du ministre en charge de l'agriculture.
    c) Le lâcher du gibier à plume est interdit.
    d) Le préfet peut en fonction de la situation épidémiologique de l'influenza aviaire dans la faune sauvage réglementer voire interdire certaines activités humaines autres que la chasse, en relation avec la faune sauvage ou les milieux naturels ; il peut en particulier interdire l'alimentation des oiseaux sauvages et imposer que les aliments ou déchets pouvant attirer les chats errants ne leur soient pas accessibles ; il peut également interdire l'accès des personnes aux étendues d'eaux fréquentées par les oiseaux sauvages.
    e) Le préfet s'assure de la diffusion des informations nécessaires aux détenteurs d'oiseaux et aux personnes fréquentant les milieux naturels.
    Article 7 : Mesures relatives aux carnivores domestiques et à leurs mouvements dans la zone de contrôle.
    Les chiens doivent être tenus à l'attache ou enfermés. Ils peuvent toutefois circuler sur la voie publique s'ils sont tenus en laisse ou s'ils sont sous le contrôle direct de leur maître.
    Les chats doivent être tenus enfermés.
    Les chiens et les chats peuvent toutefois être transportés en cage, en panier ou à l'intérieur d'un véhicule.
    Tout symptôme ou mortalité de chats pouvant être reliée à l'influenza aviaire doit être signalée au directeur des services vétérinaires par les vétérinaire qui en fait l'observation.
    Article 8 : Mesures relatives aux oeufs à couver issus de la zone de contrôle.
    La sortie d'oeufs à couver des exploitations situées dans la zone de contrôle est interdite, sauf dérogation accordée par le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires dans les conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
    Article 9 : Mesures relatives aux viandes fraîches, viandes hachées, viandes séparées mécaniquement, préparations de viandes et produits à base de viande issus de volailles et de gibier à plume sauvage provenant de la zone de contrôle.
    La sortie des viandes fraîches, viandes hachées, viandes séparées mécaniquement, préparations de viandes et produits à base de viande issus de volailles provenant de la zone de contrôle, ou issus de gibier à plume sauvage qui y vivait à l'état sauvage est interdite, sauf autorisation accordée par le préfet, après avis du directeur départemental des services vétérinaires, dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
    Lorsque des volailles sont abattues dans un abattoir dérogataire de faible capacité, les viandes fraîches obtenues sont revêtues de la marque d'identification prévue à l'annexe du projet de décision SANCO/10580/2006 révision 4 susvisée, sans préjudice des autres conditions nécessaires à leur sortie.
    Article 10 : Mesures applicables aux litières, lisiers et autres sous-produits d'oiseaux provenant d'exploitations situées dans la zone de contrôle.
    Le transport et l'épandage, de litière usagée ou de lisier non transformés provenant d'exploitations situées dans la zone de contrôle, à l'exclusion du transport en vue d'un traitement conformément au règlement (CE) n° 1774/2002 susvisé sont interdits.
    L'expédition vers d'autres Etats membres ou des pays tiers de sous-produits issus d'oiseaux provenant de la zone de contrôle est interdite.
    Des dérogations aux interdictions prévues aux deux alinéas précédents peuvent être accordées par le préfet dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
    Article 11 : Mesures dans la zone d'observation.
    1. L'arrêté mentionné à l'article 4 entraîne à l'intérieur de la zone d'observation :
    a) L'application des mesures prévues aux a, c, d et g de l'article 5 et aux articles 6 et 7 ;
    b) L'interdiction de toute sortie de volailles et d'autres oiseaux captifs des exploitations situées dans la zone d'observation vers des exploitations situées hors des zones de contrôle et d'observation pendant les quinze premiers jours suivant la date à laquelle ces zones ont été établies.
    2. Par dérogation au b du 1, le préfet, sur avis du directeur départemental des services vétérinaires, peut autoriser les mouvements d'oiseaux vivants dans des conditions précisées par instruction du ministre chargé de l'agriculture.
    Article 12 : Durée des mesures dans les zones de contrôle et d'observation.
    a) Lorsque l'existence d'un oiseau sauvage infecté a été confirmée, les mesures prévues s'appliquent pendant vingt et un jours dans la zone de contrôle et pendant trente jours dans la zone d'observation, à compter de la date de la réalisation des prélèvements ayant permis la confirmation de l'infection. Après la levée des mesures dans la zone de contrôle, les mesures qui y sont applicables sont celles de la zone d'observation jusqu'à leur levée conformément au présent article.
    b) Le préfet, sur instruction du ministre chargé de l'agriculture, peut prolonger la durée des mesures applicables dans la zone d'observation lorsque la situation épidémiologique nécessite un maintien de la surveillance renforcée mentionnée au a de l'article 6.
    c) Par dérogation au a, conformément aux dispositions de l'article 15 de la décision 2006/563/CE de la Commission du 11 août 2006, le préfet peut, sur instruction du ministre chargé de l'agriculture, tenant compte de la situation épidémiologique, lever certaines mesures prévues avant la levée complète des zones de contrôle et d'observation ; il peut dans les mêmes conditions lever la zone de contrôle avant la date prévue et réduire la surface de la zone d'observation.

    Chapitre 3 : Dispositions finales

    Article 13
    L'arrêté du 18 février 2006 fixant des mesures techniques et administratives applicables lors d'une suspicion ou d'une confirmation d'influenza aviaire hautement pathogène causée par un virus de sous-type H5N1 chez des oiseaux vivant à l'état sauvage est abrogé.
    Toute référence à cet arrêté est remplacée par la référence au présent arrêté.
    Article 14
    Les instructions du ministre en charge de l'agriculture auxquelles il est fait référence dans le présent arrêté sont publiées au Bulletin officiel du ministère de l'agriculture et de la pêche.
    Article 15
    Le directeur général de l'alimentation au ministère de l'agricuture et de la pêche et les préfets sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
    Fait à Paris, le 15 février 2007.


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    Arrêté du 2 mai 2007
    Art. 1er. - A l'article 1er de l'(arrêté du 5 février 2007 qualifiant le niveau du risque épizootique en raison de l'infection de la faune sauvage par un virus de l'influenza aviaire à caractère hautement pathogène, la phrase : "le niveau du risque épizootique tel que défini à l'article 2 de l'arrêté du 5 février 2007 susvisé est qualifié de faible" est remplacé par la phrase : "le niveau du risque épizootique tel que défini à l'article 3 de l'arrêté du février 2007 susvisé est qualifié de négligeable 2".
    Arrêté du 24 juin 2007 : la France renforce son dispositif de prévention
    La France a décidé de renforcer son dispositif de prévention et de surveillance des volailles et des oiseaux sauvages après la découverte de cas de grippe aviaire en Allemagne, a annoncé le 24 juin, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche dans un communiqué. "La mise en évidence de la contamination de l'avi-faune sauvage dans un pays voisin de la France conduit Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, à passer du niveau de risque négligeable 2 au niveau de risque modéré", indique le communiqué. Aucun cas de grippe aviaire n'a été recensé en France en 2007, rappelle le ministère. Les mesures concernent "les zones écologiques à risque particulier" et comprennent pour celles-ci le confinement ou la protection des oiseaux "par des filets ou par des mesures de biosécurité alternatives", l'interdiction de rassemblements d'oiseaux ou compétitions de pigeons ainsi que l'interdiction pour les oiseaux de ces zones de participer à des rassemblements sur le reste du territoire, précise le communiqué. La présence du virus H5N1, dans sa forme hautement pathogène potentiellement dangereuse pour l'homme, a été confirmée le 24 juin sur trois oiseaux sauvages morts à Nuremberg (sud-est de l'Allemagne). En République tchèque, 6 000 dindes d'un élevage touché par le H5N1 situé dans le centre du pays ont été abattues la semaine dernière.




    Jeudi 5 juillet 2007 : Grippe aviaire confirmée pour trois cygnes en Moselle
    PARIS (AFP), 10:40
    L'étang où 3 cygnes ont été retrouvés morts, le 3 juillet 2007 à Assenoncourt (Moselle)Le virus de la grippe aviaire H5N1 hautement pathogène est bien à l'origine du décès de trois cygnes trouvés morts sur un étang de la commune d'Assenoncourt en Moselle (voir carte ci-contre), a annoncé jeudi dans un communiqué le ministère de l'Agriculture.
    "Le laboratoire national de référence de l'Agence française de santé sanitaire des animaux (AFSSA) a confirmé la présence du virus H5N1 hautement pathogène sur les trois cygnes trouvés morts sur un étang de la commune d'Assenoncourt (Moselle)", indique le communiqué.
    "Les mesures prises dès le 3 juillet 2007 dans la zone concernée, avec la délimitation d'une zone de contrôle et d'une zone d'observation autour de l'étang, sont donc maintenues", ajoute le le ministère.
    Par arrêté du 5 juillet 2007, le ministre de l'Agriculture Michel Barnier a décidé de mettre en place "les mesures de prévention du risque correspondant au passage du niveau +modéré+ au niveau +élevé+, conformément aux dispositions réglementaires".

    Rappel des mesures imposées pour le niveau élevé (présence de cas en France dans une ou deux unités écologiques (type " Dombes ") ou de quelques cas isolés dans plusieurs endroits) :
    - Dans les 98 zones à risque correspondant à toutes les zones humides déterminées par l'ONCFS avec un découpage communal (soit 5 567 communes) : extension des dispositions prévues pour les 46 zones à risque du niveau modéré.
    Pour toute la France :

    * Confinement des élevages ou mise en place de système équivalent (pose de filets sur les parcours).
    * Pour les élevages non confinables ou qui ne peuvent être placés sous filets (volailles de Bresse, poulets labels poulets des Landes, canards PAG, etc.), application de mesures de bio-sécurité renforcées selon un guide de bonnes pratiques approuvé par l'administration (qui porte en particulier sur les horaires de sorties des volailles, la mise en place de système d'effarouchement, la limitation de parcours, etc.) avec déclaration en préfecture et une visite vétérinaire d'audit mensuelle à la charge de l'éleveur et faisant l'objet d'un rapport dont une copie est adressée au directeur départemental des services vétérinaires.
    * Interdiction de tout rassemblement de volailles.


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    18 juillet 2007 : Les colombophiles prêts à lâcher des pigeons illégalement

    La Fédération colombophile française (FCF) a annoncé être prête à organiser des lâchers illégaux de pigeons voyageurs, en délivrant des "permis de lâchers", pour protester contre les "mesures injustes et abusives" prises par la France contre la grippe aviaire.
    Pour "canaliser (...) les manifestations voulues par les colombophiles français face aux mesures injustes et abusives" prises par le gouvernement dans la lutte contre la grippe aviaire, et qui interdisent notamment toute course de pigeon sur le territoire national, la fédération entend "déposer un recours auprès des instances juridiques compétentes" et encadrer tout lâcher de pigeons voyageurs, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
    "L'Allemagne, qui a des foyers de grippe aviaire chez elle, peut librement pratiquer les courses de pigeons voyageurs", relève la FCF. "Avec un cas en France, c'est tout le territoire qui est bloqué", poursuit-elle. Elle préconise donc des lâchers sur des lieux officiels de la fédération, contrôlés par un agent assermenté, avec "permis de lâcher, délivrés par la fédération". "Il n'y a absolument aucun risque avec les pigeons voyageurs: toutes les semaines, d'ailleurs, des pigeons belges ou hollandais traversent la France", a déclaré à l'AFP la président de la FCF, José de Sousa. "Les colombophiles sont complètement désespérés", a-t-il poursuivi, avouant craindre la "disparition du pigeon voyageur en France à très court terme".
    La découverte du virus H5N1 début juillet sur trois cygnes découverts morts dans un étang de Moselle a conduit la France à renforcer ses mesures de sécurité, interdisant notamment les rassemblements de volailles et d'oiseaux, ainsi que les compétitions de pigeons. Au total 22.000 colombophiles français sont concernés, dont plus de 10.000 dans le Nord-Pas-de-Calais.




    19 juillet 2007 : Arrêtez le confinement et autorisez de nouveau les expositions !
    Il serait temps d'arrêter le confinement et d'autoriser de nouveau les expositions et marchés !
    Pourquoi ?
    Les raisons sont multiples :
    - cela fera 3 semaines (le 26 juillet) que l'arrêté du 5 juillet a été pris et, apparemment aucun autre cas de grippe aviaire n'a été trouvé,
    - le confinement en été n'est pas tenable pour les volailles,
    - il n'y a pas de migrations d'oiseaux sauvages en été,
    - la chaleur n'est pas propice à la propagation du virus H5N1,
    - les gens ne sont pas émus, comme ce fut le cas en 2005-2006, des mesures de confinement : on constate que peu d'éleveurs amateurs et familiaux ont confiné : c'est les vacances et chacun sait qu'en juillet-août, les Français se f.... de tout,
    - les colombophiles vont faire des lâchers illégaux de pigeons voyageurs (voir ci-dessus),
    - les coqueleux (du Nord et Pas de calais) ont obtenu de reprendre les combats de coqs (ces derniers étant considéré comme des oiseaux de volière),
    - les aviculteurs veulent à nouveau faire les marchés, les amateurs-sélectionneurs veulent reprendre leurs expositions-concours : il en va de l'avenir de ces 2 activités et du maintien de la biodiversité des races.
    Alors, monsieur le ministre, merci de lever le confinement et les interdictions de rassemblements de volailles : ce ne sont pas 3 cas isolés de cygnes morts qui doivent stopper toute l'activité avicole de la France. Merci d'avance.
    J.C. Périquet


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    19 juillet 2007 : Les combats de coqs de nouveau autorisés

    Les coqueleux du Nord - Pas de Calais (et les colombophiles) ont obtenus une dérogation à l'interdiction des combats de coqs (et des lâchers de pigeons), donc au confinement à la date du 19 juillet 2007.
    Cette dérogation a été obtenu auprès de la Préfecture, suite à une entrevue au ministère de l'Agriculture (nous étions accompagné d'un élu - député) et sur proposition de la DGAL.
    L'arrété préfectoral stipule :
    Article 1er : L'arrété préfectoral en date du 6 juillet 2007 est abrogé.; ceci fait suite à l'avis de la DGAL qui stipule : "Considérant les modalités d'élevage des coqs de combats, la Direction Générale de lAlimentation a décidé de les assimiler à des espèces élevées en volière, et donc d'autoriser, à titre de dérogation aux dispositions de l'arrété précité, les combats de coqs dans les départements du Nord et du Pas de Calais."




    22 juillet 2007
    JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    Arrêté du 20 juillet 2007 modifiant l’arrêté du 5 février 2007 relatif aux niveaux du risque épizootique en raison de l’infection de la faune sauvage par un virus de l’influenza aviaire à caractère hautement pathogène et au dispositif de surveillance et de prévention chez les oiseaux détenus en captivité
    Art. 1er. - Le point 4 de l’article 6 de l’arrêté du 5 février 2007 susvisé est remplacé par le point suivant : « 4. Mesures particulières relatives aux pigeons voyageurs et aux oiseaux utilisés à des fins de sécurité civile ou militaire : Les mesures spécifiques relatives aux pigeons voyageurs sont précisées dans l’annexe 4. Les sorties de pigeons voyageurs ou autres pigeons de sport à proximité immédiate de leur pigeonnier et des autres oiseaux utilisés à des fins de sécurité civile ou militaire sous la supervision directe de leur détenteur sont autorisées et ce, quel que soit le niveau de risque. »
    Art. 2. - Dans le tableau de l’annexe 4 de l’arrêté du 5 février 2007 susvisé, au niveau de risque épizootique « Faible » et dans la colonne « Mesures de prévention », le premier alinéa du paragraphe « Mesures particulières » est remplacé par l’alinéa suivant : « Sont interdites sur le territoire métropolitain les compétitions internationales de pigeons voyageurs avec :
    – participation de pigeons originaires d’un pays où au moins un cas d’influenza aviaire à caractère hautement pathogène a été détecté sur l’avifaune sauvage, ou ;
    – arrivée de pigeons voyageurs français lâchés depuis un pays où au moins un cas d’influenza aviaire à caractère hautement pathogène a été détecté sur l’avifaune sauvage, ou ;
    – arrivée de pigeons voyageurs français ayant survolé un pays où au moins un cas d’influenza aviaire à caractère hautement pathogène a été détecté sur l’avifaune sauvage. »
    Art. 3. - Dans le tableau de l’annexe 4 de l’arrêté du 5 février 2007 susvisé, au niveau de risque épizootique « Modéré » et dans la colonne « Mesures de prévention », le deuxième alinéa du paragraphe « Mesures particulières » est supprimé.
    Art. 4. - Dans le tableau de l’annexe 4 de l’arrêté du 5 février 2007 susvisé, au niveau de risque épizootique « Elevé » et dans la colonne « Mesures de prévention », le paragraphe « Mesures particulières » est remplacé par le paragraphe suivant :
    « Sont interdites sur le territoire métropolitain les compétitions de pigeons voyageurs avec :
    – participation de pigeons originaires d’une zone du territoire métropolitain soumise à restriction suite à la présence d’un ou de quelques cas isolés d’influenza aviaire à caractère hautement pathogène détecté sur l’avifaune sauvage dans une unité écologique, ou ;
    – départ d’une zone du territoire métropolitain soumise à restriction suite à la présence d’un ou de quelques cas isolés d’influenza aviaire à caractère hautement pathogène sur l’avifaune sauvage dans une unité écologique, ou ;
    – arrivée dans une zone du territoire métropolitain soumise à restriction suite à la présence d’un ou de quelques cas isolés d’influenza aviaire à caractère hautement pathogène sur l’avifaune sauvage dans une unité écologique, ou ;
    – survol d’une zone du territoire métropolitain soumise à restriction suite à la présence d’un ou de quelques cas isolés d’influenza aviaire à caractère hautement pathogène sur l’avifaune sauvage dans une unité écologique. »
    Art. 5. - Dans le tableau de l’annexe 4 de l’arrêté du 5 février 2007 susvisé, au niveau de risque épizootique « Très élevé » et dans la colonne « Mesures de prévention », est ajouté un deuxième alinéa rédigé comme suit :
    « – les compétitions de pigeons voyageurs avec un départ ou une arrivée sur le territoire métropolitain sont interdites. »
    Art. 6. - Dans le tableau de l’annexe 6 de l’arrêté du 5 février 2007 susvisé, à la ligne « Columbiformes » et dans la colonne « Espèces réputées élevées de manière systématique en volière », la phrase : « Toutes espèces (sauf pigeons voyageurs et pigeons de sport) » est remplacée par la phrase suivante : « Toutes espèces (y compris par dérogation les pigeons voyageurs et pigeons de sport) ».


    Fin du confinement ???
    Le confinement serait levé le 26 juillet à minuit et toutes expositions seraient autorisées à partir de cette date.
    Prendre contact avec sa Direction des services vétérinaires.


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    Mesures de protection levées en Moselle autour de l'étang... mais pas encore de mesures nationales !
    Les mesures de protection liées à l'arrêté préfectoral signé par le préfet de Lorraine, le 5 juillet dernier, seront levées à partir d'aujourd'hui (28 juillet), autour d'Assenoncourt. Le 27 juin dernier, trois cygnes morts avaient été retrouvés sur un étang de cette commune de Moselle. Les résultats des analyses en laboratoire avaient confirmé la présence du virus de l'Influenza aviaire de type H5N1. Le préfet de région avait défini dans le secteur environnant de 33 communes, une zone de contrôle et une zone d'observation ainsi qu'un ensemble de dispositifs visant à empêcher le virus des oiseaux sauvages vers les volailles domestiques et d'élevage. La surveillance renforcée n'ayant pas permis de constater d'autre mortalité imputable au virus de la grippe aviaire, les mesures ont été levées conformément à l'arrêté préfectoral. La Préfecture de Lorraine précise toutefois que la surveillance de la mortalité des oiseaux sera " poursuivie conjointement, selon les protocoles en vigueur toute l'année ". Par ailleurs, " le risque épizootique élevé est maintenu pour le moment sur l'ensemble du territoire national. Les mesures de confinement des volailles et notamment celles des basses-cours, restent donc applicables partout en France jusqu'à nouvel ordre."
    (Source : L'Est républicain)



    Mardi 31 juillet 2007 : Deux nouveaux cygnes atteints de H5N1 en Moselle !

    Les deux cygnes trouvés dimanche en Moselle sont bien morts du virus H5N1 de la grippe aviaire, a annoncé mardi 31 juillet le ministère de l'Agriculture en précisant que les mesures de prévention étaient donc maintenues au niveau national.
    "Le laboratoire national de référence de l'AFSSA de Ploufragan a confirmé la présence du virus H5N1 hautement pathogène sur deux cygnes trouvés morts le 29 juillet sur l'étang de la Grande Creusière à Diane Capelle (Moselle)", a indiqué le ministère dans un communiqué.
    Cet étang se situe à environ dix kilomètres de l'étang d'Assenoncourt, où les corps de trois cygnes porteurs du virus de la grippe aviaire avaient déjà été découverts fin juin.
    Outre les mesures de prévention au niveau local, avec la délimitation d'une "zone de contrôle" et d'une "zoned'observation", le ministère indique que sur le plan national, "les mesures de prévention du risque correspondant au niveau élevé sont maintenues", avec notamment le confinement des volailles, et notamment celles des basses-cours.
    Outre Diane Capelle et Assenoncourt, deux communes supplémentaires rentrent dans "la zone d'observation", Barchain et Bebing, précise le ministère.
    Le dispositif de lutte contre la grippe aviaire repose sur "une surveillance continue de la faune sauvage et des élevages" et sur "la mise en place de mesures proportionnées au niveau de risque", ajoute-t-on dans le communiqué.
    "Sur le terrain, la mobilisation de tous les acteurs de ce dispositif (éleveurs, services vétérinaires, office de la chasse ...) concourt à la protection des élevages français", selon le ministère.





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    Après des cygnes, virus H5N1 confirmé sur quatre canards en Moselle
    Quatre canards ont été confirmés positifs au virus H5N1, dans l'étang de Diane-Capelle où la grippe aviaire avait déjà été décelée sur deux cygnes fin juillet, a annoncé mardi la préfecture de Moselle.
    "Quatre canards trouvés morts sur l'étang de Diane-Capelle le 8 août dernier ont été confirmés positifs au virus H5N1 par le laboratoire national de référence de Ploufragan le mardi 14 août 2007", a précisé la préfecture dans un communiqué.
    L'arrêté préfectoral "qui définit un périmètre de contrôle de 1 km autour de cet étang ainsi qu'un périmètre d'observation plus large concernant 35 communes du pays des étangs se trouve donc prolongé jusqu'au 8 septembre", précise la préfecture.
    Le dispositif de mesures de protection reste inchangé. Il concerne notamment les oiseaux captifs, principalement les volailles d'élevage, qui sont confinés, basses-cours incluses.
    Les rassemblements et expositions d'oiseaux sont aussi interdits, tout comme la pratique de la chasse et le lâcher de gibier dans la zone.
    Chiens et chats doivent enfin être tenus en laisse ou enfermés "pour éviter qu'ils entrent en contact avec d'éventuels oiseaux sauvages", selon la préfecture.
    "L'objectif de l'ensemble de ces mesures est d'éviter le passage du virus H5N1 de la population d'oiseaux sauvages aux volailles domestiques", indique le communiqué.
    La grippe aviaire avait été décelée pour la première fois cette année fin juin sur les cadavres de trois cygnes en Moselle, dans l'étang d'Assenoncourt, et fin juillet sur deux cygnes morts, dans l'étang de Diane-Capelle, à dix kilomètres d'Assenoncourt.
    La préfecture rappelle que "l'influenza aviaire n'a été jusqu'à présent isolée que sur des oiseaux sauvages".
    "Le risque de transmission à l'homme est négligeable en l'absence de contact étroit et durable avec un oiseau infecté", ajoute-t-elle.





    Trois cents canards et cygnes seront abattus !

    Trois cents canards et cygnes seront abattus sur l'étang de Diane-Capelle (Moselle), où ont été découverts des oiseaux décédés du H5N1, afin de déterminer l'origine du virus de la grippe aviaire, a annoncé vendredi 17 août 2007 la préfecture de Moselle.
    - Le principe de précaution tue beaucoup plus d'oiseaux que le virus H5N1 lui-même !!!!
    - la chasse est interdite mais 300 oiseaux seront abattus ! en particulier des cygnes, espèce protégée !
    - ces tirs risquent de faire fuir les canards et cygnes et ainsi d'éventuellement propager le H5N1 !




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    Le dernier cygne découvert mort dans l'étang de Diane-Capelle n'était pas atteint par le virus H5N1

    AP - Jeudi 23 août, 16h10 METZ - Le cygne mort découvert mort par des pêcheurs lundi 20 aoûtdans l'étang du Stock à Diane-Capelle (Moselle) n'était pas atteint par le virus de la grippe aviaire H5N1, indique jeudi la préfecture de Moselle dans un communiqué, citant des analyses effectuées par un laboratoire de Dijon (Côte-d'Or).
    Les dispositifs de protection en cours restent cependant valables jusqu'au 8 septembre, le dernier cas positif datant du 8 août. A ce jour, cinq cygnes et quatre canards colvert ont été trouvés infectés aux abords de cet étang.





    Quatre octobre 2007 : Influenza aviaire : passage du niveau de risque élevé au niveau de risque modéré
    Compte tenu de l'évolution favorable de la situation épidémiologique de l’influenza aviaire à virus H5N1 hautement pathogène sur des oiseaux sauvages et en se fondant sur un avis de l’AFSSA (1), le Premier ministre, sur proposition de Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, a décidé d’abaisser le niveau de risque « élevé » au niveau de risque « modéré » sur l’ensemble du territoire national.
    La campagne de surveillance renforcée sur la faune sauvage (787 oiseaux ont été analysés) n’a fait état d’aucun nouveau cas dans la faune sauvage depuis 8 semaines. La surveillance se poursuit et il est toujours demandé aux détenteurs d’oiseaux de maintenir leur vigilance.
    Le retour au niveau de risque « modéré » permet les assouplissements suivants :
    - les rassemblements d’oiseaux (foires, marchés, concours, expositions…) sont de nouveau autorisés sauf dans les communes des zones humides à risque particulier prioritaires ;
    - le confinement des oiseaux ou leur mise sous filets n’est plus obligatoire sauf dans les communes des zones humides à risque particulier prioritaires (2) ;
    - les conditions de participation des pigeons voyageurs aux compétitions sont allégées.
    Par ailleurs, au vu des résultats favorables du protocole de surveillance renforcée mis en place en Lorraine, l’arrêté préfectoral portant déclaration d’infection pris en Moselle le 31 juillet dernier est levé.
    (1) Agence française de sécurité sanitaire des aliments
    (2) Leur liste figure à l’annexe 5 partie 1 de l’arrêté du 5.02.07 modifié le 28.09.07 relatifaux niveaux du risque épizootique en raison de l’infection de la faune sauvage par un virus de l’influenza aviaire à caractère hautement pathogène et au dispositif de surveillance et de prévention chez les oiseaux détenus en captivité.





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    Influenza aviaire : retour au niveau de risque "faible"

    E="text-align:justify;">Compte tenu de l'évolution favorable de la situation épidémiologique de l’influenza aviaire à virus H5N1 hautement pathogène sur des oiseaux sauvages, et en se fondant sur un avis de l’AFSSA1 du 10 octobre 2007, le Premier ministre, sur proposition de Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat, ministre de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables, et de Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, a décidé d’abaisser le niveau de risque « modéré » au niveau de risque « faible » sur l'ensemble du territoire national à compter de la publication de l'arrêté correspondant prévue le 13 octobre 2007.
    Le retour au niveau de risque « faible » permet les assouplissements suivants :
    - les rassemblements d’oiseaux (foires, marchés, concours, expositions…) sont de nouveau autorisés dans toutes les communes y compris les zones humides à risque particulier prioritaires;
    - le confinement des oiseaux ou leur mise sous filets n’est plus obligatoire y compris dans les communes des zones humides à risque particulier prioritaires.
    - Le transport et l'utilisation des appelants sont à nouveau autorisés sur l’ensemble du territoire national à l’exception des cinq zones humides à risque prioritaire de Lorraine.v Cependant les communes des cinq zones humides à risque prioritaire de Lorraine (mentionnées dans l’arrêté du 13 octobre 2007) conserveront jusqu'au 15 novembre 2007 leur régime antérieur : interdiction des rassemblements ; confinement obligatoire des volailles ; interdiction d'utilisation et de transports des appelants pour la chasse au gibier d'eau. Dans la mesure où la situation épidémiologique favorable se maintiendra, elles rejoindront le 16 novembre le régime de l’ensemble du territoire.


    Grippe aviaire : levée des mesures en Moselle
    Les mesures contraignantes en vigueur pour prévenir la propagation de la grippe aviaire dans 258 communes de Moselle se trouvant on " zone humide " ont été levées, a indiqué, le 20 novembre 2007, la préfecture de la région Lorraine à Metz.

    Le 4 octobre 2007, les ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie avaient décidé d'abaisser le niveau de risque de la grippe aviaire d'élevé à modéré puis le 12 octobre de modéré à faible sur l'ensemble du territoire à l'exception de cinq zones à risques prioritaires en Lorraine.


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    L'AFSSA REND UN AVIS RECOMMANDANT LE MAINTIEN DU NIVEAU FAIBLE EN MATIERE DE RISQUE INFLUENZA AVIAIRE à H5N1 HP

    Suite au cas déclaré d'influenza aviaire hautement pathogène à H5N1 d'origine asiatique au Royaume Uni, l'AFSSA a été interrogée sur l'opportunité de maintenir ou non le risque Influenza en France au niveau faible.
    Les experts ont rendu leur avis hier, mardi 20 novembre au soir. Ils estiment que le niveau de risque peut être maintenu en France au niveau faible, sans modification de l'autorisation actuelle du transport et de l'utilisation des appelants pour la chasse au gibier d'eau.
    Dans son Avis, l'AFSSA rappelle les deux hypothèses pouvant expliquer la contamination des élevages britanniques : contamination " domestique " par échanges légaux ou illégaux ou bien avifaune sauvage.
    Constatant qu'aucun cas d'influenza aviaire à H5N1 HP n'a été notifié dans l'avifaune sauvage depuis août 2007, ni dans la zone concernée en Angleterre, ni en Europe du nord et de l'ouest, et que les grands mouvements migratoires d'automne sont quasiment achevés, l'AFSSA estime " peu probable qu'une circulation virale dans l'avifaune sauvage, autour du foyer britannique, ne se soit pas traduite par une mortalité d'espèces sensibles d'oiseaux sauvages très probablement présents sur la zone considérée. " Les experts concluent ainsi que ces éléments ne sont pas en faveur d'une introduction par l'avifaune sauvage, même si à ce stade, cette hypothèse ne peut être exclue.
    Ils recommandent de maintenir pour le moment le niveau de risque faible en France et estiment devoir reconsidérer la situation dans les semaines à venir, en fonction des résultats d'enquête en Angleterre d'une part et de l'évolution de la maladie au Royaume Uni est en Europe du nord et de l'ouest d'autre part.
    Suite à cet avis, la France ne devrait donc pas prendre de nouvel arrêté concernant le niveau de risque influenza.
    Rappel : les mesures restrictives qui avaient été maintenues autour de la Moselle ont été levées le 16 novembre dernier.

    11 janvier 2008 : Le degré de risque influenza passe au niveau modéré sur tout le territoire

    La perfide Albion a encore frappé : suite à la découverte de 3 cygnes sauvages morts, positifs au virus influenza H5N1, dans une réserve naturelle du Dorset au Sud-Ouest de l'Angleterre, la France vient de publier un arrêté au Journal officiel du 11 janvier 2008, faisant passer le degré de risque influenza au niveau modéré sur tout le territoire.

    Les mesures sanitaires qui s'appliquent au niveau de risque modéré sont précisées dans l'Arrêté du 5 février 2007 modifié.
    Les communes "à risque particulier prioritaire", dans lesquelles s'appliquent l'obligation de confinement et l'interdiction des rassemblements d'oiseaux
    (sauf les oiseaux de volières dérogataires) figurent en partie A de l'annexe B de l'arrêté du 5 février 2007.

    De nombreuses expositions de volailles comme celle de Niort sont annulées

    Le ministère de l'agriculture et le ministère de l'écologie viennent de saisir l'AFSSA pour lui demander s'il est possible de régionaliser le niveau de risque, c'est-à-dire d'identifier en France :
    - des zones qui pourraient revenir au niveau faible, car non potentiellement soumises au risque représenté par ces cas en Angleterre
    - des zones qui resteraient au niveau modéré, car potentiellement soumises à une diffusion possible du virus à partir de cette région d'Angleterre.
    Réponse prévue de l'AFSSA la semaine prochaine.
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    Vendredi 25 janvier 2008 :
    Assouplissement des mesures contre la grippe aviaire (attendre la confirmation officielle !)

    La DGAL nous informe que l'AFSSA a rendu vendredi dernier un Avis favorable à la régionalisation du risque influenza.
    Les recommandations de cet Avis sont désormais reprises dans un Arrêté qui devait paraître aujourd'hui. Mais suite à des difficultés administratives : toujours rien au JO !
    Le ministère est donc en train de prendre une procédure d'urgence pour faire paraître les textes demain samedi, avec application le jour même. 2 textes sont attendus :
    - un Arrêté qui modifie l'Arrêté du 5 février 2007, afin de reconnaître la possibilité de régionaliser le risque
    - un Arrêté qui fixe les nouveaux niveaux de risque : le niveau redevient faible sur tout le territoire métropolitain SAUF en Seine Maritime, Calvados, Manche, Ille et Vilaine, Côtes d'Armor et Finistère, où il reste modéré.

    Samedi 26 janvier 2008 :
    Confirmation officielle !

    Arrêté du 24 janvier 2008 qualifiant le niveau du risque épizootique en raison de l'infection de l'avifaune par un virus de l'influenza aviaire hautement pathogène
    Conformément au principe de régionalisation du niveau de risque épizootique tel que défini à l'article 4 de l'arrêté du 24 janvier 2008 susvisé, le niveau du risque épizootique tel que défini à l'article 3 de l'arrêté du 24 janvier 2008 susvisé est qualifié de :
  • modéré dans les départements suivants : Calvados, Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Manche et Seine-Maritime ;
  • faible sur le reste du territoire national métropolitain.


    Samedi 29 mars 2008 :
    Arrêté du 28 mars 2008 qualifiant le niveau du risque épizootique en raison de l'infection de l'avifaune par un virus de l'influenza aviaire hautement pathogène :
    Le niveau du risque épizootique tel que défini à l'article 3 de l'arrêté du 24 janvier 2008 susvisé est qualifié de
    modéré sur l'ensemble du territoire national métropolitain
    .
    La France a donc décidé d'adapter son dispositif de protection contre la grippe aviaire, au lendemain de la confirmation par les autorités suisses d'un cas de contamination par le virus H5N1 hautement pathogène sur un canard sauvage en Suisse, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture.
    Compte tenu de cette situation, Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche, a décidé d'élever le niveau de risque de "faible" à "modéré" sur l'ensemble du territoire métropolitain, selon un communiqué du ministère.
    L'arrêté fixant ce niveau de risque a été publié samedi 29 mars au Journal Officiel.
    Ce renforcement du système de protection va entraîner une interdiction des rassemblements d'oiseaux dans les communes à risque particulier prioritaire.
    Dans ces zones, les volailles et les oiseaux doivent être protégés, par confinement ou mise sous filets, afin de prévenir tout contact direct ou indirect avec les oiseaux sauvages.
    L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) est par ailleurs "saisie sur l'adaptation régionalisée éventuelle de ces mesures", compte tenu de la situation.


    Mercredi 9 avril 2008
    Influenza aviaire : retour au niveau de risque "faible" sur l'ensemble du territoire métropolitain
    Le retour au niveau de risque « faible » permet les assouplissements suivants :
    - les rassemblements d’oiseaux (foires, marchés, concours, expositions…) sont de nouveau autorisés dans toutes les communes y compris les zones humides à risque particulier prioritaires;
    - le confinement des oiseaux ou leur mise sous filets n’est plus obligatoire y compris dans les communes des zones humides à risque particulier prioritaires.

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    Information 5 juin 2008 :
    H7N7 en Grande-Bretagne
    Les autorités sanitaires britanniques ont confirmé la présence d’un virus influenza aviaire H7N7 hautement pathogène sur des prélèvements effectués dans un élevage de 25 000 poules pondeuses (plein-air ou semi plein-air ?), commune de Banbury, Oxfordshire. Les volailles de cet élevage ont été abattues hier. Un zonage de 3 et 10 kms a été effectué avec restriction des mouvements conformément à la directive 2005/94. Les investigations épidémiologiques se poursuivent concernant notamment l'origine possible de la contamination. Vous trouverez en pièce jointe les informations relatives au zonage.

    Une recherche a permis de mettre en evidence qu'aucune importation de volailles, d'oiseaux ni d'oeufs à couver en provenance de ce comté et des deux comtés limitrophes n'a été effectuée sur le territoire français depuis le 01/05/08.
    Le Japon a annoncé mercredi qu'il suspendait ses importations de volailles en provenance du Royaume-Uni.


    10 octobre 2008 : UN cas de H5N1 en Allemagne
    OIE - 10/10/2008 - Allemagne - Le ministère régional des Affaires sociales de Dresde en Allemagne a annoncé jeudi 9 octobre 2008 qu'un virus de sous-type H5N1avait été détecté dans un élevage de 1.434 volailles à Görlitz en Saxe, dans l'est de l'Allemagne. C'est lors d'un contrôle de routine que le virus a été identifié sur un canard. Des analyses complémentaires effectuées à l'Institut Friedrich Loeffler ont déterminé qu'il sagissait de la forme hautement pathogène du virus H5N1. Cet élevage comporte des oies (800), des canards (550), des poulets de chair (60) et des dindes (24). Aucune sortie ni entrée d'animaux n'a eu lieu ces 21 derniers jours dans l'exploitation atteinte, le taux de morbidité apparent est de 0.07%. Un périmètre de sécurité a été instauré autour de la ferme toute proche de la frontière polonaise.
    Le dernier cas d'IA HP à H5N1 en Allemagne remonte à décembre 2007, 3 foyers dans des basses-cours de la région de Brandebourg (nord-est).


    Fin décembre 2008 : 2 cas de H5N2 faiblement pathogène en Belgique
    Fin décembre 2009 : Le H5 N2 vient de provoquer la destruction de 5000 canards et oies d'ornement dans une exploitation à Boichot (Limbourg en Belgique) ; cet établissement livre de nombreux aviculteurs en Europe !
    et de 1480 oies (de rente ) de reproduction en libre parcours dans une autre exploitation à Buggenhout (Flandres orientales en Belgique) aucun signe clinique n'a été detecté
    Ces 2 cas d'Influenza aviaire faiblement pathogène ont été détectés dans le cadre de la surveillance de routine pour le dépistage d'oiseaux séropositifs pour l'Influenza aviaire.


    6 août 2009 : 160 000 dindonneaux frappés par l'Infuenza aviaire faiblement pathogène aux USA
    Un élevage commercial de dindes avec environ 160 000 oiseaux dans 16 bâtiments (oiseaux âgés de 12 à 13 semaines) aux USA dans le MINNESOTA (Comté de Meeker) a été atteine par le virus de l'Influenza aviaire faiblement pathogène H7N9.
    Apparemment sans mortalité ni abbatage ??